ACROPOLE DE LINDOS : N° 2
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c 30 συβουλου και TTo ÀujaÀou πατήρ Λινδιος υπάρχων
και συνοικιξαΓς] Γελάν μετά Αντιφαμου Γοργονα
κυπαρισσιναν [λ]ιθινον εχουσαν το προσωπον εφ ας
επεγεγραπτο Δεινομενης Μολοσσου [ανεθηκ]ε
ται Αθαναιαι ται Λινδιαι των εκ Σικελίας Γδεκατ αν ως
35 ιστορεί ?ενα]γ ]ορας εν ται À τας χρονικ]ας συνταξιος
XXIX Αμασις Αιγυπτίων βασιλεύς θωΓρακ]α λινεον
ου εκαστα [αρ πεδονα είχε στα[μονυας T?
περί ου μ’αρτ υρει Ηροδοτος Γο Θ ούριος εν ται Β
ταν ιστοΓρι]α[ν Πολυ^αλος ε]ν ται Δ ΙερωΓν δε]
4ο ε[νί ται [Â ταν πίερι Ροδου φατι αναθεμειν α υτόν
(μετά του] θωρακος και αγαλματα χρυσεα δυο
]Αγελοχο]ς εν ται Λ τας χρονικας συντα]ξιος
[Αρι]στιων εν τα[ι Â τ ας χρονικας συνταξιος
Αριστω[ν]υμος ε[ν] ται συναγωγαι τω[ν χ]ρονων
45 Ονομασβτ ος εν ται À τας χρονικας συνταξιος
Σεναγορας δε εν ται A και Δ τας χρονικας
συνταξιος λεγει μετά του θωρακος αναθε
μειν αυτόν και μετ'α των δυο αγαλματων φια
λας δέκα επιγεγραφθαι δε επι τω[ν] αγαλματων
33’34 Pour la restitution du texte, v. ED. II. — 39 Πολυ^αλος: restitu-
tion certaine, v. ED. II. — 40 A: v. ED. II. — 42 Αγελοχος: v. ED. II.
à-dire à Gela). Etym. Magn. p. 225 a conservé le nom
de Deinomenes dans une anecdote banale (cf. Steph.
Byz. s. v. Γέλα) se rapportant à la fondation de Gela
(ή ότι Άντίφημος ή Δεινομένης ό Ρόδιος κατά χρησμόν
εις Δελφούς παραγενόμενος ήκουσεν ώς δέοι αυτόν προς
δυσμάς άπιόντα πόλιν κτί^ειν κτλ.). Enfin, Herodotos
7,153 offre une tradition selon laquelle des habitants
de Telos (νήσου Τήλου τής επί Τριοπίω κείμενης), sous
le commandement d’un des ancêtres de Gelon (dont
le nom n’est pas indiqué), participaient avec Anti-
phamos et les Lindiens à la fondation de Gela; dans
son récit peu clair il rapporte le culte géloen des divi-
nités chthoniennes (c’est-à-dire le culte triopien) à
Telines, descendant du chef télien et ancêtre de Gelon.
Il faut considérer la participation des Téliens à la
colonisation de Gela (v. les notes du chap. XXV)
comme un fait établi. Bien que le nom de leur chef
soit inconnu à Herodotos et n’ait été transmis que
dans des sources peu dignes de foi, je n’ose le qualifier
d’apocryphe (cf. la note de C 31). Broecker (1920)
p. 27 a préféré attribuer au chef des Téliens le nom
de Gelon, emprunté à Hellanikos (chez Steph. Byz.
s. v. Γέλα; Jacoby, FGrHist. I p.152 nXgç), hypo-
thèse qui ne se recommande par rien (cf. P-W I
1113,12; VU 1006,58). — 30 Λινδιος: dans
le passage cité d’Etym. Magn. Deinomenes est
appelé Ρόδιος. On a cru que dès le 7e s. Telos
faisait partie du territoire rhodien, v. P-W2
V 427,59 sq. (où le οίκιστάς télien de Gela est
appelé à tort Telines); mais selon les recher-
ches de L. Robert (Rev. de philol. 1934 p.
43 sq.), l’île était plutôt autonome et ne fut
incorporée à l’État rhodien que vers le 2e s. A,
cf. P-W Rh. 754,58· — 31 Antiphamos était
vénéré comme (ήρως) οίκιστάς à Gela (v.
l’inscription votive du 6e s., reproduite ED. I
p. 375 d’après Monum. ant. XVII, 1906, p.
558 sq.) ; d’une manière semblable, le nom de
Deinomenes a pu être conservé par le culte.
