Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Editor]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 4, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de nutrition, organes de la circulation et de la respiration, ou angéiologie: Coeur, poumons, artères, veines, lymphatiques — Paris, 1835

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.18361#0143
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
VEINES DE LA TÈTE ET DU COU.

137

Feints déformation. Formés à leur origine par le confluent
des sinus droit et longitudinal supérieur, les sinus latéraux
reçoivent : i° les veines cérébrales inférieures; au nombre de
quatre ou cinq , nées de la surface postérieure et de la base du
cerveau, elles réunissent leurs rameaux d'origine sur l'angle
mousse des deux faces cérébrales, s'accolent dans l'étendue de
quelques lignes, à la tente du cervelet, et s'insèrent perpendicu-
lairement dans l'angle du sinus latéral. 2° Les veines cérébelleuses
latérales inférieures. D'un fort volume, elles se réunissent à la sur-
face de l'organe en deux ou trois branches qui se jettent dans
le sinus latéral à son bord inférieur. 3° Une autre branche qui
aboutit au sinus latéral et qu'il faut considérer plutôt comme
une terminaison que comme une origine, est la veine mastoï-
dienne; elle sort du crâne par le trou mastoïdien pour s'abou-
cher à l'extérieur avec l'occipitale, en formant la vaste commu-
nication inférieure des veines profondes et superficielles du
crâne.

CONFLUENS DES SINUS.

De ce qui précède, il résulte que les sinus encéphaliques par-
tout continus les uns avec autres, établissent leurs communica-
tions par l'intermédiaire de petits réservoirs ou confluens vei-
neux, points d'arrivée des sinus d'origine et points de départ des
sinus de terminaison. Ces confluens sont au nombre de cinq ,
correspondant à la division générale des sinus eux-mêmes.
Au-dessus de la protubérance occipitale interne le vaste con-
fluent postérieur des sinus impairs ou médians ; de chaque
côté deux confluens latéraux des sinus pairs , l'un antérieur
ou pétro-sphénoïdal, et un postérieur, le golfe de la veine ju-
gulaire.

i° Confluent postérieur ou occipital (Pressoir d'Hérophilc).
Situé au-dessus delà protubérance occipitale interne, très large,
triangulaire, en formed'Y renversé; il est formé par la jonction
de six ou sept canaux, quatre d'origine pour l'arrivée en haut
du sinus longitudinal supérieur, en bas des sinus occipitaux
et en avant du sinus droit; deux de départ, les sinus latéraux, et
un transversal de communication entre les deux derniers dont
l'existence est plus ou moins accidentelle.

2° Confluent antérieur ou pétro-sphénoïdal. Situé en regard du
trou déchiré antérieur, il forme le lieu d'arrivée de trois sinus,
lecaverneuxet,par son intermédiaire, le coronaire, en avant, et
en arrière, le pétreux supérieur, par le grand orifice ostéo-fi-
breux que forment le sphénoïde et la tente du cervelet. Use vide
dans le sinus pétreux inférieur dont l'origine forme un autre
confluent d'anastomose avec le côté opposé, par le sinus occipital
transverse, disposition que le cercle de Ridley répète en double à
l'origine des sinus antérieurs.

3° Confluent terminal ou golfe de la veine jugulaire interne.
Large, ovoïde transversalement, circonscrit par l'ampoule os-
seuse que lui forme le trou déchiré postérieur, il reçoit deux
grands orifices d'abouchement, en avant le sinus pétreux in-
férieur, et en arrière le sinus latéral, et s'abouche inférieurc-
ment avec la veine jugulaire interne dont il forme l'origine.
En dedans le golfe de la veine jugulaire est séparé, par un épe-
ron osseux, des nerfs pneumogastrique, glosso-pharyngien et
grand hypoglosse.

BRANCHES COLLATÉRALES DE LA JUGULAIRE

INTERNE.

VEINE FACIALE, OU MAXILLAIRE EXTERNE '.

La veine faciale, par les branches dont elle est formée, re-
présente à-la-fois l'artère faciale, les branches de terminaison
de l'ophthakmque et les extrémités superficielles de la maxil-
laire interne.

Née antérieurement du sommet du crâne, elle constitue sur
le front la veine frontale , descend de chaque côté vers le
grand angle de l'œil en une arcade sus-nasale, dont ebacune des
branches latérales s'anastomose avec l'cthmoïdale de l'ophthal-
mique et donne naissance à l'angulaire, que continue la faciale
proprement dite.

Veine frontale ou préparaie. Formée, au sommet du crâne,
par la jonction des fortes branches anastomotiques de la veine
temporale, communiquant aussi des deux côtés du front avec
cette dernière par des rameaux volumineux, la frontale qui,
comme toutes les veines du crâne, procédant d'un réseau volu-
mineux, ne semble pas avoir d'origine fixe, descend ordinaire-
ment sur le front en trois branches, deux latérales et une mé-
diane, liées entre elles et avec la temporale superficielle, par de
nombreux rameaux anastomotiques décrivant des polyèdres
irréguliers; à ces rameaux viennent se rendre les nombreuses
veinules du péricrâne, du muscle frontal et du cuir chevelu.
Les trois branches frontales principales, assez indépendantes
des artères dans leur cours, viennent se jeter entre les sourcils
dans une volumineuse arcade sus-nasale, à concavité inférieure
dont les branches latérales descendantes constituent les deux
veines angulaires.

Arcade veineuse sus-nasale. Formée par la jonction des veines
frontales, elle se continue latéralement en deux branches vo-
lumineuses, d'un trajet flexueux, qui s'anastomosent à plein ca-
nal avec la veine ophthalmique pour former l'angulaire. Aux
branches latérales de l'arcade nasale se rendent plusieurs veines.
i° Superficiellement la veine ou arcade palpébrale supérieure.
Sous-cutanée, anastomosée en dehors avec la branche frontale
de la veine temporale superficielle, elle reçoit par sa concavité
les veinules palpébrales supérieures du muscle orbiculaire, et
par sa convexité celle du muscle frontal. 2° L'arcade sus-orbi-
taire ou palpébrale profonde. Située en second plan sous le bord
supérieur du muscle orbiculaire, cette veine irrégulière est si-
nueuse et formée de deux branches parallèles largement anas-
tomosées en dehors avec la temporale moyenne, en haut avec
les rameaux frontaux de communication, et en dehors avec
l'arcade superficielle; elle reçoit profondément des veinules
du muscle sourcilier, de l'os frontal, et l'anastomose delà veine
frontale de l'ophthalmique ; en dedans elle se jette au confluent
de la branche sus-nasale avec rethmoïdalc de l'ophthalmique.
3° Les veines dorsales du nez. Nées de la partie moyenne du nez,
ces veinules remontent sur le dos de cet organe pour se jeter iso-
lément ou par une bifurcation dans la concavité de l'arcade sus-
nasale.

Veine angulaire. Formée par la jonction de la branche sus-
nasale et de l'oplithalmique, elle descend presque verticalement

1 Planches 64, 65, 66.
 
Annotationen