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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0118
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110

OPÉRATIONS ÉLÉMENTAIRES.

de manière à produire comme une petite douche, et maintenir
ensuite l'éponge quelque temps appliquée sur la surface; de
temps à autre, quand il en est besoin, renouveler cette lotion en
laissant, pendant les intervalles, la plaie exposée à l'air, garantie
seulement, par une simple compresse, de toute impureté qui
pourrait venir du dehors. Pourvu que le suintement ne soit pas
assez considérable pour nécessiter d'urgence l'emploi de moyens
plus énergiques, continuer ainsi jusqu'à cessation complète.
L'hémorrhagie se tarit ordinairement en quelques minutes, un
quart d'heure ou une demi-heure; mais chez les malades affai-
blis elle force souvent d'attendre trois, quatre ou cinq heures.

2° Réfrigérans.Sous ce nom sont comprises les aspersions et les
lotions d'eau de o à + 4 degrés, les applications de com-
presses trempées dans ce liquide, les lotions avec les mélanges
vaporables d'eau alcoolisée, éthérée ou camphrée, ou enfin l'ap-
plication de vessies remplies de glace pilée, dont alternativement
on réitère ou suspend le contact sur les parties pour éviter leur
congélation. Il est clair que, par la soustraction du calorique,
les réfrigérans ralentissent la circulation des parties sur lesquelles
on les applique, et par conséquent leur emploi est contre-indiqué
toutes les fois qu'il existe ou que l'on peut redouter une phleg-
masie aiguë, provoquée ou exaspérée par le moindre refroidis-
sement.

3° Aslringens, styptkjues et calhérétiques. On s'en sert en poudre
ou eu solution. Les plus usités sous forme pulvérulente sont
l'alun et les substances végétales , noix de galle, écorec de chêne,
racine de bistorte, etc., qui renferment le tannin. Parmi les
agens employés en solution se distinguent : les sulfates de fer,
de zinc, de cuivre, d'alumine et de potasse constituant l'alun
lui-même; les acides étendus, le nitrate d'argent, l'eau de rabel,
l'eau de créosote et les liqueurs hémostatiques que nous citons
pour mémoire, les auteurs n'en ayant pas donné la composition.
Ces divers moyens demandent à être employés avec une certaine
réserve, la striction brusque qu'ils déterminent pouvant être
suivie d'une vive congestion.

4° Absorbons. Sous ce nom sont comprises toutes les substances

molles, spongieuses, susceptibles de s'imbiber de sang, ou des
poudres inertes pouvant former avec ce liquide une sorte de
magma solide. La toile d'araignée, l'agaric de chêne, l'éponge
fine et sèche, la charpie râpée, sont de la première espèce; la
poudre de gomme arabique, la fibrine séchée et pulvérisée, les
résines et en particulier la colophane, appartiennent à la seconde.
Les substances de forme membraneuse peuvent être employées
seules ; mais les poudres, pour être appliquées, nécessitent l'in-
termédiaire d'une surface membraneuse ou filamenteuse, agaric
ou charpie, auxquelles elles adhèrent.

Les absorbans, faciles à trouver par-tout et peu dangereux
dans leurs effets, sont très communément usités. Toutefois , les
avantages et les inconvéniens de chacun d'eux motivent ou res-
treignent leur usage pour chaque cas déterminé. L'agaric s'em-
ploie pendant le cours des opérations , et convient très bien
comme moyen temporaire ; laissé à demeure, au contraire , il
sèche et forme des plaques solides très adhérentes qui blessent
et arrachent les tissus, et sont une cause de récidive d'hémorrha-
gie. La toile d'araignée, encore plus adhérente, forme comme
un tégument solide, et par cela même est presque réservée pour
panser après l'excision des tumeurs cancroïdes à la face. L'éponge
ne peut être aussi abandonnée sans inconvéniens; elle sèche,
reçoit dans ses canaux les bourgeons vasculaires qui s'élèvent de
la plaie, et ne peut plus être enlevée qu'en parcelles par une sorte
d'excision, comme il est fréquemment arrivé à Dupuytren. Les
gâteaux de charpie, imprégnés de colophane qui se mêle et
sèche en magma avec le sang, se transforment en une masse à
mille pointes solides, qui titille et irrite les tissus. Reste donc ,
pour le plus grand nombre de cas, la charpie molle et râpée,
dont l'usage est le plus ordinaire. De tout ce qui précède, il résulte
que les absorbans ne conviennent en général que pour les pre-
miers temps : les moins offensifs sont les meilleurs; mais comme
ils sont aussi les moins efficaces, il est bon d'aider à leur emploi
par une compression modérée.

6° Caustiques. Le nitrate d'argent est presque le seul dont on
fasse usage pour les hémorrhagies capillaires sur une petite sur-
face ; mais, quand l'écoulement est un peu considérable, on a
recours au cautère actuel, dont l'emploi est décrit plus haut.
 
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