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Bulletin du Musée National de Varsovie — 16.1975

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Nr. 2
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Jakimowicz, Irena: La collection de peintures de Stanisław Ignacy Witkiewicz (Witkacy): essai d'interpretation
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https://doi.org/10.11588/diglit.18860#0064
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-Birula. Dans des bandes parallèles et des zigzags tant soit peu chaotiques ou bien (en cas de
prédominance de la cocaïne) dans des compositions rayonnantes, se groupent des lignes vertes,
roses, oranges, jaunes, bleues, rouges, blanches, violettes, outremer, noires.

La période d'expériences intenses avec les stupéfiants fut courte. Après 1930, on ne trouve
plus de portraits avec marque du peyotl. En 1931, la cocaïne est encore souvent appliquée, le
plus fréquemment avec de l'alcool, mais après cette date, elle paraît désormais rarement et
certainement en petites doses comme peut en témoigner le caractère de l'Autoportrait de 1938
des collections du Musée (Rys. W. 2187). Dans les indications, on trouve de plus en plus souvent
des signes d'abstinence, et, en général, par le nombre, prédominent les portraits ordinaires sur
commande, parfois même dessinés de mémoire à partir d'une photo, comme dans le cas de plu-
sieurs portraits de Leon Reynel de 1932, dont quatre se trouvent dans les collections du Musée
(Nos d'inv. 121647, 121648, 121652 et 121653) (ill. 19). La seconde édition du Règlement de la
Firme, de l'année 1932, avertit nettement que les variantes du type C "exécutées à l'aide de
C2H5OH et de stupéfiants d'ordre supérieur, sont actuellement exclues"22.

Le livre sur les narcotiques publié également en 1932, livre déjà cité, qui avait d'ailleurs été
déjà publié en 1931 sous forme d'articles23, était en quelque sorte une récapitulation des expé-
riences de Witkacy et était une déclaration de lutte contre tous excitants nocifs pour l'intellect.
Les ravages qu'ils causaient ne compensaient pas, de l'avis de l'auteur, les réalisations, limitées
en principe à une intensification des traits qui lui étaient propres et à certaines modifications,
sans nul doute d'ailleurs valables, du style du dessin. Les stupéfiants ne donnaient en effet
rien gratuitement et — ce qui est plus important — ne créaient rien entièrement car comme
l'a observé Witkacy à juste raison "Chacun de nous peut avoir les visions qu'il mérite"24.

Witkiewicz se concentra alors sur la philosophie et les textes littéraires. Sa nostalgie de la
Forme Pure se manifesta encore parfois dans de menus dessins qui, en renouant avec les an-
ciennes compositions picturales, ne s'écartaient pas de leurs principes, leur caractère en étant
parfois diversifié au moyen de petites doses de cocaïne et d'alcool (ill. 20).

Considérant en principe que l'art de Forme Pure n'était plus possible, Witkacy ouvrait néan-
moins à la peinture une autre perspective d'intensification de l'image réelle du monde, combien
d'actualité aujourd'hui, tendance qu'il qualifia d'hyperréalisme (ill. 21).

22. Regulamin firmy..., p. 5.

23. S.I. Witkiewicz. "O narkotykach'. Gazeta Lwowska, 1931, no 260, 262, 267, 270, 271.

24. S.I. Witkiewicz, Nikotyna..., p. 137.

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