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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0017
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ISOLEMENT- INTERORGANIQUE.

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l'étendue est aussi très variable, soit pour les enveloppes osseuses,
le crâne, par exemple, comparé à l'orbite; soit pour les mem-
branes séreuses , le péritoine, ou l'une des plèvres, par rapport
au péricarde ou à la tunique vaginale. La même disproportion
est facile à saisir entre les aponévroses, les enveloppes viscérales,
les gaines des muscles ou des vaisseaux, suivant le volume des
organes qu'elles renferment.

État complet ou incomplet. i° Les membranes séreuses, ren-
trant sur elles-mêmes, forment, comme on l'a dit, dédoubles
sacs sans ouverture, ou des cavités complètes, quelles que soient
du reste leurs dimensions relatives. Cette forme générale est
commune à-la-fois à toutes les séreuses splancbniques, articu-
laires, musculaires et tendineuses , et aux subdivisions de ces
dernières.

2° Les enveloppes spéciales des viscères, par une disposition
dont jusqu'à présent l'analogie avec la forme des séreuses n'a pas
été remarquée, forment aussi une double enveloppe rentrant
sur elle-même, excepté que le feuillet, qui est pariétal pour les
séreuses, tapisse pour les viscères leur contour, et que le feuillet
viscéral séreux a pour analogue, dans les enveloppes propres,
le dédoublement qui accompagne les vaisseaux. Nous verrons,
dans l'histologie, quels nombreux dévcloppemens entraînera
ce simple aperçu pour établir une loi générale de texture.

3° Les membranes fibreuses viscérales forment aussi des cavités
complètes, à l'exception des vaisseaux, souvent très volumi-
neux, et des nerfs qui les traversent, et sur les parois desquels
elles s'insèrent en se confondant avec leurs tissus : tels sont le
péricarde, la dure-mère, et la tunique vaginale.

4° Dans le système osseux, le crâne et le rachis, dans l'assem-
blage par juxta-position ou superposition des os dont ils sont
formés, constituent bien des cavités à-peu-près complètes, si ce
n'est qu'elles sont percées par de nombreux orifices de commu-
nication et de dégagement pour le passage des vaisseaux et des
nerfs. Le bassin ne forme une cavité, ou mieux, un cylindre, qu'à
sa partie inférieure , où même il est intercepté en bas par la
cloison fibro-musculaire du périnée. Sa partie supérieure, éva-
sée , est plutôt une surface de sustentation des organes digestifs.
La cavité du thorax n'est qu'un cône fermé à son sommet tron-
qué, par une cloison fibreuse, l'aponévrose cervico-thoracique,et à
sabase,parunecloisonmusculaire, le diaphragment dontla sur-
face ou circonférence, soutenue par deux tiges osseuses média-
nes, le rachis et le sternum , est divisée, pour le mouvement,
en arceaux osseux réunis en une seule cage par des muscles et
des aponévroses.

A l'intérieur, les différais os, tant pour le canal médul-
laire des os longs que pour les canaux aréolaires de la substance
spongieuse, composent un système de cavités communiquant
les unes avec les autres, mais fermées en commun à l'extérieur
par l'enveloppe compacte, qui n'est perméable que par les
myriades de capillaires sanguins qui entrent dans sa texture.

Les aponévroses ne forment partout que des cavités cylin-
driques ou des fragmens de cylindres. Comme cylindres, elles
se composent de parties séparées, distinctes pour la texture, mais
confondues par leurs fibres en un ensemble, et, dans cet état,
constituent les grandes enveloppes sous-cutanées des membres
et du tronc. Les extrémités ouvertes de ces cavités cylindriques
s'implantent sur les ceintures osseuses du tronc ou au contour
des articulations des membres. Comme fragmens de cylindres,
les cavités aponévrotiques, complétées par les os , par les
muscles, et, à diverses places, par d'autres aponévroses, forment,

pour l'abdomen, le squelette flexible de sa paroi circulaire, et,
pour le cou et les membres, rassemblent les divers groupes des
muscles synergiques, et les isolent de ceux qui leur sont anta-
gonistes.

Connexions , structure. Les os occupent en général les
parties profondes ; les cavités qu'ils forment sont isolées de tou-
tes les autres avec lesquelles elles n'ont de communication que
par les vaisseaux. A leur périphérie, tous les os sont enveloppés
par le périoste et contigus aux muscles profonds auxquels ils
donnent insertion par l'intermédiaire des tendons et des apo-
névroses, En général, ils servent, de distance à autre, de
point d'appui aux vaisseaux et aux nerfs, qui les contour-
nent en y traçant des sillons ou gouttières convertis en canaux
par la superposition d'une autre gouttière fibreuse. A l'inté-
rieur, les surfaces des os sont revêtues par la membrane mé-
dullaire, qui sépare le tissu de l'os lui-même des cavités qu'il
renferme. La surface crânienne, tapissée par une membrane
fibreuse, la dure-mère, semble faire une exception, mais qui
n'est qu'apparente, cette surface n'étant, par rapport à l'os
lui-même, qu'une périphérie dont la dure-mère forme le
périoste, tandis que la membrane médullaire tapisse le
diploë. La membrane fibreuse ici, sauf les petites différen-
ces de sa structure, représente le périoste de l'os des îles,
ou celui qui revêt la face pectorale des côtes.

Dans sa conformation générale, l'os s'aplatit en membrane
et s'arrondit en cavités pour former les parois protectrices
du crâne et du bassin. Au rachis il forme, pour la facilité
des mouvemens, un levier brisé en une série d'anneaux
superposés. Aux membres il constitue, pour la sustentation,
des colonnes creuses solides, mais élastiques.

La texture des os varie quant à la disposition des fibres,
appropriée à la forme de chacun d'eux; mais elle est pourtant
homogène, eu égard aux parties composantes. Les fibres de
la substance compacte sont rayonnées dans les os larges, lon-
gitudinales et parallèles clans les os longs, variées de direction
dans les extrémités articulaires de ces derniers et dans les os
courts. Dans la substance spongieuse, elles sont lamellaires
ou filiformes. Comme nous l'avons démontré dans notre angéio-
logie;la trame organisée des os renferme de nombreux ca-
naux capillaires , artériels et veineux d'un volume assez consi-
dérable pour être visibles à l'œil nu , lorsqu'ils sont injectés
avec une matière colorante. Ce fait , qui assimile l'os aux
parties molles , donne la raison de ses actes vitaux en phy-
siologie et en pathologie.

Les Aponévroses ont des connexions variées, suivant leurs
usages et la profondeur où elles se rencontrent. Les grandes
aponévroses d'enveloppe, ou du moins celles qu'il faut con-
sidérer comme telles, varient au tronc et aux membres.
Dans les deux membres elles sont superficielles, par rapport
aux muscles et aux os qu'elles renferment dans un cylindre
commun. En général, elles sont formées de deux plans de
fibres, les unes longitudinales ou parallèles à l'axe du mem-
bre, et conséquemment à la direction de ses muscles; elles
s'insèrent au pourtour des articulations et donnent implan-
tation aux faisceaux musculaires tenseurs des aponévroses.
L'autre plan de fibres est transversal; celles-ci ne décrivent
jamais tout le contour du membre; elles sont divisées par
autant de lames distinctes qu'il y,a de groupes différens de
muscles synergiques. Ces divers systèmes se joignent aux
 
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