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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

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https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0127
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SECTION QUATRIÈME.

VEINOLOGIE.

Les veines sont les vaisseaux qui rapportent le sang des ex-
trémités vers le cœur. Elles forment, comme les artères, deux
systèmes, mais en sens opposé; l'un à sang rouge, fait partie
de la petite circulation, les quatre veines pulmonaires et leurs
divisions déjà décrites ', étendues de la profondeur des pou-
mons à l'oreillette gauche; l'autre système, à sang noir, appar-
tenant à la circulation générale, est constitué par les veines de
l'ensemble du corps, dont la réunion forme les deux veines-caves
supérieure et inférieure qui se dégorgent dans l'oreillette droite.
Un diverticule du système veineux général, celui de la veine-
porte, constitue à lui seul un appareil distinct appartenant à
la circulation propre du foie, et dont il sera traité avec ce vis-
cère (tome 5). Enfin il en existe un quatrième, particulier à la
circulation du fœtus, celui de la veine ombilicale, pour lequel
nous renvoyons à l'embryotomie (tome 5).

ordre de description.

Les veines constituant, comme les artèi'es, des arbres ou
des cônes qui ont leur sommet au cœur et leur base à la péri-
phérie, peuvent être décrites de deux manières inverses; quant
à leur forme, des troncs vers les extrémités, et quant au cours
du fluide, des extrémités vers les troncs. Chacun de ces deux
ordres de description offre à-la-fois des avantages et des inconvé-
niens opposés. Le premier est anatomique ou graphique, et
plus facile à saisir, procédant du simple au composé ; mais il
est purement fictif en offrant la succession des vaisseaux en
sens inverse. Le second est rationnel ou physiologique, et com-
plète l'image vraie du cercle circulatoire, en offrant les veines
à partir de leur origine dans le système capillaire, où elles font
suite aux artères que l'on vient d'étudier ; mais cet ordre si
logique, peignant plus à l'esprit qu'à l'œil, n'est pas assez ana-
tomique, ou, en d'autres termes, est trop difficile à suivre sur le
cadavre, et, procédant du complexe au plus simple, a le grave
inconvénient de noyer dans les détails avant d'avoir pu saisir
l'ensemble. Aussi les auteurs se sont-ils partagés dans le choix
qu'ils ont cru devoir faire de l'un ou de l'autre ordre de des-
cription. Winslow, Bichat, Boyer et les auteurs qui les ont pris
pour modèles ont décrit les veines comme les artères, des troncs
vers les extrémités.Meckel a pris l'ordre inverse, des extrémités
vers les troncs; mais l'obscurité ou la confusion apparente qui
en résulte pour le lecteur, n'encourage pas à suivre son exemple.
M. Cruveilhier a adopté un ordre mixte, en commençant par
les troncs, et remontant pour les branches et les rameaux des
extrémités vers le cœur.

Nous avons procédé d'une manière un peu différente. Dési-
rant éviter tout cercle vicieux, nous avons emprunté à chacun
des deux ordres anatomique et physiologique ce qu'il pouvait
nous offrir d'utile. Ainsi, pour donner une idée vraie de l'en-
semble des veines, sans s'exposera des répétitions de détail,

il nous a paru convenable d'offrir d'abord, comme pour les
artères, dans une rapide énumération, un tableau anatomique
succinct de la décroissance du tronc primitif vers les extrémi-
tés, sauf, dans les descriptions, à reprendre, des extrémités
vers le centre, les rameaux et les branches, pour recomposer
le tronc principal.

SYSTÈME VEINEUX A SANG NOIR.

Les veines de la circulation générale, composant l'appareil
vasculaire à sang noir, se dégorgent dans l'oreillette droite par
deux gros troncs déjà nommés , les veines-caves supérieure et in-
férieure. La première représente tous les affluens veineux des
membres thoraciques, du cou et de la tête, des parois thora-
ciques et des poumons ; la seconde rapporte le sang des extré-
mités inférieures, du bassin et de la cavité abdominale. Au
point de vue général, le diaphragme peut être considéré comme
le plan de démarcation des deux gros troncs veineux, la veine-
cave supérieure étant le tronc commun sus-diaphragmatique,
et la veine-cave inférieure le tronc commun sous-diaphrag-
matique, unis l'un à l'autre sur le plan moyen par plusieurs
courans de communication qui leur servent d'intermédiaire,
et dont la dilatation accidentelle les dispose à se suppléer
mutuellement dans les cas d'oblitération : en arrière, l'azygos
et les veines vertébrales; en avant, la chaîne des épigastiïques
et des mammaires internes. Comme complément de la circula-
tion veineuse générale, en outre des deux veines-caves, l'oreil-
lette droite reçoit les veines propres du cœur '.

APPAREIL DE LA YEINE-GAVE INFÉRIEURE.

Grand tronc commun sous-diaphragmatique, placé dans
l'abdomen et la partie inférieure de la poitrine, au-devant de
la portion lombaire du rachis, la veine-cave inférieure s'étend
de la naissance du bassin à l'oreillette droite du cœur, au-des-
sus du diaphragme qu'elle traverse par un orifice qui lui est
propre.

veines de formation de la veine cave inférieure.

Les affluens veineux dont la jonction successive constitue
la veine-cave inférieure, se distinguent en branches d'origine
et en branches collatérales.

i° Les branches d'origine sont les iliaques primitives, dont
le confluent forme la naissance du tronc sous-diaphragma-
tique. Elles représentent tout l'ensemble des veines des mem-
bres abdominaux, et toutes celles du bassin, moins les commu-
nications vertébrales.

2° Les branches collatérales répondent aux artères que
fournit l'aorte abdominale. Il y en a de deux sortes, (a) Toutes

• Voyez, dans ce volume, les vaisseaux fonctionnels des poumons.

1 Voyez, dans ce volume, vaisseaux du cœur.
 
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