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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

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https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0075
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SECTION TROISIÈME.

ARTÉRIOLOGIE.

Les artères forment deux systèmes : l'un à sang noir qui fait partie de la petite circulation , Yartère pulmonaire et ses divi-
sions, déjà décrites ' ; l'autre à sang rouge, appartenant à la circulation générale, Yartère aorte et les nombreuses divisions qui
en naissent.

ARTÈRE AORTE'.

AoÇTTj; AORTA; ARTEH1A MAGNA; ARTERIARUM OMNIUM MATER.

Situation. La grande artère aorte, tronc commun de toutes les
artères de nutrition du corps, est un vaisseau d'un volume con-
sidérable, situé à l'intérieur du tronc. Appliquée, presque pa-
rallèlement, le long de la colonne thoraco-abdominale du rachis,
qui la soutient et la protège, elle s'étend de la base du ventri-
cule gauebe du cœur à la quatrième vertèbre lombaire.

Origine. L'aorte naît en avant et à droite de la base du ven-
tricule gauebe, d'un cercle fibreux qui forme sa jonction avec ce
ventricule. (Pl. 13 et 11 bis.) L'orifice cardiaque de l'aorte, placé
au-dessus, en avant et à droite de l'ouverture auriculo-vcntrieu-
laire gauebe, derrière le cercle artériel pulmonaire , est dirigé
de bas en baut, de gauche à droite et un peu d'arrière en avant.
Sa texture que répète, mais avec moins de solidité, celle du cer-
cle de l'artère pulmonaire, mérite une description spéciale et
qui s'applique également à l'autre vaisseau. Voici ce qu'une dis-
section très minutieuse m'a appris à ce sujet. (Pl. i3, fig. i, 2,
3 , 40 Le cercle aortique distinct, dans une hauteur de deux
pouces de la naissance propre du vaisseau, se compose de deux
portions continues.

i° La portion inférieure ou ventriculaire est formée en plan
par la jonction de trois demi-circonférences ; le cercle même
de l'artère s'inscrit à l'intérieur en passant par les trois points
tangens. Ces demi-circonférences constituent les sinus de l'aorte.
Sur la coupe longitudinale les sinus se resserrent, en baut vers
le ventricule et en bas vers l'artère j en sorte qu'ils forment
trois demi-sphères en creux. Sur le segment inférieur s'atta-
chent les valvules symoïdes qui se relèvent en quart de cercle
vers le centre de l'artère, saillantes au milieu où est le nodule
d'Arantius, de manière à clore exactement l'aire du vaisseau par
leur juxta-position. Ces valvules sont formées évidemment de
fibres ou colonnes musculaires rougeâtres, en apparence de la
même nature que celles de la substance du cœur, et qui se joi-
gnent en interceptant des espaces en losanges, disposition très
favorable pour permettre la dilatation de ce voile musculo-mern-
braneux. (Pl. i3, fig. 5.) En enlevant sur la surface des sinus
la membrane interne vasculaire, très épaisse, la membrane
moyenne apparaît, formée d'un tissu élastique et très résistant,
d une couleur d'un blanc jaunâtre, et disposée par filamens
plais ou petits rubans parallèles, perpendiculaires à la direc-
tion du vaisseau. Ces filamens s'écartent en ellipse dans les
deux sinus opposés, pour former l'ouverture rétrécic des ar-

1 Voyez les vaisseaux fonctionnels des poumons.
3 Planches 14? '5, «G, 22, 24, 76, 77.

tères coronaires. Entre les sinus sont trois colonnes ou piliers
dont la direction est longitudinale. Ces colonnes, très saillantes,
épanouies en gerbe à leurs deux extrémités , séparent les sinus
et donnent insertion aux petits tendons des libres des valvules
et aux rubans horizontaux des sinus.

20 La portion supérieure ou artérielle du cercle aortique, de
forme circulaire, et qui continue la précédente , se compose
d'une bande, haute de dix lignes, du même tissu élastique, éga-
lement disposée par rubans horizontaux, mais qui s'infléchis-
sent vers les colonnes longitudinales. Les rubans diminuent
graduellement et se fondent insensiblement avec la membrane
moyenne de l'artère dont la texture au-delà est uniforme.

Trajet, direction, inclinaisons. A la sortie du cœur, l'aorte s'in-
curve obliquement de bas en haut, de gauche à droite et un
peu d'arrière en avant, en formant une portion de cercle qui
contourne l'infundibulum de l'artère pulmonaire. Elle continue
démonter à gauche jusqu'à la hauteur de trois pouces, puis se
coude de nouveau en quart de cercle ; elle se porte alors trans-
versalement de gauche à droite dans l'étendue de deux pouces et
demi, maisavec une inclinaison debas en haut et un peu d'avant
en arrière. Dans une troisième courbure, elle remonte, dirigée
plus en arrière, jusqu'à la hauteur de la quatrième vertèbre dor-
sale où elle s'infléchit une dernière fois d'avant en arrière et de
haut en bas, pour devenir verticale. Elle descend alors, un peu
flexueuse et appliquée obliquement sur la face latérale gauche
des vertèbres dorsales , de la cinquième à la onzième. En ce
point elle s'incline à droite pour parcourir le canal ostéo-rnus-
culaire oblique que lui fournissent les piliers du diaphragme.
Au-dessous, devenue médiane, elle descend, presque rectiligne,
sur la partie moyenne de la colonne lombaire, et se termine au
milieu de la quatrième vertèbre par sa bifurcation en artères
iliaques primitives droite et gauche. Du sommet de l'angle
naît en arrière la sacrée moyenne , troisième branche terminale
intermédiaire aux deux latérales, mais d'un très petit volume.

Divisions. Pour faciliter la description de l'aorte on a divisé
son étendue en trois parties, intéressantes à considérer isolément
et par leur situation et par le nombre et le mode de distribu-
tion des vaisseaux qui en naissent. Ce sont : 10 la portion ré-
fléchie sus-cardiaque dite la crosse de l'aorte; 20 la portion
sus-diaphragmatique ou Yaorle thoracUpie ; 3° la portion sous-
diaphragmatique ou Y aorte abdominale. Les deux dernières,
en raison de leur continuité dans la direction verticale,
sont souvent réunies en commun sous le nom d'aorte descen-
dante. Enfin on appelle parfois isolément aorte ascendante la
portion située entre le cœur et la première coudure de la crosse.
 
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