DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Delchevalerie, G.: L' eriophaga gossypiana (Boisduval): insecte ravageur du coton en Égypte
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0189
L'ERIOPHAGA GOSSYPIANA
(BOISDUVAL)
INSECTE RAVAGEUR DU COTON EN EGYPTE
1. Le ver ravageur du coton d'Egypte. — En 1872 alors que
je vaquais à l'inspection des plantations khédiviales et goirvei ne-
mentales en Egypte, je remarquai pour la première fois cet insecte
ravageur des capsules du cotonnier qui a été probablement introduit
par hasard en Egypte, avec des graines de cotonnier venues de l'Inde
ou d'Amérique. Les cultivateurs égyptiens l'ont remarqué, paraît-il,
à partir de 1865, et stupéfiés, ils en constataient d'année en année
les dégâts sans pouvoir trouver aucun moyen pour enrayer son
développement, et se débarrasser de ce fléau qui cause au pays une
perte annuelle d'une centaine de millions de francs.
2. Le ver vit et se nourrit dans les capsides. —Je remarquai
donc à cette époque que les capsules des cotonniers étaient pour le
tiers ou la moitié percées par une espèce de ver ou de chenille
lisse, grisâtre, à seize pattes; j'en ouvris quelques-unes et je vis
que ce ver avait dix-huit millimètres de longueur à son complet
développement, sur quatre d'épaisseur, et rongeait le principe albu-
minoïde des graines fraîches nichées dans le centre des capsules du
cotonnier, et que ce petit lépidoptère détruisait ainsi la moitié de
la récolte du coton.
3. Description de cet insecte par M. le Z> Boisduval. —
Désireux de savoir si cet insecte était connu dans la science, j'adres-
sai en 1872, à la fin d'août un mémoire sur ce lépidoptère noc-
turne à mon collègue et ami le Dr Boisduval, entomologiste à
Paris et vice-président de la Société nationale d'horticulture de
France, et qui s'occupait alors de la détermination des insectes que
(BOISDUVAL)
INSECTE RAVAGEUR DU COTON EN EGYPTE
1. Le ver ravageur du coton d'Egypte. — En 1872 alors que
je vaquais à l'inspection des plantations khédiviales et goirvei ne-
mentales en Egypte, je remarquai pour la première fois cet insecte
ravageur des capsules du cotonnier qui a été probablement introduit
par hasard en Egypte, avec des graines de cotonnier venues de l'Inde
ou d'Amérique. Les cultivateurs égyptiens l'ont remarqué, paraît-il,
à partir de 1865, et stupéfiés, ils en constataient d'année en année
les dégâts sans pouvoir trouver aucun moyen pour enrayer son
développement, et se débarrasser de ce fléau qui cause au pays une
perte annuelle d'une centaine de millions de francs.
2. Le ver vit et se nourrit dans les capsides. —Je remarquai
donc à cette époque que les capsules des cotonniers étaient pour le
tiers ou la moitié percées par une espèce de ver ou de chenille
lisse, grisâtre, à seize pattes; j'en ouvris quelques-unes et je vis
que ce ver avait dix-huit millimètres de longueur à son complet
développement, sur quatre d'épaisseur, et rongeait le principe albu-
minoïde des graines fraîches nichées dans le centre des capsules du
cotonnier, et que ce petit lépidoptère détruisait ainsi la moitié de
la récolte du coton.
3. Description de cet insecte par M. le Z> Boisduval. —
Désireux de savoir si cet insecte était connu dans la science, j'adres-
sai en 1872, à la fin d'août un mémoire sur ce lépidoptère noc-
turne à mon collègue et ami le Dr Boisduval, entomologiste à
Paris et vice-président de la Société nationale d'horticulture de
France, et qui s'occupait alors de la détermination des insectes que