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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

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https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0043
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DU COEUR.

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droite vers la cloison pour s'engouffrer dans l'aorte. Ici, comme
pour le ventricule droit, les colonnes et les aréoles doivent avoir
pour effet de tamiser et de mêler le sang, comme le pensait
Boerhaave. C'est en vain que Sénac argue précisément des cavi-
tés gauches pour nier la fonction du tissu aréolaire cardiaque,
d'établir l'homogénéité du fluide sanguin. Rationnellement le
mélange intime des diverses portions de fluide très inégalement
oxigénées dans les ramifications pulmonaires, comme l'a fort
bien observé Legallois sur l'animal vivant, ne semble pas moins
motivé que la mixtion de la lymphe, du chyle et du sang vei-
neux dans les cavités droites.

Nous n'insisterons pas sur le mouvement de torsion du ven-
tricule gauche déterminé par les faisceaux en spirale , et qui a
excité dans le siècle dernier des débats insignifians entre les
anatomistes. Si l'on se rappelle la disposition de ces faisceaux
qui, du sommet, contournent deux fois le ventricule en pas de
vis, pour se terminer par une insertion au cercle artériel, il est
bien clair que ce mouvement, distinct à la vérité, a cependant
pour effet d'exprimer le sang de bas en haut, du sommet du
cœur dans l'aorte.

; Coordination et simultanéité d'action des deux ventricules. La
synergie d'action des deux ventricules paraît encore bien plus
nécessaire que celle des oreillettes. Il serait même impossible
qu'il en fût autrement, puisque le ventricule gauche se trouve
tapissé en dedans par les fibres superficielles antérieures du

ventricule droit, et par celles qui forment la paroi de la cloison
de ce côté, tandis qu a droite et en avant, le ventricule droit,
à son tour, est formé par la continuité des fibres postérieures
superficielles, communes aux deux ventricules.

La charpente fibreuse intermédiaire, point d'appui commun
des deux portions veineuse et artérieuse se trouvant entraînée
alternativement vers l'une et l'autre, à la contraction auriculaire
correspond le battement de la pointe du cœur en avant; et à la
contraction ventriculaire, le battement de la base en arrière sur
le rachis et les gros vaisseaux.

Une dernière question est de savoir quelle quantité de sang
renferment les cavités du cœur dans l'état physiologique , et si
cet organe, à chaque contraction, se vide entièrement de celui
qu'il contient. Nous n'entrerons pas dans les longues discussions à
ce sujet qui ont tant occupé les anatomo-physiologistes des deux
derniers siècles. Disons seulement que la moyenne de capacité
des cavités cardiaques dans l'état normal, ne doit guère excé-
der trois onces de sang ; et quant à la quotité de l'expulsion, il
est supposable que la contraction n'est pas assez énergique pou r
évacuer complètement le fluide. Les cas de dilatation du cœur,
quoique à la vérité en exagérant ce phénomène, montrent
néanmoins suffisamment qu'il peut rester encore beaucoup de
sang dans les cavités du cœur dans l'intervalle de leurs con-
tractions.

SECTION DEUXIÈME.

DES POUMONS.

Pulmones, des Latins; Tlvevfxovtç, des Grecs.

DÉFINITION.

Les poumons, organes essentiels de la respiration, sont des
viscères spongieux entièrement vasculaires. Siège de la petite
circulation, ils reçoivent du cœur droit le sang noir, et ren-
voient au cœur gauche le sang rouge, après que s'est accompli
dans leur tissu le phénomène de l'oxigénation par l'intermé-
diaire des canaux aériens.

IMPORTANCE RELATIVE DANS L'ORGANISME.

Le poumon, organe de l'absorption aérienne, joue dans l'or-
ganisme un rôle comparable à celui de l'appareil digestif. Aussi
essentiel dans son but, il satisfait à un besoin de nutrition bien
autrement impérieux, et plus prochainement nécessaire à l'en-
tretien de la vie, en ce qu'il opère sur la transformation chimique
du sang, etdoit agir incessammentavec une promptitude en har-
monie avec celle de la circulation elle-même. Dans 1 echellejzoolo-

gique, l'appareil d'absorption gazeuse présente deux grandes mo-
difications suivant le milieu, dans lequel vit l'animal. Dans les
classes inférieures où la circulation est vague, la respiration a
lieu par un certain nombre de canaux ramifiés, les trachées,
aquifères ou aérifères , qui vont partout chercher le fluide
nutritif pour le soumettre à l'influence de l'air. Dans les classes
supérieures, qui ont une circulation régulière, c'est au con-
traire le sang qui, dans son cours, vient s'offrir en partie ou en
totalité au fluide gazeux en traversant un appareil spécial, dans
lequel se localise la fonction respiratoire. Modifié dans sa struc-
ture suivant le milieu dans lequel il doit agir, cet organe pour
la respiration aqueuse est extérieur, et prend le nom de bran-
chie, dans les poissons et les têtards des amphibiens ; déjà plus
bas il apparaissait chez les mollusques. Chez les ostéozoaircs à
respiration aérienne, les reptiles, les oiseaux et les mammifères,
il forme un viscère rentré, de,texture vésiculaire, qui constitue
le poumon. Ainsi, partout l'organe de la respiration, soit que le
sang le traverse en partie ou en totalité, fait partie du cercle
 
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