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UN NOUVEAU FOURRAGE d'été POUR l'ÉGYPTE

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ments détaillés les plus complets sur tous les points qui me préoc-
cupaient : rendement, terrains aptes à cette culture, fauchage,
valeur nutritive, tous des plus favorables.

Ce fut le moment de l'action. M. de la Clémendièro m'envoya
un lot d'herbe qui mit deux mois environ pour m'arriver de la
Guadeloupe et qui arriva à l'état sec; naturellement. Mon premier
essai fut des plus modestes ; on pourrait dire des plus timides. Je
n'eus en 189G que dix mètres carrés de plantés ; de ces dix mètres
sont sortis les boutures avec lesquelles nous avons pu complanter
six feddans, exactement 23,275 mètres carrés, qui forment le total
des quatre parcelles occupées par le Parana à la fin de 1898.
Actuellement nous avons encore huit autres feddans, récemment
plantés, en tout quatorze feddans.

Nous sommes loin, vous le voyez, Messieurs, des deux misé-
rables restes de tentatives qui auraient piteusement échoué, d'après
certaines allégations récemment publiés en ce pays......

La réalité est, comme je l'ai fait constater à un groupe d'amis
et de voisins compétents, que la parcelle sur laquelle j'ai fait mes
premiers essais et que l'on disait d'une surface à peine de 30 métrés
carrés, est un carré de 35 mètres de côté, dix cassabahs, ce qui fait
bien cent cassabahs carrées, ou 1,225 mètres carrés. Que sur une
autre parcelle, dite de la Princesse, il existe cinq feddans chargés
d'herbe du Parana, qui n'a pas été fauchée en automne, réservée
qu'elle était pour les bouturages de printemps. Enfin, que sur une
autre parcelle qui avait été complantée en juin-juillet 1898, dans
la cuvette, et qui était il y a quinze jours chargée aussi d'herbe du
Parana, cette herbe avait été fauchée récemment pour bouturer,
et déjà les rejetons montaient assez pour que je puisse vous en pré-
senter quelques brins «pie j'ai coupés à cet effet. L'herbe fauchée
sur cette parcelle de quatre feddans a fourni les boutures néces-
saires pour planter huit feddans. Cette plantation en pleine cuvette,
dans la terre la plus salée qui se puisse voir, est un fait des plus
remarquables et des plus significatifs. Après un seul lavage, un
seul jour d'eau, les boutures y avaient été placées et avaient com-
mencé à végéter, lorsque la disette d'eau de l'an dernier les avait
absolument privé d'arrosage pendant soixante-dix jours :

Vous voyez, Messieurs, quelles conclusions on en peut tirer, car
 
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