DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Piot, Jean-Baptiste: À propos de la rage
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0185
A PROPOS DE LA RAGE
Il se trouve, en compulsant le recueil de vos publications que,
par un hasard particulièrement douloureux, je suis amené à vous
entretenir tous les six ans de cette question de la rage, pour vous
supplier d'appeler, avec la légitime autorité que nul ne conteste
au seul corps savant constitué de l'Egypte, la bienveillante atten-
tion du Gouvernement Egyptien sur la nécessité de plus en plus
impérieuse de créer dans le pays un institut de vaccination anti-
rabique.
Je ne crois donc pas abuser de votre bienveillance en revenant
à nouveau sur ce sujet qui ne pourra vous paraître fastidieux, tant
qu'on n'aura fourni aux personnes en danger de contracter la ma-
ladie, le seul moyen scientifique connu actuellement, de se préser-
ver efficacement, et dans le pays même, contre les suites des
inoculations du virus rabique.
Au lieu des quelques cas isolés signalés dans mes premiers mé-
moires, c'est par dizaines, par vingtaines que se comptent pendant
ces dernières années, les victimes humaines des morsures par des
animaux manifestement hydrophobes.
Rappelez-vous les faits tout récents du Caire, d'Alexandrie, relatés
tout au long dans les journaux locaux, ceux de la province de
Charkieh, signalés au Conseil législatif par Mohamed bey Abou
Nafah, celui enfin d'une famille grecque où le père, le fils et le
domestique de la maison succombèrent à cette terrible maladie,
et jugez s'il ne serait vraiment pas urgent de doter l'Egypte, à
brève échéance, d'un institut vaccinal contre la rage.
Si le premier cri en faveur de cette fondation est parti de celte
enceinte, l'idée a fait son chemin depuis. Le Corps législatif, la
Municipalité d'iUexandrie, presque tous les organes de la presse
locale ont sollicité l'intervention gouvernementale en vue de la
création de l'institut vaccinal. Mais jusqu'ici, rien n'a été fait.
Il en coûterait cependant bien peu pour adjoindre, soit à l'institut
Bulletin de l'Institut égyptien. 12
Il se trouve, en compulsant le recueil de vos publications que,
par un hasard particulièrement douloureux, je suis amené à vous
entretenir tous les six ans de cette question de la rage, pour vous
supplier d'appeler, avec la légitime autorité que nul ne conteste
au seul corps savant constitué de l'Egypte, la bienveillante atten-
tion du Gouvernement Egyptien sur la nécessité de plus en plus
impérieuse de créer dans le pays un institut de vaccination anti-
rabique.
Je ne crois donc pas abuser de votre bienveillance en revenant
à nouveau sur ce sujet qui ne pourra vous paraître fastidieux, tant
qu'on n'aura fourni aux personnes en danger de contracter la ma-
ladie, le seul moyen scientifique connu actuellement, de se préser-
ver efficacement, et dans le pays même, contre les suites des
inoculations du virus rabique.
Au lieu des quelques cas isolés signalés dans mes premiers mé-
moires, c'est par dizaines, par vingtaines que se comptent pendant
ces dernières années, les victimes humaines des morsures par des
animaux manifestement hydrophobes.
Rappelez-vous les faits tout récents du Caire, d'Alexandrie, relatés
tout au long dans les journaux locaux, ceux de la province de
Charkieh, signalés au Conseil législatif par Mohamed bey Abou
Nafah, celui enfin d'une famille grecque où le père, le fils et le
domestique de la maison succombèrent à cette terrible maladie,
et jugez s'il ne serait vraiment pas urgent de doter l'Egypte, à
brève échéance, d'un institut vaccinal contre la rage.
Si le premier cri en faveur de cette fondation est parti de celte
enceinte, l'idée a fait son chemin depuis. Le Corps législatif, la
Municipalité d'iUexandrie, presque tous les organes de la presse
locale ont sollicité l'intervention gouvernementale en vue de la
création de l'institut vaccinal. Mais jusqu'ici, rien n'a été fait.
Il en coûterait cependant bien peu pour adjoindre, soit à l'institut
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