DOI Heft:
No. 1
DOI Artikel:Drecka, Wanda: "Allégorie de la Rédemption" de Lucas Cranach le Vieux
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demiąue de tout, fait penser a Hans dont l'erudition humanistę etait louee44. Dans toutes
les autres oeuvres on retrouve 1'empreinte du vieux maitre, et la gravure sur bois de 1529
(ill. 5) manifeste la composition la plus homogene. 11 est difficile de parler dans le cas de
Cranach d'oeuvres personnelles car suivant une vieille 'radition medićvale le maitre desire
sauvegarder Fanonymat de ses collaborateurs d'atelier. Le problemc: „le pere ou le lils"
a ete pose au XVI-e siecle deja, lorsque Charles V maude Cranach a sa cour pour savoir
si le tableau qu'il possede est bien l'oeuvre personnelle du peintrc45.
11 existe cependant certains travaux, les travaux de jeunesse mis a part, qui peuvent
etre attribues au maitre lui-meme car le vieux Lucas s'est occupe de pcinture jusqu'a la
fin de ses jours; voulant soutenir la comparaison avec la pcinture necrlandaise46 il peignait
encore, banni et eloigne de son atelier, alors qu'il sćjoumait a Augsbourg et Innsbruck1'.
Et contrairement a ce que dit Giesecke18, il est facile d'etablir la part du maitre dans les
travaux executćs h 1'atelicr, aprćs avoir analyse les oeuvres faites apres la mort du vieux
peintrc, survenue en 1553.
II nous reste a etudicr ąuelles sont sur notre planche de la Redemption les traits propres
a Cranach lui-meme en dehors de l'iconographie intimement lice au vicux maitre. II est
facile de retrouver son coloris, la juxtaposition des carmins et du jaune, l'azur et la ver-
dure du paysage lointain. Le contour fonce qui souligne le dessin des figures humaines est
encore un trait de Granach. Nous le retrouvons sur le visage et la hanche du jeune homme.
L'allure dansante du jeune homme correspond bien aux nus affectes de Cranach. Les veines
gonflees du cou et la peau tendue des clavicules legerement teintees de gris-bleu sont trai-
tees avec une finesse qui fait penser a la carnation delicate, bien quc plus elaire, de la princes-
se du tableau signć et datć de 1526 qui se trouve au Masce National de Varsovie'l!) (Cranach
se servait de teintes differents pour distinguer les sexes). La manierę de peindrc les poils
dc la fourrure, les plis des robes retombant parallement, le bois ecorce dc la ero ix — tout
cela peut etre observe dans les oeuvres de Cranach. La peau legerement pendante des joues
du jeune homme (ill. 8) apparait dans les traits du docteur Johan Schóuer, portrait date
de 1529 au Musće des Beaux Arts de Bruxellcs, qui doit etre indiscutablement rattache
a l'oeuvre de Lucas Cranach le Vieux. Mais c'est en premier licu la figurę pleine de dyna-
misme du Sauveur, robe au vent, qui doit etre considerće conraic signature de Cranach.
Le type de nu du jeune homme semnle unique dans l'oeuvre de Cranach surtout dans
la pcinture. II peut etre retrouve dans les gravures executees en 1512 pour orner le petit
livre (sur la crćation d'Eve) destine a Adam de Fulda50.
L homme imberbe du portrait dc .1529 dans les collcctions Matuschka de Rome51
aceuse une certaine ressemblancc avcc notre jeune homme. Cettc ressemblance se mani-
feste aussi dans le portrait d'un jeune homme de dix neuf ans, date de 1532, a la Gemalde-
galerie de Dessau52. Peut etre notre tableau nous offre-t-il lc portrait dc Hans, lils aine de
Cranach? La dale de sa naissance nous est inconnue. Mais a l'epoque ou Cranach s'interes-
sait a l'allegorie dc la Redemption et en faisait un dessin pour Catherine dc Saxe, c'est
4'1. J. Stigcl, ,,In iininaturiim obitum Joannis Lucae F. Cranachii1', dans E. Flechsig, Cranachsludien, Leipzig, 1900, p. 236.
45. H. Liidecki;, op. cii., p. 85.
46. IL. Ludecke, op. cii., p. 79.
47. (Ouvrage collectif) Lucas Cranach des Altere, op. cit., p. 177.
48. A. Giesecke, ,,Wappen, Siegel und Signet Lucas Cranachs und Beiac-r Sóhne und ihrc Bedeutung fiir dic Cranach-For-
schung, „Zeitsckrifl fur Kunslwissenschąft, IX, 1955, p. 181 — 192.
49. W. Drecka, „Polskie Cranachiana", Biuletyn Historii Sztuki, XVI, 1954, p. 21 — 23, ill. 7; W. Drccka, „Dwa nie-
znane obrazy Łukasza Cranacha st.", Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie, II, 1957, s. 635—644; J. Biało-
stocki ct M. \\ alicki, Malarstwo europejskie w zbiorach polskich, Warszawa, 1955, N° 115 p. 483.
51). C. Glaser, op. cii., p. 116.
