30i
ACROPOLE DE LINDOS : 86-88
302
dédicants sont probablement des hiérothytes. Trois
d’entre eux sont inconnus. Pour les deux autres, voir
les observations suivantes.
Le nom très rare de Φαέθων Φιλοκράτευς apparaît
n°5icl3 (vie.) et IG XII i : 761,34 (inscriptions
datant d’env. 325). Lin Άρχίνομος Φιλόφρονος se ren-
contre IG XII 1:761,17. Vu qu’il paraît impossible
de reculer n°86 à l’époque desdites inscriptions, il faut
probablement tenir Άρχίνομος et Φαέθων pour petits-
fils des homonymes mentionnés dans les documents
cités du 4e s. Άρχίνομος Φιλόφρονος apparaît encore
comme dédicant sur la base n° 89, qui semble un peu
plus récente que n° 86.
Le sculpteur Διοττείθης Αθηναίος ne paraît pas
connu par ailleurs, tandis qu’on possède la signature
d’un sculpteur athénien homonyme du 5e s., v. Fouilles
de Delphes II 3 p. 283; IG I2 523.
Pour le nom incomplet - -ταγής, cf. Bechtel, HP
p. 418.
θεοϊς πασιν: dans des cas pareils le v se trouve
rarement ajouté dans les inscriptions lindiennes; il est
peut-être dû ici à la nationalité du sculpteur. Les
dédicaces adressées à θεοί πάντες sont aussi très rares
à Lindos (vin. 69 et 95) ; le plus souvent on n’écrit que
θεοϊς. Cf. Festschrift f. Poland (PhW 1932) p. 92.
87. Base rectangulaire. Marbre de Lartos. Tr. XI9.
H 0.51, L 0.71, É 0.66. Dans le dessus, trace du pied
gauche d’une statue d’homme et trou carré (0.06 X
0.06), probablement pour un goujon qui a soutenu la
pointe du pied droit, porté en arrière. Écriture belle
et profonde du 3e s. I. HL 0.014-0.018.
vers [Π]ραξιδαμος Αρχινομου
267
Γιίεροττευσας Αθαναιαι
Λινδιαι Διι Πολιει
quatre assises de pierres de couleur différente (les deux
supérieures en marbre de Lartos gris clair, les deux
autres de couleur plus foncée, gris bleu et gris noir).
De grandes parties de la base ont disparu. La plupart
des fragments conservés furent trouvés dans XI 13,
dans l’aile orientale de la stoa ou aux environs; un
petit morceau (contenant quelques lettres des 1.1-2
de l’inscription, v. le fac-similé fig. 10) fut pourtant
mis à jour dans V 12. Quelques-uns des blocs apparte-
nant à la base étaient visibles à la surface de la terre
avant nos fouilles, p. e. celui qui a été publié IG XII1,
766 (ci-dessous, n°88 1. 275-290). La découverte de
la base fut mentionnée dans notre IIe rapp., p. 69 sq.,
l’inscription publiée IIIe rapp. p. 48 sq., avec le fac-
similé qui se trouve reproduit ci-après (fig. 10). Les
»restes d’autres navires«, mentionnés 1. c., paraissent
appartenir (tous ou en partie?) au monument dont
nous nous occupons ici. La base fut en partie recons-
truite par Kinch, au mois de décembre 1908 (cf.
AA 1909, 571). A cette occasion il fallait remplacer
quelques-uns des blocs ou morceaux disparus par
d’autres, que Kinch fit tailler et insérer dans le monu-
ment ; dans notre dessin (fig. 2) ces pierres se distin-
guent des autres par le manque d’ombres.
C’est le bâbord du navire qui est représenté dans
nos figures 1-2. A droite, la base est coupée verticale-
ment d’une manière peu soignée: évidemment, cette
extrémité n’était pas visible, et selon toute proba-
bilité le monument était placé contre le mur orien-
tal de la stoa. A gauche (dans les figures) se trouvait
l’avant du navire, mais d’après les notices de Kinch
il semble que seulement quelques fragments incohérents
des blocs dont cette partie se composait sont conservés
(v. plus bas). La disposition de l’inscription permet
de calculer l’étendue des parties qui font défaut, v.
fig. 11. Le tribord du navire est encore plus incomplet
que le bâbord, qui constituait la face principale du
monument, et sur
lequel se trouve
l’inscription. Si l’on
admet l’hypothèse
émise ci-dessus sur
le placement de la
base, le vaisseau (et
la Nike qu’il portait)
se dirigeait vers l’est
(c’est-à-dire vers la
Γίραξίδαμος Άρχινόμου: pr. d’A., peut-être vers
267, vlp.
Pour Άθαναίαι Λινδίαι κτλ., vie. 117.
88. Base (d’une statue de Nike), représentant la
proue d’un navire flottant sur les ondes; composée de
mer) et était destiné à être regardé du nord, d’où
venaient les visiteurs du sanctuaire.
Dans la description suivante, qui est basée sur les
notes de Kinch, les quatre assises de la base sont
numérotées I-IV (I en bas, IV en haut), v. fig. 4-5·
H totale de la partie conservée: par devant 1.64, par
derrière 1.61; longueur max. cons. de l’assise I env.
