Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0019
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
SECTION PREMIÈRE.

DU COEUR.

Cor, des Latins; xeoco, xfjp, xocpchr), xocpcîtoc, des Grecs.

DÉFINITION.

Le cœur, renflement central de l'appareil circulatoire, est
un muscle creux, aboutissant et point de départ de deux arbres
vasculaircs. Siège à-la-fois des deux mouvemens centripète et
centrifuge, dont se compose la circulation, il aspire le sang des
veines et le chasse dans les artères.

RAPPORT GÉNÉRAL AVEC L'ORGANISME.

Le cœur, par son importance, tient le premier rang dans
l'organisme. Comme moyen de répartition du fluide nutritif,
son développement, dans les divers animaux, est essentielle-
ment lié à celui des poumons. De l'harmonie intime de ces deux
organes, et de leur état de simplicité ou de complication rela-
tives , résultent des différences considérables dans les proprié-
tés plus ou moins existantes et le mode de distribution du sang
artériel, et, comme conséquence, de nombreuses modifications
dans toutes les parties de l'organisme qui entraînent diverses
sortes d'équilibre entre les systèmes, et cette variété de besoins
et d'aptitudes fondée sur la nécessité de vivre dans des mi-
lieux différens.

Considéré seulement dans les animaux vertébrés ou ostéo-
zoaires de M. de Blainville, le cœur y est toujours unique ;
mais il se complique dans sa structure, en remontant l'échelle
zoologique à mesure que la respiration devient plus complète.
Dans son état le plus simple, chez les poissons, où tout le sang
doit passer par leurs poumons ou branchies, le cœur se compose de
deux cavités : un récipient des veines ou oreillette et un ventricule
branchialou pulmonaire. Chez les amphibiens parfaits et les rep-
tiles, où il n'y a qu'une portion du sang qui passe par les pou-
mons , le cœur renferme trois cavités : deux oreillettes, dont une
pulmonaire, et un seul ventricule, à-la-fois aortique et pulmo-
naire. Enfin, dans les mammifères, dont l'homme fait partie, et
dans les oiseaux, chez lesquels la respiration est si étendue, le
cœur forme une poche quadriloculaire : une oreillette de là
circulation générale et un ventricule pulmonaire; plus une
oreillette pulmonaire et un ventricule aortique, composant
comme deux cœurs à sang noir et à sang rouge, juxtaposés
longitudinalement, réunis par une enveloppe et séparés par
une cloison médiane qui leur appartiennent en commun.

CONFIGURATION, DIVISIONS.

La forme générale du cœur est celle d'un cône irrégulier,
convexe en avant, en haut et sur les côtés ; aplati ou déprimé,
en bas et en arrière; asymétrique, dans toute sa longueur, entre
les parlies similaires. La forme conoïde est surtout déterminée

par les ventricules qui en constituent la masse principale pour
le volume, l'épaisseur et la résistance. On distingue au cœur :
i° deux faces, l'une antérieure et supérieure, et l'autre posté-
rieure et inférieure; i° une base, large, irrégulière, molle et
flasque clans l'état de vacuité, formée par les oreillettes ; 3° un
sommet mamelonné, bituberculeux, qui termine les ventricules ;
4° deux bords inscrits par la courbe des ventricules, l'un à
droite, assez mince, simulant un angle mousse; l'autre à gau-
che, épais et arrondi, formant plutôt une face courbe; 5° un
rétrécissement horizontal, le sillon circulaire, qui trace la limite
entre les oreillettes proprement dites et la base des ventricules ;
6° un autre enfoncement, le sillon longitudinal, perpendiculaire
au premier, qui indique la séparation des deux ventricules et
des deux oreillettes.

Par rapport à la circulation : i° suivant le sillon auriculo-
ventriculaire, figurant le plan transversal, on appelle portion
veineuse ou auriculaire, celle formée par les deux oreillettes, ré-
cipiens des veines caves et pulmonaires ; et portion artérieuse ou
ventriculaire, celle constituée par les deux ventricules qui in-
jectent le sang dans les artères pulmonaire et aorte. 2° Suivant
le sillon longitudinal représentant le plan de même dénomina-
tion, on divise le cœur en deux moitiés, l'une droite et l'autre
gauche, composées chacune de l'oreillette et du ventricule du
même côté, superposés, et communiquant de l'une dans l'autre.
Ces moitiés latérales constituent les deux cœurs accolés sans
communication; le cœur droit, à sang noir, ou inter-veino-pul-
monaire; et le cœur gauche, à sang rouge, ou inter-pulmo-
aortique.

SITUATION, DIRECTION, CONNEXIONS.

Le cœur, enveloppé du péricarde, est situé au milieu, en
bas et un peu à gauche de la cavité thoracique, dans l'ccarte-
ment des lames des médiastins, entre les deux tiges osseuses qui
le protègent ; en arrière le rachis, et en avant le sternum, qu'il
déborde un peu à gauche. Dans le reste de son contour, il est
environné par les poumons, le gauche surtout, qui le reçoit
dans une concavité spéciale. Enfin il est supporté, en bas, par
le foliole médian du diaphragme qui le sépare des viscères ab-
dominaux, et surmonté à sa base par les gros vaisseaux dont il
est comme la terminaison ou l'origine.

Comparativement à la hauteur totale du corps, le cœur est
situé environ à son tiers supérieur ; de sorte que les parties les
plus élevées, la tête et les membres thoraciques, moins éloignées
du Centre, sont plus immédiatement sous l'influence des fluides
circulatoires. Cette proximité explique la rapidité du dévelop-
pement de ces parties chez le fœtus et dans la première enfance ;
plus tard, la brièveté du cou, qui rapproche le cerveau du
 
Annotationen