— Γοργόνα κτλ.: la technique des akrolithes
(v. H. Bulle dans le texte de Brunn-Bruck-
mann pl. 501) paraît surtout avoir été pra-
tiquée par les sculpteurs siciliens; les métopes
de Selinus présentent une variante de cette
technique. — 33 Μολοσσου (cf. Bechtel, HP
p. 541) : le nom du père de Deinomenes n’est
pas transmis ailleurs. Nous savons que la famille
avait une prédilection pour les noms parlants,
v. ED. I p. 376 n. 28.
XXIX1. (Peu après 570). Amasis régna de
570 à 526. Pour sa politique à l’égard des Grecs
et pour les dons qu’il envoya à divers états
grecs, v. ED. I p.374 et 440; cf. les fictions
byzantines, op. c. p. 444 sq. — 36 θώρακα
λίνεον: v. Erman, Aegypten, p. 717. L’exemplaire dédié
à Athana Lindia est mentionné Herodot. 2,182 et
3,47; Ailian. Περί £<ώων 9,17 (tout court); Plin. NH
19,12 (d’après Mucianus, cf. ED. I p. 44059.). Selon
Herodotos, la cuirasse de lin qu’Amasis envoya à
Sparte était pareille. Sur ce genre de dons votifs,
v. Frazer, Paus. II p. 243; Anth. Pal. 6,129. — 37 Le
nombre, qui égale celui des jours de l’an égyptien et
perse, les 5 jours intercalaires non compris, se retrouve
souvent dans la Perse ancienne: Artaxerxes II et
Dareios III possédaient 360 concubines, plusieurs châ-
teaux contenaient 360 salles, etc., v. Kr. Nyrop, For-
tids sagn V (1909) p. 5959.; cf. Athenaios p. 700 d.
Bien que d’après les termes de la Chronique (C 37:
είχε) la cuirasse n’existât plus en 99, Mucianus (v.
ci-dessus) examina vers 60 P dans le temple de Lindos
les lambeaux qui passaient pour les restes du don
d’Amasis et compta 365 Fis (cf. ED. I p. 399 sq. et
442). — 38 Ηρόδοτος ό Θούριος: v. Hauvette, Héro-
dote (1894) p. 3; P-W, Suppl. II p. 205 sq. (parti-
culièrement p. 208 1. 51).
1 Les sources et la composition du chap. XXIX seront traitées
plus bas (p. 189 sq.).
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και συνοικιξαΓς] Γελάν μετά Αντιφαμου Γοργονα
κυπαρισσιναν [λ]ιθινον εχουσαν το προσωπον εφ ας
επεγεγραπτο Δεινομενης Μολοσσου [ανεθηκ]ε
ται Αθαναιαι ται Λινδιαι των εκ Σικελίας Γδεκατ αν ως
35 ιστορεί ?ενα]γ ]ορας εν ται À τας χρονικ]ας συνταξιος
XXIX Αμασις Αιγυπτίων βασιλεύς θωΓρακ]α λινεον
ου εκαστα [αρ πεδονα είχε στα[μονυας T?
περί ου μ’αρτ υρει Ηροδοτος Γο Θ ούριος εν ται Β
ταν ιστοΓρι]α[ν Πολυ^αλος ε]ν ται Δ ΙερωΓν δε]
4ο ε[νί ται [Â ταν πίερι Ροδου φατι αναθεμειν α υτόν
(μετά του] θωρακος και αγαλματα χρυσεα δυο
]Αγελοχο]ς εν ται Λ τας χρονικας συντα]ξιος
[Αρι]στιων εν τα[ι Â τ ας χρονικας συνταξιος
Αριστω[ν]υμος ε[ν] ται συναγωγαι τω[ν χ]ρονων
45 Ονομασβτ ος εν ται À τας χρονικας συνταξιος
Σεναγορας δε εν ται A και Δ τας χρονικας
συνταξιος λεγει μετά του θωρακος αναθε
μειν αυτόν και μετ'α των δυο αγαλματων φια
λας δέκα επιγεγραφθαι δε επι τω[ν] αγαλματων
33’34 Pour la restitution du texte, v. ED. II. — 39 Πολυ^αλος: restitu-
tion certaine, v. ED. II. — 40 A: v. ED. II. — 42 Αγελοχος: v. ED. II.
à-dire à Gela). Etym. Magn. p. 225 a conservé le nom
de Deinomenes dans une anecdote banale (cf. Steph.