20*
ACROPOLE DE LINDOS : 86-88
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dédicants sont probablement des hiérothytes. Trois
d’entre eux sont inconnus. Pour les deux autres, voir
les observations suivantes.
Le nom très rare de Φαέθων Φιλοκράτευς apparaît
n°5icl3 (vie.) et IG XII i : 761,34 (inscriptions
datant d’env. 325). Lin Άρχίνομος Φιλόφρονος se ren-
contre IG XII 1:761,17. Vu qu’il paraît impossible
de reculer n°86 à l’époque desdites inscriptions, il faut
probablement tenir Άρχίνομος et Φαέθων pour petits-
fils des homonymes mentionnés dans les documents
cités du 4e s. Άρχίνομος Φιλόφρονος apparaît encore
comme dédicant sur la base n° 89, qui semble un peu
plus récente que n° 86.
Le sculpteur Διοττείθης Αθηναίος ne paraît pas
connu par ailleurs, tandis qu’on possède la signature
d’un sculpteur athénien homonyme du 5e s., v. Fouilles
de Delphes II 3 p. 283; IG I2 523.
Pour le nom incomplet - -ταγής, cf. Bechtel, HP
p. 418.
θεοϊς πασιν: dans des cas pareils le v se trouve
rarement ajouté dans les inscriptions lindiennes; il est
peut-être dû ici à la nationalité du sculpteur. Les
dédicaces adressées à θεοί πάντες sont aussi très rares
à Lindos (vin. 69 et 95) ; le plus souvent on n’écrit que
θεοϊς. Cf. Festschrift f. Poland (PhW 1932) p. 92.
87. Base rectangulaire. Marbre de Lartos. Tr. XI9.
H 0.51, L 0.71, É 0.66. Dans le dessus, trace du pied
gauche d’une statue d’homme et trou carré (0.06 X
0.06), probablement pour un goujon qui a soutenu la
pointe du pied droit, porté en arrière. Écriture belle
et profonde du 3e s. I. HL 0.014-0.018.
vers [Π]ραξιδαμος Αρχινομου
267
Γιίεροττευσας Αθαναιαι
Λινδιαι Διι Πολιει
quatre assises de pierres de couleur différente (les deux
supérieures en marbre de Lartos gris clair, les deux
autres de couleur plus foncée, gris bleu et gris noir).
De grandes parties de la base ont disparu. La plupart
des fragments conservés furent trouvés dans XI 13,
dans l’aile orientale de la stoa ou aux environs; un
petit morceau (contenant quelques lettres des 1.1-2
de l’inscription, v. le fac-similé fig. 10) fut pourtant
mis à jour dans V 12. Quelques-uns des blocs apparte-
nant à la base étaient visibles à la surface de la terre
avant nos fouilles, p. e. celui qui a été publié IG XII1,
766 (ci-dessous, n°88 1. 275-290). La découverte de
la base fut mentionnée dans notre IIe rapp., p. 69 sq.,
l’inscription publiée IIIe rapp. p. 48 sq., avec le fac-
similé qui se trouve reproduit ci-après (fig. 10). Les
»restes d’autres navires«, mentionnés 1. c., paraissent
appartenir (tous ou en partie?) au monument dont
nous nous occupons ici. La base fut en partie recons-
truite par Kinch, au mois de décembre 1908 (cf.
AA 1909, 571). A cette occasion il fallait remplacer
quelques-uns des blocs ou morceaux disparus par
d’autres, que Kinch fit tailler et insérer dans le monu-
ment ; dans notre dessin (fig. 2) ces pierres se distin-
guent des autres par le manque d’ombres.
C’est le bâbord du navire qui est représenté dans
nos figures 1-2. A droite, la base est coupée verticale-
ment d’une manière peu soignée: évidemment, cette
extrémité n’était pas visible, et selon toute proba-
bilité le monument était placé contre le mur orien-
tal de la stoa. A gauche (dans les figures) se trouvait
l’avant du navire, mais d’après les notices de Kinch
il semble que seulement quelques fragments incohérents
des blocs dont cette partie se composait sont conservés
(v. plus bas). La disposition de l’inscription permet
de calculer l’étendue des parties qui font défaut, v.
fig. 11. Le tribord du navire est encore plus incomplet
que le bâbord, qui constituait la face principale du
monument, et sur
lequel se trouve
l’inscription. Si l’on
admet l’hypothèse
émise ci-dessus sur
le placement de la
base, le vaisseau (et
la Nike qu’il portait)
se dirigeait vers l’est
(c’est-à-dire vers la
Γίραξίδαμος Άρχινόμου: pr. d’A., peut-être vers
267, vlp.
Pour Άθαναίαι Λινδίαι κτλ., vie. 117.
88. Base (d’une statue de Nike), représentant la
proue d’un navire flottant sur les ondes; composée de
mer) et était destiné à être regardé du nord, d’où
venaient les visiteurs du sanctuaire.
Dans la description suivante, qui est basée sur les
notes de Kinch, les quatre assises de la base sont
numérotées I-IV (I en bas, IV en haut), v. fig. 4-5·
H totale de la partie conservée: par devant 1.64, par
derrière 1.61; longueur max. cons. de l’assise I env.
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