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ACROPOLE DE LINDOS: 51

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désigne le devant de la stèle IG XII 764, b le frag-
ment trouvé à Kopria, c le revers de la stèle IG 764;
b et c restaient inconnus jusqu’ici, al (1. 1-64) corres-
pond donc à IG 764 1. 1-64 (y compris l’en-tête de
deux lignes qui occupe toute la largeur de la stèle),
a II (1. 1-63) à IG 764 1. 65-127.
D’après les circonstances des trouvailles il serait
permis de supposer qu’à l’époque byzantine la stèle
fut enlevée de l’ancien sanctuaire, où elle a dû avoir
sa place originelle, et jetée d’en haut sur le versant
occidental de l’acropole afin d’être utilisée, comme
p. e. les stèles trouvées près d’Hagios Stephanos, pour
le dallage d’une construction de la ville basse. A cette
occasion elle se cassa, et les petits morceaux, y com-
pris le fragment b, restèrent à Kopria; les deux mor-
ceaux les plus grands, qui constituaient une dalle
utilisable, furent employés dans le carreau de l’église
où on les a retrouvés.
La gravure soignée présente une ressemblance évi-
dente avec d’autres inscriptions de la 2e moitié du 4e s.
Les branches des lettres s’élargissent vers l’extrémité
et sont parfois munies de petits apices; v. la fig.
p.251. HL env. 0.007.
La présente inscription date à peu près du même
temps que IG XII 1,761. Sur un nombre total de 33
hommes nommés dans cette inscription, nous en
retrouvons neuf dans la nôtre, à savoir a I 6.52.56.
59.62; a II 1.2; cl 3.8. Dans un seul cas on y voit
figurer un homme, dont le fils est probablement nommé
dans la commission de trente hommes de l’autre
inscription (δ I 15, cf. IG XII 1:761,37). Un tel cas
isolé n’est pas d'un grand poids, parce qu’il a pu y
avoir une raison particulière; de plus, notre inscription
ne présente pas moins de onze cas dans lesquels un
père est nommé en même temps qu’un fils majeur.
Étant donné qu’il faut rapporter les deux inscriptions
en question à la même époque, et qu’il s’agit de l’époque
de la transition de -εος à -ευς, il est évident que cette
transition (qui a duré quelque temps, v. mon mémoire
Lindiaka VI p. 12 11.1) ne peut être alléguée pour
prouver que l’inscription IG XII 1,761 soit postérieure
à la nôtre.
Pour dater notre inscription avec le degré d’ap-
proximation qu’on peut atteindre, il suffira de citer
les noms des prêtres d’A. dont l’année de fonction
exacte est connue (vlp.), et qui se retrouvent dans la
présente inscription1 :
1 Nous faisons ici abstraction des pr. de Pos. et des pr. d’A.
dont l’année de fonction n’est connue qu’approximativement, et
qui sont, par conséquent, moins probants. Les noms précédés d’un
astérisque désignent ceux dont un fils est nommé dans notre
inscription, ceux qui sont marqués de deux astérisques les prêtres
dont on trouve nommé un petit-fils. L’absence d’une telle marque
veut dire que soit le prêtre lui-même, soit son frère est nommé
dans l’inscription.

**Θαρσίττονος Λυσιστράτο, pr. d’A. en 374, y. al 44.
**Σίμων Πάγωνος, pr. d’A. en 366, v. a II 23.
*Λυσίστρατος Θαρσιττόνου, pr. d’A. en 338, v. al 44.
*Κάλλιπττος Φιλίωνος, pr. d’A. en 336, v. a II 58.
Άγήτωρ Φαυλίττπου, pr. d’A. en 335, v. al 42.
Παιδέας Πολυαράτου, pr. d’A. en 334, v. a II 11.
*Πιστόξενος Πιστοκράτευς, pr. d’A. en 333, v. b I 12.
Κλεισίμβροτος Πολυαράτου, pr. d’A. en 331,
v. ail il.
Φιλιών Άνδροσθένευς, pr. d’A. en 329, y. al 62.
Άστυμέδων Άνδροσθένευς, pr. d’A. en 326x,
v. al 59.
Καλλικλής Τείσωνος, pr. d’A. en 306, v. a II 47.
Il résulte des données que je viens d’alléguer que
l'inscription date d’env. 325. La limite d’erreur ne peut
guère excéder 5 ans.
Je crois utile de réunir ici quelques observations
succinctes sur la chronologie de IG XII 1,925 et 765
par rapport à la présente inscription et à d’autres
documents de l’époque; le chiffre entre parenthèses
indique le numéro de la ligne.
IG XII 1,925. Le génitif en -ο (Πολυαράτο, etc.)
n’existe plus ni dans n°5i, ni dans les inscriptions
contemporaines. — Θαρσίττονος Λυσιστράτο (1. ι6) :
probablement identique au pr. d’A. de l’an 374, vlp.
— Πολύε(υ?)κτος Λυσιστράτο (4): probablement frère
du même prêtre. — Άγήσαρχος Άρέτωνος (14) : pro-
bablement identique au pr. d’A. de l’an 367, vlp. —
Φαύλιττττος Δεξιλόχο (19) : probablement père de Άγή~
τωρ Φαυλίπττου (pr. d’A. en 335, vlp.) et de son frère
Πυθαγόρας, tous deux nommés a I 42-43. — Νικα-
γόρας Άγησικράτεος (ι8) : probablement grand-père
de l’homonyme (?) nommé bl 2. — [-]ης Μελανώττου
(28) : probablement grand-père des frères nommés
cl 8. — Πυριλάμττης Πολυαράτο (6): probablement
père du pr. d’A. de l’an 327 (vlp.) et grand-père du
pr. de Pos. de l’an 323 env. (v. Lindiaka VI p. 25
n°2). — D’après ces rapprochements il faut situer
l’inscription vers 370.
IG XII 1,765. Δεινίας Άνθαγόρα (a 1) : petit-fils
du Λινδοττολίτας homonyme nommé a I 6 et fils du
pr. de Pos. de l’an 291 env., v. Lindiaka VI p. 24
n°i; il est encore nommé n°85 (vers 270). — Μικίων
Ίπττάσου (δ 4) : fils de Ίττπασος Μικίωνος Λινδοπολίτας
a I 56. — Παυσιπόλεμος Παντακλεΰς (b 5) : fils de
Παντακλής Παυσιπολέμου Λινδοπολίτας a I iy. —
Διογένης Άριστώνδα (b y) : pr. de Pos. vers 285, v.
Lindiaka VI p. 27 n0qo. — Πυθοκλής Άριστώνδα
(δ 9) : frère du précédent et père du pr. d'A. de l’an
249 env., vlp. — Les faits allégués font penser que
l’inscription date de l’époque 290-280.
Bibliographie et essais de datation (pour al-II).

1 Pour les années suivantes la liste des pr. d’A. fait défaut.
 
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