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UN DERNIER MOT
SCR
SAINTE ODILE ET NOS SOUVENIRS ÄLSATIQUES
DU YIIe SIEGLE.
Depuis quelques annees, tout semblait avoir ete dil sur
sainte Odile. Mais YAlscitia de M. Stoeber, en ouvrant recem-
ment au Iravail de M. le professenr Roth, de Bäle, l'asile de
ses colonncs patriotiques, a remis enqueslion 1'existence de
la patronne tradilionnelle de l'Alsace.
M. le professeur Roth proclame que sainte Odile d'Alsace
est un mvtlie, et, qui pis est, un mythe venu de par delä
les Vosges. II ne veut pas qu'il y ait eu d'Odile ä Ilohenbourg
avant le Xle siecle, et il altribue la creation du sanctuaire
de sainte Odile ä la fantaisie, ou, pour parier net, ä une es-
pece d'escamotage du pape Leon IX ou saint Leon.
Les motifs du savant. Bälois pour denationaliser ainsi, apres
douze siecles, la patronne de l'Alsace, sont les motifs ordi-
nales de tous les negateurs de legendes; mais nous devons
lui rendre cette justice qu'il ne dit pas orgueilleusement,
comme tant d'autres, nego quia nego, et qu'il sait trouver
des deductions historiques que nous ne croyons pas justes,
quant ä leur consequence formulee, mais qui ont au moins
le merite d'une vaste et incontestable erudition.
Son premier argument se fonde sur 1'existence ultra-
vosgienne de deux autres legendes ou traditions d'Odile,
UN DERNIER MOT
SCR
SAINTE ODILE ET NOS SOUVENIRS ÄLSATIQUES
DU YIIe SIEGLE.
Depuis quelques annees, tout semblait avoir ete dil sur
sainte Odile. Mais YAlscitia de M. Stoeber, en ouvrant recem-
ment au Iravail de M. le professenr Roth, de Bäle, l'asile de
ses colonncs patriotiques, a remis enqueslion 1'existence de
la patronne tradilionnelle de l'Alsace.
M. le professeur Roth proclame que sainte Odile d'Alsace
est un mvtlie, et, qui pis est, un mythe venu de par delä
les Vosges. II ne veut pas qu'il y ait eu d'Odile ä Ilohenbourg
avant le Xle siecle, et il altribue la creation du sanctuaire
de sainte Odile ä la fantaisie, ou, pour parier net, ä une es-
pece d'escamotage du pape Leon IX ou saint Leon.
Les motifs du savant. Bälois pour denationaliser ainsi, apres
douze siecles, la patronne de l'Alsace, sont les motifs ordi-
nales de tous les negateurs de legendes; mais nous devons
lui rendre cette justice qu'il ne dit pas orgueilleusement,
comme tant d'autres, nego quia nego, et qu'il sait trouver
des deductions historiques que nous ne croyons pas justes,
quant ä leur consequence formulee, mais qui ont au moins
le merite d'une vaste et incontestable erudition.
Son premier argument se fonde sur 1'existence ultra-
vosgienne de deux autres legendes ou traditions d'Odile,