DES POUMONS
tagonale. Ces polyèdres, dont letendue varie de trois à six ou
huit lignes, constituent la saillie périphérique des lobules, pre-
mière subdivision des lobes. Us se présentent partout à la sur-
face des poumons, même sur les plans interlobaires.
Dans quelques points, par l'écartement du tissu cellulaire,
les lignes plus prononcées forment des sillons ou scissures inter-
vint laires. On en rencontre au milieu des lobes, qui se termi-
nent vaguement par leurs extrémités; mais plus communé-
ment elles naissent à quelques distances des bords, sur lesquels
elles viennent se perdre. La saillie des lobules terminaux et les
élranglcmcns formés par leurs lignes de séparation donnent
aux bords libres et amincis des poumons l'apparence frangée
qui les caractérise.
On distingue aux poumons une surface périphérique demi*
circulaire ou costale, improprement nommée/ace externe; une
face interne ou médiastine, piano-concave ; deux bords, anté-
rieur et postérieur, une base et un sommet.
Surface demi-circulaire ou costale. Circonscrite par le thorax
dont elle revêt la forme, elle se compose de trois courbes diffé-
rentes. Légèrement aplatie en avant, elle est en l'apport avec
les cartilages et l'extrémité antérieure des côtes. En dehors, où
elle forme un segment d'une circonférence plus grande, elle est
en contact avec la portion la plus élargie de côtes. En arrière, la
courbe des poumons inscrit une demi-circonférence très petite
correspondant aux gouttières dorso-costales, dans lesquelles ces
organes sont reçus. La surface costale des poumons est coupée
par les grandes scissures interlobaires; celle qui sépare le lobe
moyen du lobe supérieur droit, est beaucoup moins oblique
que les deux autres.
Face interne ou médiastine. Elle forme le plan antéro-posté-
ricur, par lequel se correspondent les poumons. Elle se divise
de haut en bas, en trois portions; la supérieure, plane, consti-
tue la face interne du lobe supérieur gauche, et appartient en
commun aux lobes supérieur et inférieur droits, séparés par leur
scissure. Cette face est creusée de petites excavations, dans les-
quelles sont reçus les gros vaisseaux et le sommet des oreillettes.
La portion moyenne est occupée par les racines lobaires, lieu
d'entrée et de sortie des gros vaisseaux, et présente à cet effet
une dépression moyenne. La portion inférieure est seulement
en rapport avec le cœur ventriculaire qu'elle circonscrit latéra-
lement. Les deux poumons pour loger cet organe sont creusés
d'une excavation, très profonde sur le poumon gauche: ils le re-
vêtent sur les côtés, un peu en arrière, et presque entièrement
en avant.
La face interne du poumon répond en arrière au feuillet de
la plèvre, dit médiastin postérieur, et par l'intermédiaire de ce
dernier à la colonne vertébrale et aux parties qu'elle sup-
porte : dans toute la hauteur, l'aorte descendante, l'œsophage ,
le canal thoracique, la veine azygos; en haut seulement, la tra-
ebée artère et ses ganglions, puis la crosse de l'aorte, les gros
vaisseaux qui en naissent et la veine cave supérieure; au mi-
lieu , la portion auriculaire du cœur et les vaisseaux qui y af-
fluent; en bas, la veine cave inférieure et les piliers du dia-
pbrngmc. En avant, la face interne des poumons est en contact
avec le médiastin antérieur, le péricarde et les vaisseaux dia-
phragmatiques. Dans le fœtus , la partie supérieure du médias-
tin loge un organe temporaire, le thymus, dont il n'existe plus
que des vestiges chez l'homme.
Bord antérieur. Très mince et formé par les derniers lobules
terminaux, il est incliné de haut en bas et de dedans en de-
hors, en formant autant de grandes courbes qu'il y a d'extré-
mités de lobes, trois à droite, deux à gauche ; en sorte que les
deux poumons insufflés s'accolent au-dessus du cœur avec l'in-
termédiaire du médiastin. En regard de cet organe viennent
aboutir les deux grandes scissures, et les deux lobes gauches
forment un retrait; ainsi, le cœur au-devant duquel se trouve
un intervalle médian , peut dans ses mou venions écarter les
lobes des poumons de chaque côté. Au-dessous de ce viscère sur
le diaphragme, le lobe inférieur gauche revient en avant der-
rière les cartilages des côtes; de sorte que dans ses batte-
mens , la pointe du cœur répond à l'angle rentrant intcrlobaire
gauche.
Bord postérieur. Sous cette dénomination, les auteurs mo-
dernes ont compris la face postérieure dorso-costale du pou-
mon; pour nous, le bord postérieur est l'angle mousse incurve
de la face postérieure sur la face interne. Il est en rapport avec
la colonne vertébrale et les cordons du grand sympathique par
l'intermédiaire du feuillet de la plèvre réfléchie, qui se conti-
nue sous le nom de médiastin postérieur.