Byz. s. v. Γέλα) se rapportant à la fondation de Gela
(ή ότι Άντίφημος ή Δεινομένης ό Ρόδιος κατά χρησμόν
εις Δελφούς παραγενόμενος ήκουσεν ώς δέοι αυτόν προς
δυσμάς άπιόντα πόλιν κτί^ειν κτλ.). Enfin, Herodotos
7,153 offre une tradition selon laquelle des habitants
de Telos (νήσου Τήλου τής επί Τριοπίω κείμενης), sous
le commandement d’un des ancêtres de Gelon (dont
le nom n’est pas indiqué), participaient avec Anti-
phamos et les Lindiens à la fondation de Gela; dans
son récit peu clair il rapporte le culte géloen des divi-
nités chthoniennes (c’est-à-dire le culte triopien) à
Telines, descendant du chef télien et ancêtre de Gelon.
Il faut considérer la participation des Téliens à la
colonisation de Gela (v. les notes du chap. XXV)
comme un fait établi. Bien que le nom de leur chef
soit inconnu à Herodotos et n’ait été transmis que
dans des sources peu dignes de foi, je n’ose le qualifier
d’apocryphe (cf. la note de C 31). Broecker (1920)
p. 27 a préféré attribuer au chef des Téliens le nom
de Gelon, emprunté à Hellanikos (chez Steph. Byz.
s. v. Γέλα; Jacoby, FGrHist. I p.152 nXgç), hypo-
thèse qui ne se recommande par rien (cf. P-W I
1113,12; VU 1006,58). — 30 Λινδιος: dans
le passage cité d’Etym. Magn. Deinomenes est
appelé Ρόδιος. On a cru que dès le 7e s. Telos
faisait partie du territoire rhodien, v. P-W2
V 427,59 sq. (où le οίκιστάς télien de Gela est
appelé à tort Telines); mais selon les recher-
ches de L. Robert (Rev. de philol. 1934 p.
43 sq.), l’île était plutôt autonome et ne fut
incorporée à l’État rhodien que vers le 2e s. A,
cf. P-W Rh. 754,58· — 31 Antiphamos était
vénéré comme (ήρως) οίκιστάς à Gela (v.
l’inscription votive du 6e s., reproduite ED. I
p. 375 d’après Monum. ant. XVII, 1906, p.
558 sq.) ; d’une manière semblable, le nom de
Deinomenes a pu être conservé par le culte.
— Γοργόνα κτλ.: la technique des akrolithes
(v. H. Bulle dans le texte de Brunn-Bruck-
mann pl. 501) paraît surtout avoir été pra-
tiquée par les sculpteurs siciliens; les métopes
de Selinus présentent une variante de cette
technique. — 33 Μολοσσου (cf. Bechtel, HP
p. 541) : le nom du père de Deinomenes n’est
pas transmis ailleurs. Nous savons que la famille
avait une prédilection pour les noms parlants,
v. ED. I p. 376 n. 28.
XXIX1. (Peu après 570). Amasis régna de
570 à 526. Pour sa politique à l’égard des Grecs
et pour les dons qu’il envoya à divers états
grecs, v. ED. I p.374 et 440; cf. les fictions
byzantines, op. c. p. 444 sq. — 36 θώρακα
λίνεον: v. Erman, Aegypten, p. 717. L’exemplaire dédié
à Athana Lindia est mentionné Herodot. 2,182 et
3,47; Ailian. Περί £<ώων 9,17 (tout court); Plin. NH
19,12 (d’après Mucianus, cf. ED. I p. 44059.). Selon
Herodotos, la cuirasse de lin qu’Amasis envoya à
Sparte était pareille. Sur ce genre de dons votifs,
v. Frazer, Paus. II p. 243; Anth. Pal. 6,129. — 37 Le
nombre, qui égale celui des jours de l’an égyptien et
perse, les 5 jours intercalaires non compris, se retrouve
souvent dans la Perse ancienne: Artaxerxes II et
Dareios III possédaient 360 concubines, plusieurs châ-
teaux contenaient 360 salles, etc., v. Kr. Nyrop, For-
tids sagn V (1909) p. 5959.; cf. Athenaios p. 700 d.
Bien que d’après les termes de la Chronique (C 37:
είχε) la cuirasse n’existât plus en 99, Mucianus (v.
ci-dessus) examina vers 60 P dans le temple de Lindos
les lambeaux qui passaient pour les restes du don
d’Amasis et compta 365 Fis (cf. ED. I p. 399 sq. et
442). — 38 Ηρόδοτος ό Θούριος: v. Hauvette, Héro-
dote (1894) p. 3; P-W, Suppl. II p. 205 sq. (parti-
culièrement p. 208 1. 51).
1 Les sources et la composition du chap. XXIX seront traitées
plus bas (p. 189 sq.).
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