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https://doi.org/10.11588/diglit.52557#0144
271
ACROPOLE DE LINDOS : 56-57
272
cription), l’au-
tre le revers.
Marbre de Lar-
tos. Les bases,
dont les inscrip-
tions contien-
Πολυκλής1 Πολυκράτεος, donateur du monument,
fut pr. de Poséidon Hippios vers 317 (v. Lindiaka VI
p. 25 n°8) et, probablement quelques années plus tard
(vers 313?), pr· d’A., vlp. Dans cette qualité il a fait
ériger les statues de ses proches parents, nommés
ci-après, ainsi que trois statues votives, dédiées à
Athanaia Lindia, Zeus Polieus et Apollon Pythios,
vin. 57 A-C.
Άστυκράτη Άστυκράτευς : la position qu’occupait
cette dame dans la famille reste douteuse, attendu que
sa statue fut insérée dans le monument après les
autres, v. les observations qui précèdent. Il est égale-
ment incertain s’il faut identifier son père avec
Άστυκράτηs Έττικράτεος Κλάσιος, qui est nommé
comme donateur n° 51 a II 59, et qui était alors
(c’est-à-dire vers 325) relativement âgé, puisque ses
fils apparaissent dans la même inscription {a II 62 sq.),
également comme donateurs pour leur propre compte.
Le sculpteur kamiréen Μνασίτιμος Άριστωνίδα
vécut encore au 3e s. I (v. st. 15, d).
Πολυκράτης Τιμομβρότου: père de Πολυκλής. Dans
l’inscription Maiuri (1925) n°35 1.11 et 13, un homo-
nyme (le même homme ou son petit-fils?) figure deux
fois comme vainqueur dans les jeux publics de Rhodes.
La chronologie ne semble permettre d’identifier le
père de Πολυκράτης ni avec Τιμόμβροτος Κριτοφύλου
Αινδοττολίτας (mentionné comme donateur n°5i al51),
ni avec Τιμόμβροτος Νεττίδας, dont le fils était nommé
Cl. Rh. II p. 247 n°i86 (fragm. de la même inscription
que les nosi5o-i5i de la même publication).
56 fig.5
nent des dédicaces faites par le prêtre Πολυκλής Πο-
λυκράτεος (ou -ευς), ont toutes été trouvées dans la
partie septentrionale de l’acropole, dans ou près de
l’église. Elles ont probablement fait partie d’un grand
ensemble, dans lequel entrait aussi le monument de
famille, dédié par le même prêtre (n°56), mais la
forme originelle de cet ensemble, qui a dû être situé
dans VI 9 ou près de ce carré, ne peut plus être re-
construite avec certitude. La gravure ressemble à celle
des inscriptions originelles de n°56.
A. Tr. V 9, engagée dans un mur. H 0.58, L 1.367,
épaisseur totale 1.096. Toutes les faces visibles aplanies
avec soin; les deux faces qui se touchaient préparées
à joint. En bas, anathyrose et quatre petits trous
(prof. 0.04) pour des goujons qui fixaient la base, dont
les deux blocs n’étaient pas liés ensemble, à son fonde-
ment. A la face supérieure, traces d’une statue colos-
sale, dont le pied droit touchait le sol dans toute sa
longueur (env. 0.43), le gauche seulement par la
pointe; à gauche, près du bord, petit trou rond (prof.
0.036), probablement pour l’extrémité
d’un sceptre. En haut, le devant est in-
complet à gauche. HL 0.014-0.017. Vers
la fin du 2e s. ou au 3e s. P, le devant de
la base fut muni d’une nouvelle inscription
Les deux femmes de Πολυκλής, Αντιγόνα et Γοργία
Άρχωνίδα, ne sont pas connues par ailleurs.
Pour la forme de la dédicace, v. p. 102 sq.; pour
la signature de Καλλιμέδων, vie. 73.
57. Trois bases (A, B, G), chacune composée de
deux grands blocs, dont l’un formait le devant (à ins-
1 Πολυκλής Πο-a été regardé à tort par plusieurs savants
qui ne connaissaient que le bloc B (v. IG XII 1,855; Loewy 197;
Robert dans Hermes 1884 p. 300 sq., etc.), comme le commence-
ment d’une signature commune de Polykles et de Mnasitimos.
Hiller voulait rapporter l’inscription au 2e s., v. GGA 1934 p.200.
On ne connaît aucun sculpteur rhodien du nom de Polykles.
(ά) en caractères extraordinairement grands (HL 0.04-
0.075), tendant à faire passer, d’une manière osten-
sible, la statue érigée par Po-
lykles pour un don votif du
héros eponymos.
a. Pour Πολυκλής Πολυκρά-
τεος, pr. d’A. vers 313 (vlp.),
vie. 56. Vu la tendance rho-
dienne à mettre en relief le
culte de Zeus à côté de celui
d’Athana, on comprend bien que les prêtres de la
déesse ont fait, par occasion, des dédicaces au dieu
ACROPOLE DE LINDOS : 56-57
272
cription), l’au-
tre le revers.
