les collections
59. Ployant à tenailles,
à ciseaux, à charnières, autant
d'appellations pour un même
siège qui s'ouvrait et se fermait
comme un gaufrier pris à
rebours. Les bords extérieurs
des lattes sont soulignés d'un
simple filet gravé longitudina-
lement. La traverse supérieure
chantournée est divisée en
trois parties portant chacune
d'elle des marques de gouges
et une rosace ornée. L'assise
était généralement garnie
d'un carreau de bourre ou
de paille (salle d'armes).
60. Ce poêle en céramique
est une copie d'un poêle excep-
tionnel conservé au château
de Salzbourg. A la différence
de l'original, celui-ci est vernissé
vert et pourvu d'une banquette
chauffante (salle d'armes).
de Lorraine au Haut-Kœnigsbourg, puis la
réunion d'une partie de la Lorraine à l'Alsace
après 1871, expliquent la contribution des
Lorrains, par le biais de la Société d'histoire
et d'archéologie lorraine, à l'enrichissement
des collections: dans la chambre lorraine du
château, par exemple, un plafond et une
cheminée proviennent d'une maison dîmière
de Rettel (en Lorraine); ils sont présentés
avec un très beau mobilier lorrain et le «Gra-
oully», ce monstre chassé par saint Clément,
qui est une réduction de celui conservé dans
la cathédrale de Metz.
De 1904 à 1909, la Société acquit ainsi quel-
que mille cinq cents pièces, qui, par leur ori-
gine (Suisse, TyroL.) et leur variété, constituent
une collection unique en France. Ce chiffre
est considérable en regard de la courte exis-
tence de la Société qui cessa, hélas, toute
activité après la Première Guerre mondiale.
Le matériel archéologique
Trente-deux mille fragments ont été trouvés
sur place, lors de fouilles: consoles, appuis de
fenêtres, clés de voûtes mais aussi gonds,
crampons, etc. Ils furent utilisés pour la restau-
ration architecturale et sont encore conser-
vés au château. A ces éléments s'ajoutent
de la vaisselle (céramique, couteaux...), des
outils en fer (serpettes, briquets, haches...)
mais aussi des fers à cheval et à bœuf, des
étriers, des armes (gardes, lames, fragments
de boulets.) et une grande quantité d'os
(ceux-ci ont fait l'objet d'une publication qui
a modifié l'idée que l'on se faisait de la com-
position des repas à l'époque médiévale: la
part de gibier y était en effet infime par rap-
port au bœuf, au porc et aux caprines)'.
D'autres petits objets métalliques - pentures,
60
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59. Ployant à tenailles,
à ciseaux, à charnières, autant
d'appellations pour un même
siège qui s'ouvrait et se fermait
comme un gaufrier pris à
rebours. Les bords extérieurs
des lattes sont soulignés d'un
simple filet gravé longitudina-
lement. La traverse supérieure
chantournée est divisée en
trois parties portant chacune
d'elle des marques de gouges
et une rosace ornée. L'assise
était généralement garnie
d'un carreau de bourre ou
de paille (salle d'armes).
60. Ce poêle en céramique
est une copie d'un poêle excep-
tionnel conservé au château
de Salzbourg. A la différence
de l'original, celui-ci est vernissé
vert et pourvu d'une banquette
chauffante (salle d'armes).
de Lorraine au Haut-Kœnigsbourg, puis la
réunion d'une partie de la Lorraine à l'Alsace
après 1871, expliquent la contribution des
Lorrains, par le biais de la Société d'histoire
et d'archéologie lorraine, à l'enrichissement
des collections: dans la chambre lorraine du
château, par exemple, un plafond et une
cheminée proviennent d'une maison dîmière
de Rettel (en Lorraine); ils sont présentés
avec un très beau mobilier lorrain et le «Gra-
oully», ce monstre chassé par saint Clément,
qui est une réduction de celui conservé dans
la cathédrale de Metz.
De 1904 à 1909, la Société acquit ainsi quel-
que mille cinq cents pièces, qui, par leur ori-
gine (Suisse, TyroL.) et leur variété, constituent
une collection unique en France. Ce chiffre
est considérable en regard de la courte exis-
tence de la Société qui cessa, hélas, toute
activité après la Première Guerre mondiale.
Le matériel archéologique
Trente-deux mille fragments ont été trouvés
sur place, lors de fouilles: consoles, appuis de
fenêtres, clés de voûtes mais aussi gonds,
crampons, etc. Ils furent utilisés pour la restau-
ration architecturale et sont encore conser-
vés au château. A ces éléments s'ajoutent
de la vaisselle (céramique, couteaux...), des
outils en fer (serpettes, briquets, haches...)
mais aussi des fers à cheval et à bœuf, des
étriers, des armes (gardes, lames, fragments
de boulets.) et une grande quantité d'os
(ceux-ci ont fait l'objet d'une publication qui
a modifié l'idée que l'on se faisait de la com-
position des repas à l'époque médiévale: la
part de gibier y était en effet infime par rap-
port au bœuf, au porc et aux caprines)'.
D'autres petits objets métalliques - pentures,
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