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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Editor]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

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https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0147
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APPAREIL VEINEUX RACHIDIEN.

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dontlaséparentlelcuillet médiastin et le nerf diaphragmatique
qui croise sa direction de dehors en avant. A gauche elle est ac-
colée à la portion ascendantede l'aorte; en avant elle est en
rapport à son origine, avec le cartilage de la première côte, et
plus bas elle est recouverte par le thymus, par des vaisseaux et
des ganglions lymphatiques; en arrière elle croise la direction
de la bronche droite et de la branche supérieure de l'artère
pulmonaire. 2° Dans le -péricarde, la veine-cave, doublée par le
feuillet séreux, donne attache circulairement au feuillet fibreux
péricardique dans les trois quarts antérieurs de sa circonférence-

Structure. Dans le lieu de son abouchement, cette veine
présente, comme la veine-cave inférieure, quelques fibres
circulaires profondes constituant l'anneau de Valaeus, et se
trouve revêtue à l'extérieur par les fibres longitudinales, épa-
nouissement terminal des bandelettes charnues de l'oreillette
droite.

Veines de formation. La veine-cave supérieure, outre ses
deux grands troncs d'origine, reçoit à sa partie supérieure la
veine bronchique droite, et, accidentellement, quelqu'une de
celles qui se jettent dans les troncs brachio-céphaliques ; mais
son principal affluent est, au milieu de sa face postérieure, la
grande veine azygos ou intercostale, qui sera décrite avec les
veines du rachis dont elle fait partie.

APPAREIL VEINEUX RACHIDIEN.

Les veines du rachis forment un appareil distinct, intermé-
diaire aux deux extrémités du tronc, la tête et le bassin, auxi-
liaire et moyen de communication des deux veines-caves. Peu
connues jusque dans ces derniers temps, ces veines ont été dé-
crites avec beaucoup de soin par M. Breschet dans une mono-
graphie spéciale; nous n'avons donc eu qu'à répéter les prépa-
rations et les recherches de l'auteur original, auxquelles nous
n'avons rien ajouté par nos observations personnelles. Com-
posées pour chaque vertèbre d'autant de petits systèmes qui
environnent l'os, contournent ses apophyses et le tapissent à
la superficie et dans l'intérieur du canal, elles tracent dans la
succession du rachis de longues chaînes continues plexiformes,
disposées autour des vertèbres en plusieurs plans, superficiels ou
extra-rachidiens et profonds ou intra-rachidiens,

idée générale de l'appareil veineux rachidien.

Pour présenter avec plus de lucidité et faire comprendre
immédiatement l'ensemble de l'appareil veineux du rachis, il
faut commencer avec les origines les plus éloignées. i°Le plan
superficiel postérieur communique latéralement, à chaque es-
pace inter-vertébral, par les trous de conjugaison avec les
sinus intra-rachidiens , en haut avec les veines occipitales ,
en bas avec les veines sacrées postérieures. 20 Les plexus intra-
rachidiens s'évacuent latéralement dans toute la hauteur, par
les trous de conjugaison, dans les veines intercostales et lom-
baires, où ils s'unissent aux veines postérieures; en haut ils
communiquent avec les sinus cérébraux, en bas ils se vident
par les trous sacrés antérieurs dans les veines sacrées latérales.
3° Le plan antérieur, ou vertébro-costo-lombaire, se compose des
veines intercostales et des lombaires qui reçoivent latéralement
les abouchemens des veines postérieures et des plexus intra-
rachidiens, et forment, par leur réunion, les troncs des inter-
costales supérieures et des azygos thoraciques et lombaires, qui
rejettent dans les deux veines-caves.

VEINES SUPERFICIELLES
OU EXTRA-RACHIDIENNES POSTÉRIEURES".

VEINES DORSI-SPINALES (DVPVYTREN ET BRESCHET).

Elles naissent superficiellement, en arrière, de la peau et de
la profondeur des muscles; anastomosées à leur origine avec les
branches sous-cutanées des intercostales, et se réunissent dans
les gouttières vertébrales où elles composent de grosses branches
irrégulières , appliquées sur les os au-devant du transversaire
épineux. Dans leur disposition générale, les veines vertébrales
postérieures forment autant de polyèdres qui circonscrivent la
lame vertébrale, et composent par leur succession de haut en
bas une chaîne non interrompue. Ces polyèdres quadrangulaires
sont coupés fréquemment dans leur espace moyen par des ra-
meaux irréguliers qui leur donnent un aspect plexiforme. Par
la jonction d'autant de rameaux postérieurs, ils tracent sur la
série des apophyses épineuses une longue chaîne longitudinale
alternativement simple ou double, qui s'étend dans toute la hau-
teur, des veines occipitales aux veines sacrées. De chaque côté
de ces polyèdres latéraux se dégagent les veines terminales;
celles-ci environnent par autant d'anneaux veineux les articu-
lations costo-transversaires, passent entre les ligamens de ce
nom, et, sur les faces latérales, s'anastomosent avec les veinesnom-
breuscs qui sortent de l'intérieur du canal vertébral par les
trous de conjugaison, pour affluer en commun dans les inter-
costales.

A la région cervicale où les lames vertébrales ont peu de
hauteur, au lieu de polyèdres quadrangulaires assez distincts,
on ne saisit plus qu'un réseau continu de haut en bas, intermé-
diaire entre les deux veines longitudinales sus-épineuses et les
anses latérales apophysaires ; mais au milieu des lames verté-
brales se présente de chaque côté une grande veine longitu-
dinale que l'on a proposé de nommer jugulaire postérieure.
Cette veine née, entre l'atlas et l'occipital, de ses anastomoses avec
l'occipitale profonde et de plusieurs veines méningées qui sor-
tent par le ligament occipito-atloïdien postérieur, descend ver-
ticalement en recevant, sur chaque lame vertébrale, les rameaux
apophysaires , sur-épineux et transversales et des branches
transversales de communication avec la vertébrale. Inférieure-
inent elle se détourne en avant passe entre la septième apophyse
transverse cervicale et la première côte, et vient se jeter ou dans
letronebrachio-céphalique, ou dans l'anse coudée de la grande
veine azygos, près de son abouchement dans la veine-cave su-
périeure.

VEINES PROFONDES OU INTRA-RACHIDIENNES \

Les veines intra-rachidiennes se composent de deux plans :
i° les veines médullaires (voyez les vaisseaux propres de la moelle
épinière, tome 3); 20 les veines intermédiaires à la dure-mère
spinale et au parois du canal vertébral : ces dernières composent
les chaînes de sinus ou plexus rachidiens distingués en plexus
longitudinaux postérieurs, plexus longitudinaux antérieurs, et en
plexus transverses.

1" Plexus longitudinaux postérieurs. Séparés par le plan
moyen, composés de rameaux veineux de moyen volume, ap-
pliqués sur la face antérieure des lames vertébrales et des liga-
mens jaunes, formés de chaque côté par une ebaine continue
de rectangles irréguliers entrecoupés de rameaux obliques, ils

' Planche 74. 2 Planches 73, 74.
 
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