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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0075
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PROLÉGOMÈNES.

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beaucoup d'adresse et de célérité. En outre, pour une même ma-
ladie , différentes circonstances nécessitent journellement des
modifications. L'habitude ne s'en acquiert que dans les grands
hôpitaux.

Les indications que remplissent les pansemens, par rapport
aux parties lésées, sont au nombre de quatre : la réunion, Yécar-
lement, la compression et la suspension.

Les objets qui servent aux pansemens sont de trois sortes :
i°Les instrumens, spatule, porte-mèche, pinces à anneaux,
ciseaux, rasoir, etc. 1 ; 2°Les linges sous diverses formes, charpie,
compresses, linges pleins, bandelettes et bandes, qui servent à
absterger, protéger et contenir les plaies; 3° Les agglutinatifs em-
ployés pour la réunion des bords des plaies qu'ils maintiennent en
contact. Des règles générales, et dont il importe de s'écarter le moin s
possible, dirigent les actions du chirurgien pour la pose et la levée
du premier appareil, les pansemens consécutifs, la situation des
parties la plus convenable pour chaque cas déterminé, les inter-
valles des pansemens, les soins de propreté, les indications à
remplir au besoin par les topiques médicamenteux, et enfin l'em-
ploi méthodique des pièces d'appareils composant l'art d'appli-
quer les bandages: ces divers sujets, dans leurs nombreux détails,
sont plus spécialement du ressort de la petite chirurgie.

SOINS CONSÉCUTIFS.- HYGIÈNE DES OPÉRÉS.

Mais l'opération complètement terminée, le chirurgien n'a
encore accompli qu'une moitié de sa tâche. Indépendamment des
soins chirurgicaux que réclament de lui les pansemens consécutifs
et delà surveillance continuelle qu'il doit exercer dans l'attente
des hémorrhagies consécutives dans les cas où elles sont à craindre,
c'est surtout après l'opération qu'il doit se montrer médecin. Plus
que jamais il lui faut redoubler d'attention pour éviter tout ce
qui pourrait troubler le travail delà cicatrisation, n'ignorant pas
que, dans l'état de vive susceptibilité où se trouve le malade déjà
épuisé par les souffrances physiques et morales, les affections les
plus graves surviennent brusquement sous l'influence des causes
les plus légères. Dès que l'opéré est replacé dans son lit, il faut
immédiatement l'isoler de toute influence et de toute excita-
tion étrangère, l'environner des conditions hygiéniques qui
ont rapport à la température et à la pureté de l'air intérieur, le

1 Planche 17.

maintenir dans l'état de calme le plus parfait, l'encourager et le
soutenir dans l'espoir d'une guérison prochaine et assurée. Dans
les premiers jours on le tient à une diète sévère, on entretient la
liberté du ventre, et on ne permet que des breuvages rafraîchis-
sans, sans trop le gorger de boissons aqueuses qui affaiblissent et
plongent l'organisme dans un état de langueur. On surveille et
on interroge chaque jour l'état général des fonctions et celui de
la plaie que l'on compare l'un à l'autre, prêt au moindre signe à
combattre toute complication qui pourrait survenir. Enfin, pour
peu que la plaie devienne blafarde et que la suppuration s'altère,
au plus léger frisson, on doit redoubler d'attention pour en saisir
la cause, car on ne saurait trop se défier de ces congestions la-
tentes pleuro-pneumonies, hépatites, péritonites, etc., de ces
brusques transitions causées par une céphalite, une péricar-
dite, etc., si communes et si funestes chez les opérés. Nous nous
rappelons avoir reconnu avec étonnement à l'autopsie jusqu'à six
ou sept phlegmasies différentes, la plupart déjà caractérisées par-
les désordres les plus graves, chez des sujets dont, trois jours
auparavant, l'état général apparent inspirait au chirurgien une
parfaite sécurité. Grâce aux travaux récens de M. Magendie, sur
les causes et les effets de l'incoagulabilité du sang, on commence
à comprendre le mode de formation de ces nombreux engoue-
mens des viscères, résultats communs, dans les diverticulums
de la circulation générale, de l'appauvrissement et de la flui-
dification du liquide nutritif qui succèdent aux causes d'affai-
blissemens et aux hémorrhagies. Cette situation du malade étant
mieux connue, on n'insistera plus autant sur l'usage réitéré des
saignées, c'est-à-dire de nouvelles hémorrhagies qui ne faisaient
que hâter la perte du malade en augmentant l'effet que l'on vou-
lait combattre.

CLASSIFICATION DES OPÉRATIONS.

Conformément à l'ordre que nous avons adopté dans notre
discours préliminaire, nous divisons les opérations en trois
classes : i° Opérations élémentaires, ou élémens communs des
opérations qui se pratiquent par-tout sans distinction de tissus;
■2° Opérations générales, qui se pratiquent en vue d'un ou de
plusieurs organes généraux élémentaires ou tissus ; 3° Opérations
spéciales, ou qui se pratiquent sur les organes complexes ou spé-
ciaux. Les subdivisions comprises sous chacune de ces trois classes
se dérouleront d'elles-mêmes dans le cours de la narration.

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