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Spach, Louis Adolphe: Le Château d'Oberbronn
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.18832#0278
LE CHATEAU D'OBERBRONN.1
A l'angle nord-ouest de la belle commune d'Oberbronn
s'eleve le chäteau du meine nom, d'une assez modeste appa-
rence, et construit dans la seconde moitie du seizieme siecle
seulement par la lamille de Linange-Westerbourg. Mais cette
demeure, residence des seigneurs d'Oberbronn et des vil-
lages du val de ReichshofFen, est devenue au dix-septieme
siecle le theätre d'une scene inqualifiable, qui lui donne,
dans l'histoire d'Alsace, une triste celebrite, et se rattache,
malgre l'exiguite de ses proportions, ä l'histoire generale
de France.
C'est donc ä ce titre, non en vue d'une importance archi-
tectonique quelconque, que le chäteau d'Oberbronn a le
droit d'occuper l'amateur de nos souvenirs locaux. Je fais
un appel ä votre indulgence, en manifestant le desir de
fixer votre attention sur des murs qui ne portent point
l'empreinte d'une main d'artiste moderne, ou que les sou-
venirs recules du moyen äge ne recommandent point ä votre
ex amen special.
Avant d'en venir au recit de l'evenement anormal auquel
je viens de faire allusion, je dois redire en quelques mots
ce qu'etait la seigneurie d'Oberbronn, et surtout vous faire
connaitre les acteurs de la tragi-comedie, dont j'essayerai
de faire passer sous vos yeux les scenes principales. A cet
eflfet, je ne puis, pendant une minute, vous epargner l'ennui
d'une deduction genealogique.
La terre d'Oberbronn et les villages qui en relevaient,
avait, au quatorzieme siecle, passe de la famille d'Ochsen-
\. Nous laissons ä ce memoire, destine ä la lecture dans uneassembleegene-
rale, sa forme primitive.
A l'angle nord-ouest de la belle commune d'Oberbronn
s'eleve le chäteau du meine nom, d'une assez modeste appa-
rence, et construit dans la seconde moitie du seizieme siecle
seulement par la lamille de Linange-Westerbourg. Mais cette
demeure, residence des seigneurs d'Oberbronn et des vil-
lages du val de ReichshofFen, est devenue au dix-septieme
siecle le theätre d'une scene inqualifiable, qui lui donne,
dans l'histoire d'Alsace, une triste celebrite, et se rattache,
malgre l'exiguite de ses proportions, ä l'histoire generale
de France.
C'est donc ä ce titre, non en vue d'une importance archi-
tectonique quelconque, que le chäteau d'Oberbronn a le
droit d'occuper l'amateur de nos souvenirs locaux. Je fais
un appel ä votre indulgence, en manifestant le desir de
fixer votre attention sur des murs qui ne portent point
l'empreinte d'une main d'artiste moderne, ou que les sou-
venirs recules du moyen äge ne recommandent point ä votre
ex amen special.
Avant d'en venir au recit de l'evenement anormal auquel
je viens de faire allusion, je dois redire en quelques mots
ce qu'etait la seigneurie d'Oberbronn, et surtout vous faire
connaitre les acteurs de la tragi-comedie, dont j'essayerai
de faire passer sous vos yeux les scenes principales. A cet
eflfet, je ne puis, pendant une minute, vous epargner l'ennui
d'une deduction genealogique.
La terre d'Oberbronn et les villages qui en relevaient,
avait, au quatorzieme siecle, passe de la famille d'Ochsen-
\. Nous laissons ä ce memoire, destine ä la lecture dans uneassembleegene-
rale, sa forme primitive.