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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 9.1898(1899)

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Nr. 5
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Groff, William: Notes sur deux textes historiques: la stèle de Merenptah; le premier évangeliste en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0201

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BULLETIN DE l'iNSTITUT EGYPTIEN

le texte sur la stèle, sans se préoccuper de le lire, on remarque
que les lignes 25 et un tiers, où il est question de la guerre contre
les Lybiens, paraissent être d'une seule rédaction, l'écriture est
bonne, les caractères se ressemblent, on dirait volontiers qu'on
les aurait gravés tous en un môme temps; mais le passage final,
à partir du premier tiers de la ligne 2G (après le nom du roi), et
les lignes 27 et 28 semblent se détacher de ce qui précède, la
]lierre est autrement dressée que dans le récit, elle est mieux éga-
lisée, les caractères hiéroglyphiques paraissent confus et sont plus
mal et plus légèrement gravés1, ciselés dans la pierre ; l'écriture
ressemble à celle du récit, il est vrai, mais les- caractères sont
d'une autre facture. Ces faits me font croire que le passage final,
à partir du nom du roi, ligne 26, et les lignes 27 et 28, aurait été
ajouté au récit par les Egyptiens pour remplir l'espace qui aurait
été laissé en blanc sur la pierre. A une époque indéterminée, mais
sous le règne de Merenptah2 (qui paraît avoir été court), on aurait
ajouté le post-scriptum3 ; peut-être le même graveur l'aurait ciselé,
mais ce n'est plus la même sûreté de main, on dirait que dans sa
jeunesse il avait raconté la victoire du roi contre les Lybiens;
quand il vint à parler des faits du roi contre les asiatiques, ce fut
un vieillard qui bégayait4.

1. Quelques signes sont bien gravés au commencement des lignes 27 et 28
(cf. le commencement des lignes 1, 2 et 3, inscription d'Eschmounay C. I. S.
N° 3, Tab. II). Après em (mehiu cm), ligne 27, la mauvaise écriture com-
mence ; on peut soupçonner que peut-être il y a une faute dans le texte
(une ligne passée?), mais le verbe meh «s'emparer de» prend cm (am)
pour marquer l'accusatif (cf. papyrus d'Orbinay, m, 7. x, 7; voy. mes éludes,
pp. 8 et 28); comme ètk en hébreu après les verbes lâkad et loqah).

2. Car on la trouve ailleurs. (Dùmichen, H. J. I.Tafel I, d'après Spie-
gelberg, Académie de Berlin, 1896, p. 593 s.)

3. Peut-être le même scribe qui aurait tracé le récit aurait également
tracé à l'encre, sur la pierre, le passage final.

4. Observations, en haut de la stèle, les signes, etc., les six premières
lignes et une partie de la septième sont remplies d'une matière jaune qui
fait ressortir les figures et signes ; la pierre où sont gravées les 25 premières
lignes n'est pas si bien égalisée qu'aux lignes 26, 27 et 28 où se trouve le
passage final. Sur l'autre côté de la pierre on voit également des retouches,
le texte aurait été gravé sous Aménophis III ; le nom d'Amen, à divers
fendroits, aurait été martelé puis regravé (on le voit un peu plus profondément
creusé dans la pierre) ; le fait qu'au passage final la pierre est autrement
dressée que là où est gravé le récit, empêche même à penser que ce passage
aurait été peu soigné accidentellement.
 
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