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BULLETIN DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN

Les méthodes d'arrosage sont aussi insuffisantes que pénibles ;
la culture de la canne, de l'indigo, couvre des espaces infimes; le
chanvre n'est cultivé que pour la préparation du hachich; le lin
et le carthame ne sont plantés qu'en bordure de quelques champs ;
le coton, dans la Basse-Egypte, se fait dans des proportions de
jardinage, en Haute-Egypte on le laisse filer en arbre sur lequel,
pendant huit ou dix années, on récolte, à chaque saison, quelques
gousses, de plus en plus rares, renfermant un produit de moins en
moins manufacturier.

D'arbres, il n'en est point question, sauf les dattiers auxquels le
fellah donne encore quelques soins.

Le cheptel, tout-à-fait insuffisant, ne se renouvelle pas par l'éle-
vage; les bédouins seuls élèvent des chameaux, des chevaux et des
moutons, par tradition pastorale.

Quant à l'outillage il est nul, qu'il s'agisse do la préparation
des terres, du battage des récoltes, ou de l'arrosage

Au point de vue industriel, le tableau n'a pas beaucoup plus de
couleur ni de relief. Par ci par là, quelques ingéniosités naïves,
quelques traditions d'un archaïsme extraordinaire éveillent la curio-
sité et motivent l'étonnement; mais en général, l'industrie ne s'exerce
que dans des limites très reserrées. Elle se borne, dans les campa-
gnes comme dans les villes, aux arts de première nécessité et à
la manipulation de quelques produits du sol, servant à la consom-
mation courante, ou qui font l'objet d'une exportation peu étendue.
Cependant, les sources d'industrie étaient nombreuses, et, si minimes
que fussent les moyens, l'Egypte était en mesure, pour toutes les
choses essentielles, de suffire avec parcimonie à ses faibles besoins
et arrivait même à tirer quelques ressources de l'étranger par de
petits échanges.

La terre plus ou moins argileuse et sableuse était employée pour
les briques crues ou cuites, pour les vases d'usage courant dans le
ménage, aussi pour les jarres dans lesquelles on travaillait, l'indigo,
et pour les pots des roues d'arrosage, surtout à Ballas, Mellawi
et Manfalout — à Syout on faisait des fourneaux et de menus
objets en terre de pipe — au Caire, la terre trouvée du côté de
Hélouan se prêtait à la fabrication des faïences grossières, usten-
siles de ménage, plats, pots à confiture, tasses à café — à Ménouf

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