51. J. M. Friedlandei eL J. Rosenberg, op. cii., N° 264.
52. Katalog der Lucas Cranach-Ausstellung, Weimar ct Wittenberg, 1953, N° 39.
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les autres oeuvres on retrouve 1'empreinte du vieux maitre, et la gravure sur bois de 1529
(ill. 5) manifeste la composition la plus homogene. 11 est difficile de parler dans le cas de
Cranach d'oeuvres personnelles car suivant une vieille 'radition medićvale le maitre desire
sauvegarder Fanonymat de ses collaborateurs d'atelier. Le problemc: „le pere ou le lils"
a ete pose au XVI-e siecle deja, lorsque Charles V maude Cranach a sa cour pour savoir
si le tableau qu'il possede est bien l'oeuvre personnelle du peintrc45.
11 existe cependant certains travaux, les travaux de jeunesse mis a part, qui peuvent
etre attribues au maitre lui-meme car le vieux Lucas s'est occupe de pcinture jusqu'a la
fin de ses jours; voulant soutenir la comparaison avec la pcinture necrlandaise46 il peignait
encore, banni et eloigne de son atelier, alors qu'il sćjoumait a Augsbourg et Innsbruck1'.
Et contrairement a ce que dit Giesecke18, il est facile d'etablir la part du maitre dans les
travaux executćs h 1'atelicr, aprćs avoir analyse les oeuvres faites apres la mort du vieux
peintrc, survenue en 1553.
II nous reste a etudicr ąuelles sont sur notre planche de la Redemption les traits propres
a Cranach lui-meme en dehors de l'iconographie intimement lice au vicux maitre. II est
facile de retrouver son coloris, la juxtaposition des carmins et du jaune, l'azur et la ver-
dure du paysage lointain. Le contour fonce qui souligne le dessin des figures humaines est
encore un trait de Granach. Nous le retrouvons sur le visage et la hanche du jeune homme.
L'allure dansante du jeune homme correspond bien aux nus affectes de Cranach. Les veines
gonflees du cou et la peau tendue des clavicules legerement teintees de gris-bleu sont trai-
tees avec une finesse qui fait penser a la carnation delicate, bien quc plus elaire, de la princes-
se du tableau signć et datć de 1526 qui se trouve au Masce National de Varsovie'l!) (Cranach
se servait de teintes differents pour distinguer les sexes). La manierę de peindrc les poils
dc la fourrure, les plis des robes retombant parallement, le bois ecorce dc la ero ix — tout
cela peut etre observe dans les oeuvres de Cranach. La peau legerement pendante des joues
du jeune homme (ill. 8) apparait dans les traits du docteur Johan Schóuer, portrait date
de 1529 au Musće des Beaux Arts de Bruxellcs, qui doit etre indiscutablement rattache
a l'oeuvre de Lucas Cranach le Vieux. Mais c'est en premier licu la figurę pleine de dyna-
misme du Sauveur, robe au vent, qui doit etre considerće conraic signature de Cranach.
Le type de nu du jeune homme semnle unique dans l'oeuvre de Cranach surtout dans
la pcinture. II peut etre retrouve dans les gravures executees en 1512 pour orner le petit
livre (sur la crćation d'Eve) destine a Adam de Fulda50.
L homme imberbe du portrait dc .1529 dans les collcctions Matuschka de Rome51
aceuse une certaine ressemblancc avcc notre jeune homme. Cettc ressemblance se mani-
feste aussi dans le portrait d'un jeune homme de dix neuf ans, date de 1532, a la Gemalde-
galerie de Dessau52. Peut etre notre tableau nous offre-t-il lc portrait dc Hans, lils aine de
Cranach? La dale de sa naissance nous est inconnue. Mais a l'epoque ou Cranach s'interes-
sait a l'allegorie dc la Redemption et en faisait un dessin pour Catherine dc Saxe, c'est
4'1. J. Stigcl, ,,In iininaturiim obitum Joannis Lucae F. Cranachii1', dans E. Flechsig, Cranachsludien, Leipzig, 1900, p. 236.
45. H. Liidecki;, op. cii., p. 85.
46. IL. Ludecke, op. cii., p. 79.
47. (Ouvrage collectif) Lucas Cranach des Altere, op. cit., p. 177.
48. A. Giesecke, ,,Wappen, Siegel und Signet Lucas Cranachs und Beiac-r Sóhne und ihrc Bedeutung fiir dic Cranach-For-
schung, „Zeitsckrifl fur Kunslwissenschąft, IX, 1955, p. 181 — 192.
49. W. Drecka, „Polskie Cranachiana", Biuletyn Historii Sztuki, XVI, 1954, p. 21 — 23, ill. 7; W. Drccka, „Dwa nie-
znane obrazy Łukasza Cranacha st.", Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie, II, 1957, s. 635—644; J. Biało-
stocki ct M. \\ alicki, Malarstwo europejskie w zbiorach polskich, Warszawa, 1955, N° 115 p. 483.
51). C. Glaser, op. cii., p. 116.
51. J. M. Friedlandei eL J. Rosenberg, op. cii., N° 264.
52. Katalog der Lucas Cranach-Ausstellung, Weimar ct Wittenberg, 1953, N° 39.
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