DOI Heft:
Nr. 8
DOI Artikel:Eid, A.: Compte rendu du IVme congrès international pour l'étude de la tuberculose
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0315
BULLETIN DE L'INSTITUT EGYPTIEN
Boucicaut. Nous nous contenterons de dire en passant deux mots
de cet hôpital qui mériterait à lui seul toute une description dé-
taillée, car nous ne croyons pas nous tromper en disant qu'il est
un des plus beaux, des plus perfectionnés et des plus hygiéniques
d'Europe. M. le Dr Letulle qui y a reçu le Congrès est le seul
médecin des hôpitaux de Paris qui soit parvenu, grâce au local
à isoler les tuberculeux et à leur appliquer le traitement hygié-
nique aujourd'hui de choix :
1° L'hygiène générale de ce service est sévère, presque impeccable.
2° L'aération, ventilation et chauffage sont on ne peut mieux
conditionnés.
3° Dans le jardin attenant aux salles se trouve une espèce de
hangar où les malades peuvent passer près de sept heures par jour
au grand air. Des chaises longues y sont installées pour permet-
tre la cure de repos.
4° La suralimentation est loin d'y être oubliée: préparation
soignée des aliments, leur variété, etc. Même une petite feuille
distribuée aux familles des malades indique les aliments défendus
(tels que gibier, crustacés, bonbons, etc.), autorisés (tels que confi-
tures, châtaignes, pâtisserie, etc.) et recommandés (tels que fro-
mage, beurre, saucisson, poulet, rôti, viande froide, sardines, thon,
raisin, miel, £tc). Voici, du reste, cette feuille à titre de curiosité.
Comme moyens adjuvants pour le traitement on se sert d'injec-
tions hypodermiques d'huile stérilisée et principalement de la
cryinothérapic et de l'air ozonisé. M. le D*' Ribard a fait au lit
du malade une petite conférence sur la crymothérapie.
Chez les tuberculeux on sait que l'alimentation constitue un des
éléments précilux pour la guérison. La dyspepsie ou la toux
empêche souvent cette alimentation.
Tout le monde sait aussi que Ton mange beaucoup plus pendant
l'hiver que pendant l'été, que les habitants des pays froids con-
somment plus de nourriture que ceux des pays chauds et c'est cela
qui a amené le Dr Ribard à essayer et expérimenter l'effet des
températures très basses sur l'appareil digestif des tuberculeux.
M. Ribard emploie un sac de toile grossière contenant deux
kilos de neige carbonique dont la température est à —8°. Pour
protéger la peau contre l'action directe du froid intense, il envc-
Boucicaut. Nous nous contenterons de dire en passant deux mots
de cet hôpital qui mériterait à lui seul toute une description dé-
taillée, car nous ne croyons pas nous tromper en disant qu'il est
un des plus beaux, des plus perfectionnés et des plus hygiéniques
d'Europe. M. le Dr Letulle qui y a reçu le Congrès est le seul
médecin des hôpitaux de Paris qui soit parvenu, grâce au local
à isoler les tuberculeux et à leur appliquer le traitement hygié-
nique aujourd'hui de choix :
1° L'hygiène générale de ce service est sévère, presque impeccable.
2° L'aération, ventilation et chauffage sont on ne peut mieux
conditionnés.
3° Dans le jardin attenant aux salles se trouve une espèce de
hangar où les malades peuvent passer près de sept heures par jour
au grand air. Des chaises longues y sont installées pour permet-
tre la cure de repos.
4° La suralimentation est loin d'y être oubliée: préparation
soignée des aliments, leur variété, etc. Même une petite feuille
distribuée aux familles des malades indique les aliments défendus
(tels que gibier, crustacés, bonbons, etc.), autorisés (tels que confi-
tures, châtaignes, pâtisserie, etc.) et recommandés (tels que fro-
mage, beurre, saucisson, poulet, rôti, viande froide, sardines, thon,
raisin, miel, £tc). Voici, du reste, cette feuille à titre de curiosité.
Comme moyens adjuvants pour le traitement on se sert d'injec-
tions hypodermiques d'huile stérilisée et principalement de la
cryinothérapic et de l'air ozonisé. M. le D*' Ribard a fait au lit
du malade une petite conférence sur la crymothérapie.
Chez les tuberculeux on sait que l'alimentation constitue un des
éléments précilux pour la guérison. La dyspepsie ou la toux
empêche souvent cette alimentation.
Tout le monde sait aussi que Ton mange beaucoup plus pendant
l'hiver que pendant l'été, que les habitants des pays froids con-
somment plus de nourriture que ceux des pays chauds et c'est cela
qui a amené le Dr Ribard à essayer et expérimenter l'effet des
températures très basses sur l'appareil digestif des tuberculeux.
M. Ribard emploie un sac de toile grossière contenant deux
kilos de neige carbonique dont la température est à —8°. Pour
protéger la peau contre l'action directe du froid intense, il envc-