Base, Appuyée de chaque côté sur l'une et l'autre voussure
du diaphragme, elle se moule en creux sur leur convexité; de
sorte que les deux poumons, considérés comme un seul or-
gane, sont plus longs à la périphérie, où ils pénétrent dans
l'intervalle du diaphragme et des côtes, et plus courts par leurs
faces internes adjacentes, correspondant au sommet de la
voûte du diaphragme. Ainsi leur courbe transversale inclinée
de haut en bas et de dedans en dehors, s'étend du sixième car-
tilage costal au milieu de la huitième côte, correspondant en ar-
rière de la neuvième apophyse épineuse dorsale à la onzième.
La courbe antéro-postérieure s'étend du sixième cartilage
costal à la douzième apophyse épineuse dorsale, avec une diffé-
rence de niveau correspondant à la hauteur de trois corps de
vertèbres. L'excavation de la base du poumon droit, qui reçoit
la courbe du foie, est plus profonde que celle du côté gauche.
Cette base aussi est beaucoup plus large, et s'inscrit dans un
plan irrégulièrement demi-sphérique. La base du poumon
gauche, plus plane et moins épaisse, décrit la forme d'un crois-
sant, dont les deux extrémités débordent le cœur en avant et
en arrière. La circonférence de la base, amincie en angle pour
s'enfoncer dans le sillon circulaire intercosto-diaphragmatique,
se termine par un bord périphérique mince et frangé, formé
lui-même par les lobules terminaux.
Il résulte de ce que nous venons de dire que les poumons
sont beaucoup plus longs en arrière et latéralement qu'en avant,
Au point de vue de l'auscultation, on conçoit qu'il n'y a de
bonnes indications à en tirer qu'au-dessus de la dixième côte
en arrière, de la septième sur les côtés, et de la cinquième en
avant. Toute la portion du viscère située plus bas, n'étant for-
mée que par les prolongemcns du contour de la base trop
minces pour influer sur la qualité du son. Les rapports du foie
et des poumons, séparés seulement par l'interposition du dia-
phragme, expliquent les perforations avec adhérence, établis-
sant la communication de l'un de ces viscères dans l'autre, et la
possibilité de l'évacuation par les bronches du liquide ren-
fermé dans les kystes ou les abcès du foie.
Sommet. Le poumon se termine en haut par un sommet
obtus. Lo;;é sous la voûte du diaphragme fibreux cervico-thora-
tagonale. Ces polyèdres, dont letendue varie de trois à six ou
huit lignes, constituent la saillie périphérique des lobules, pre-
mière subdivision des lobes. Us se présentent partout à la sur-
face des poumons, même sur les plans interlobaires.
Dans quelques points, par l'écartement du tissu cellulaire,
les lignes plus prononcées forment des sillons ou scissures inter-
vint laires. On en rencontre au milieu des lobes, qui se termi-
nent vaguement par leurs extrémités; mais plus communé-
ment elles naissent à quelques distances des bords, sur lesquels
elles viennent se perdre. La saillie des lobules terminaux et les
élranglcmcns formés par leurs lignes de séparation donnent
aux bords libres et amincis des poumons l'apparence frangée
qui les caractérise.
On distingue aux poumons une surface périphérique demi*
circulaire ou costale, improprement nommée/ace externe; une
face interne ou médiastine, piano-concave ; deux bords, anté-
rieur et postérieur, une base et un sommet.
Surface demi-circulaire ou costale. Circonscrite par le thorax
dont elle revêt la forme, elle se compose de trois courbes diffé-
rentes. Légèrement aplatie en avant, elle est en l'apport avec
les cartilages et l'extrémité antérieure des côtes. En dehors, où
elle forme un segment d'une circonférence plus grande, elle est
en contact avec la portion la plus élargie de côtes. En arrière, la
courbe des poumons inscrit une demi-circonférence très petite
correspondant aux gouttières dorso-costales, dans lesquelles ces
organes sont reçus. La surface costale des poumons est coupée
par les grandes scissures interlobaires; celle qui sépare le lobe
moyen du lobe supérieur droit, est beaucoup moins oblique
que les deux autres.
Face interne ou médiastine. Elle forme le plan antéro-posté-
ricur, par lequel se correspondent les poumons. Elle se divise
de haut en bas, en trois portions; la supérieure, plane, consti-
tue la face interne du lobe supérieur gauche, et appartient en
commun aux lobes supérieur et inférieur droits, séparés par leur
scissure. Cette face est creusée de petites excavations, dans les-
quelles sont reçus les gros vaisseaux et le sommet des oreillettes.
La portion moyenne est occupée par les racines lobaires, lieu
d'entrée et de sortie des gros vaisseaux, et présente à cet effet
une dépression moyenne. La portion inférieure est seulement
en rapport avec le cœur ventriculaire qu'elle circonscrit latéra-
lement. Les deux poumons pour loger cet organe sont creusés
d'une excavation, très profonde sur le poumon gauche: ils le re-
vêtent sur les côtés, un peu en arrière, et presque entièrement
en avant.