Marbre de Lar-
tos. Les bases,
dont les inscrip-
tions contien-
Πολυκλής1 Πολυκράτεος, donateur du monument,
fut pr. de Poséidon Hippios vers 317 (v. Lindiaka VI
p. 25 n°8) et, probablement quelques années plus tard
(vers 313?), pr· d’A., vlp. Dans cette qualité il a fait
ériger les statues de ses proches parents, nommés
ci-après, ainsi que trois statues votives, dédiées à
Athanaia Lindia, Zeus Polieus et Apollon Pythios,
vin. 57 A-C.
Άστυκράτη Άστυκράτευς : la position qu’occupait
cette dame dans la famille reste douteuse, attendu que
sa statue fut insérée dans le monument après les
autres, v. les observations qui précèdent. Il est égale-
ment incertain s’il faut identifier son père avec
Άστυκράτηs Έττικράτεος Κλάσιος, qui est nommé
comme donateur n° 51 a II 59, et qui était alors
(c’est-à-dire vers 325) relativement âgé, puisque ses
fils apparaissent dans la même inscription {a II 62 sq.),
également comme donateurs pour leur propre compte.
Le sculpteur kamiréen Μνασίτιμος Άριστωνίδα
vécut encore au 3e s. I (v. st. 15, d).
Πολυκράτης Τιμομβρότου: père de Πολυκλής. Dans
l’inscription Maiuri (1925) n°35 1.11 et 13, un homo-
nyme (le même homme ou son petit-fils?) figure deux
fois comme vainqueur dans les jeux publics de Rhodes.
La chronologie ne semble permettre d’identifier le
père de Πολυκράτης ni avec Τιμόμβροτος Κριτοφύλου
Αινδοττολίτας (mentionné comme donateur n°5i al51),
ni avec Τιμόμβροτος Νεττίδας, dont le fils était nommé
Cl. Rh. II p. 247 n°i86 (fragm. de la même inscription
que les nosi5o-i5i de la même publication).
56 fig.5
nent des dédicaces faites par le prêtre Πολυκλής Πο-
λυκράτεος (ou -ευς), ont toutes été trouvées dans la
partie septentrionale de l’acropole, dans ou près de
l’église. Elles ont probablement fait partie d’un grand
ensemble, dans lequel entrait aussi le monument de
famille, dédié par le même prêtre (n°56), mais la
forme originelle de cet ensemble, qui a dû être situé
dans VI 9 ou près de ce carré, ne peut plus être re-
construite avec certitude. La gravure ressemble à celle
des inscriptions originelles de n°56.
A. Tr. V 9, engagée dans un mur. H 0.58, L 1.367,
épaisseur totale 1.096. Toutes les faces visibles aplanies
avec soin; les deux faces qui se touchaient préparées
à joint. En bas, anathyrose et quatre petits trous
(prof. 0.04) pour des goujons qui fixaient la base, dont
les deux blocs n’étaient pas liés ensemble, à son fonde-
ment. A la face supérieure, traces d’une statue colos-
sale, dont le pied droit touchait le sol dans toute sa
longueur (env. 0.43), le gauche seulement par la
pointe; à gauche, près du bord, petit trou rond (prof.
0.036), probablement pour l’extrémité
d’un sceptre. En haut, le devant est in-
complet à gauche. HL 0.014-0.017. Vers
la fin du 2e s. ou au 3e s. P, le devant de
la base fut muni d’une nouvelle inscription
Les deux femmes de Πολυκλής, Αντιγόνα et Γοργία
Άρχωνίδα, ne sont pas connues par ailleurs.
Pour la forme de la dédicace, v. p. 102 sq.; pour
la signature de Καλλιμέδων, vie. 73.
57. Trois bases (A, B, G), chacune composée de
deux grands blocs, dont l’un formait le devant (à ins-
1 Πολυκλής Πο-a été regardé à tort par plusieurs savants
qui ne connaissaient que le bloc B (v. IG XII 1,855; Loewy 197;
Robert dans Hermes 1884 p. 300 sq., etc.), comme le commence-
ment d’une signature commune de Polykles et de Mnasitimos.
Hiller voulait rapporter l’inscription au 2e s., v. GGA 1934 p.200.
On ne connaît aucun sculpteur rhodien du nom de Polykles.
(ά) en caractères extraordinairement grands (HL 0.04-
0.075), tendant à faire passer, d’une manière osten-
sible, la statue érigée par Po-
lykles pour un don votif du
héros eponymos.
a. Pour Πολυκλής Πολυκρά-
τεος, pr. d’A. vers 313 (vlp.),
vie. 56. Vu la tendance rho-
dienne à mettre en relief le
culte de Zeus à côté de celui
d’Athana, on comprend bien que les prêtres de la
déesse ont fait, par occasion, des dédicaces au dieu