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Bulletin du Musée National de Varsovie — 12.1971

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Nr. 1-2
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Kubińska, Jadwiga: Une dédicace à la déesse Ma au Musée National de Varsovie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18819#0009
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Toutes ces representations avec ou sans inscriptions sont oeuvres des pelerins qui de cette
faęon vou!aient perpetuer: 1° leur voyage heureusement accompii, parfois peut-etre tres long
et menie dangereux, 2° leur presence dans un lieu saint, dans un sanctuaire.

Nous ne parlerons pas ici d'autres categories de pieds car elles ne concernent pas directement
notre stele, mais renvoyons pour ce sujet aux articles de M. Guarducci et de G. Manganaro.

La dćesse Ma est particulieremetit liee a une province de 1'Asie Mineure — la Cappadoce, et plus
prćcisement encore a la ville de Comana.5 Selon F. Cumont c'etait une vieille divinitee indigene,
personification de la naturę feconde dont le culte se repand beaucoup vers le debut de notre ere.6
Cest aussi une deesse guerriere, assimilee, et sur place et dans les pays grecs, a Atłiena, et eu
Italie a Bellona.

Cette dedicace a la deesse Ma n'est pas isolee a Constantinople. II y en a une autre deja publice
depuis tres longtemps dans CIG, 2039:

Hy&tf^ tu^ ftfm MS TtpŁpLo^ KXotuc$ioę XotLęr[[vtujv
KouWpioę KXocu^L0ę AijjijWo; Ą^ll\]*oę, ^otjur^ioY.

Traduction: „A la bonne Fortune, a la deesse Ma, Tiberios Klaudios Chairemon et Tiberios
Klaudios Aurelianos Archelaos en remerciement".

D'apres L. Robert ces pierres sont arrivees dans la ville a l'epoque modernę. Elle ont ćte co-
piees a Galata, c'est-a-dire dans le cpiartier commeręant cioderne. Elles ont dues etre transpor-
tees probablement par des Armćniens car parmi les commeręants des antiquites il y avait beau-
coup d'Armćniens dans la Cappadoce modernę et a Byzance.7

Peut-on attribuer notre inscription a la Cappadoce, a Comana? Cette provenance scmble plus
vraisemblable que celle indiąuee par Th. Wiegand. II est probable que la pierre temoigne la visite
de Hesperis dans un sanctuaire consacre a la deesse Ma.8 On y entrait les pieds nus selon ancienne
liabitude paienne et chretienne. Le but d'un tel pelerinage pouvait etre divers. Notre Hesperis
put y aller pour remercier la deesse de la gućrison d'un mai. Elle put s'y rendre avant d'entre-
prendre un long voyage pour demander la benediction de la deesse. Cela pouvait etre n'importe
<juelle entreprise difficile pour laquelle il lui avait fallu solliciter 1'aide de la grandę protectrice Ma.

Listę des abreviations

Ath. Mitt. — Mitteilungen des Deutschen Archdologischen Institut, Athenischc Ableilung
CIG — A. Bock et J. Frantz, Corpus Inscriptioiium Graecarum, Berlin 1828—1877.

Romana dl Archeologia, XIX, 1942 — 1943, pp. 305 — 344; cf. aussi G. Manganaro, ,,Peregrma!flioiii epigrafiche", Arche-
ologia Classlca, XVI, 1964, fasc. 2, p. 291.

5. L. Robert, Nomu indlghnes dans l'Asic Mineure greco-romalne, premierę partie, Paris, 1963, pp. 436, 439, 526. Pour !es
inscriptions de Comana cf. le Corpus dc R.P. Harper, „Tituli Comajorum Cappadociae", Anatolian Sludies, XVIII, 1968,
pp. 93 — 147 et le compte-rendu de J. et L. Robert, Bulletin Epigraphique, 1969, n° 572, p. 519.

6. F. Cumont, Les rellglons orlentales dans le paganlsme romuln, Paris, 1929, pp. 45, 50 — 51; W. Drexler [dans;] W.H. Roseher,
Lexikon der Mythologle, II, Leipzig, 1897, col. 2217, s. v. Ma.

7. L. Robert, "Pierres errantes, musćographie et onomastique", Bcrylus, 1966 ,p. 13 note 19.

8. Cf. G. Manganaro, ,,Ricerche di epigrafia...", op. elf. p. 186.

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