La face interne du poumon répond en arrière au feuillet de
la plèvre, dit médiastin postérieur, et par l'intermédiaire de ce
dernier à la colonne vertébrale et aux parties qu'elle sup-
porte : dans toute la hauteur, l'aorte descendante, l'œsophage ,
le canal thoracique, la veine azygos; en haut seulement, la tra-
ebée artère et ses ganglions, puis la crosse de l'aorte, les gros
vaisseaux qui en naissent et la veine cave supérieure; au mi-
lieu , la portion auriculaire du cœur et les vaisseaux qui y af-
fluent; en bas, la veine cave inférieure et les piliers du dia-
pbrngmc. En avant, la face interne des poumons est en contact
avec le médiastin antérieur, le péricarde et les vaisseaux dia-
phragmatiques. Dans le fœtus , la partie supérieure du médias-
tin loge un organe temporaire, le thymus, dont il n'existe plus
que des vestiges chez l'homme.
Bord antérieur. Très mince et formé par les derniers lobules
terminaux, il est incliné de haut en bas et de dedans en de-
hors, en formant autant de grandes courbes qu'il y a d'extré-
mités de lobes, trois à droite, deux à gauche ; en sorte que les
deux poumons insufflés s'accolent au-dessus du cœur avec l'in-
termédiaire du médiastin. En regard de cet organe viennent
aboutir les deux grandes scissures, et les deux lobes gauches
forment un retrait; ainsi, le cœur au-devant duquel se trouve
un intervalle médian , peut dans ses mou venions écarter les
lobes des poumons de chaque côté. Au-dessous de ce viscère sur
le diaphragme, le lobe inférieur gauche revient en avant der-
rière les cartilages des côtes; de sorte que dans ses batte-
mens , la pointe du cœur répond à l'angle rentrant intcrlobaire
gauche.
Bord postérieur. Sous cette dénomination, les auteurs mo-
dernes ont compris la face postérieure dorso-costale du pou-
mon; pour nous, le bord postérieur est l'angle mousse incurve
de la face postérieure sur la face interne. Il est en rapport avec
la colonne vertébrale et les cordons du grand sympathique par
l'intermédiaire du feuillet de la plèvre réfléchie, qui se conti-
nue sous le nom de médiastin postérieur.
Base, Appuyée de chaque côté sur l'une et l'autre voussure
du diaphragme, elle se moule en creux sur leur convexité; de
sorte que les deux poumons, considérés comme un seul or-
gane, sont plus longs à la périphérie, où ils pénétrent dans
l'intervalle du diaphragme et des côtes, et plus courts par leurs
faces internes adjacentes, correspondant au sommet de la
voûte du diaphragme. Ainsi leur courbe transversale inclinée
de haut en bas et de dedans en dehors, s'étend du sixième car-
tilage costal au milieu de la huitième côte, correspondant en ar-
rière de la neuvième apophyse épineuse dorsale à la onzième.
La courbe antéro-postérieure s'étend du sixième cartilage
costal à la douzième apophyse épineuse dorsale, avec une diffé-
rence de niveau correspondant à la hauteur de trois corps de
vertèbres. L'excavation de la base du poumon droit, qui reçoit
la courbe du foie, est plus profonde que celle du côté gauche.
Cette base aussi est beaucoup plus large, et s'inscrit dans un
plan irrégulièrement demi-sphérique. La base du poumon
gauche, plus plane et moins épaisse, décrit la forme d'un crois-
sant, dont les deux extrémités débordent le cœur en avant et
en arrière. La circonférence de la base, amincie en angle pour
s'enfoncer dans le sillon circulaire intercosto-diaphragmatique,
se termine par un bord périphérique mince et frangé, formé
lui-même par les lobules terminaux.
Il résulte de ce que nous venons de dire que les poumons
sont beaucoup plus longs en arrière et latéralement qu'en avant,
Au point de vue de l'auscultation, on conçoit qu'il n'y a de
bonnes indications à en tirer qu'au-dessus de la dixième côte
en arrière, de la septième sur les côtés, et de la cinquième en
avant. Toute la portion du viscère située plus bas, n'étant for-
mée que par les prolongemcns du contour de la base trop
minces pour influer sur la qualité du son. Les rapports du foie
et des poumons, séparés seulement par l'interposition du dia-
phragme, expliquent les perforations avec adhérence, établis-
sant la communication de l'un de ces viscères dans l'autre, et la
possibilité de l'évacuation par les bronches du liquide ren-
fermé dans les kystes ou les abcès du foie.
Sommet. Le poumon se termine en haut par un sommet
obtus. Lo;;é sous la voûte du diaphragme fibreux cervico-thora-