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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 6, Text): Médecine opératoire — Paris, 1837

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https://doi.org/10.11588/diglit.18363#0240
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opérations

protéger les chairs; de façon que les chefs soient repliés sur la
face du membre qui est le moins garnie de muscles, afin que la
partie la plus épaisse soit plus solidement assujettie par toute la
largeur de la compresse.

Après avoir incisé le périoste et placé la compresse, on
marque la voie de la scie et on soutient sa lame avec l'ongle du
pouce gauche. Les mou venions, d'abord lents, deviennent de
plus en plus rapides jusque vers la fin de la section, où ils
doivent se ralentir pour éviter les éclats osseux. L'épaule doit
être fixe, le coude appliqué au corps, et l'instrument est mu
seulement par l'action de l avant-bras sur le bras, et du poignet
sur lavant-bras. Quand il y a deux os, c'est toujours sur le
moins mobile qu'on pose d'abord la scie.

Les suites de l'opération comprennent le pansement, les soins
consécutifs et les accidens qui peuvent survenir. Ici se trouvent à
discuter les questions relatives à l'hémostatique, à la réunion par
première ou par seconde intention, à la levée du premier appa-
reil, à l'hémorragie, à la conicité du moignon, à la saillie et à
l'exfoliation de l'os, à la phlébite et à l'infection purulente;
questions que nous abandonnons à regret, mais qui ne sauraient
entrer dans le cadre que nous nous sommes tracé.

AMPUTATIONS DANS LA CONTINUITÉ.
MEMBRE THORACIQUE.

Historique général. Les amputations du membre thoracique
ont moins occupé l'attention des anciens que celles du mem-
bre abdominal, ou parce qu'ils les pratiquaient plus rarement,
ou bien encore parce qu'elles leur paraissaient avoir moins d'im-
portance; du reste, nous ne devons pas nous étonner de notre
défaut de renseignemens aussi bien pour les unes que pour les
autres : car les procédés opératoires reposèrent long-temps
sur des données souvent fausses à force d'être simples. Les di-
verses améliorations qu'on y apporta furent lentes, mal raison-
nées et encore plus mal décrites par des chirurgiens qui s'atta-
chaient bien plus à des questions étranges qu'à des descriptions
minutieuses, ou du moins exactes, d'opérations qu'ils confièrent
si long-temps aux mains des barbiers.

Ces considérations nous ont engagés à présenter d'ensemhle
l'historique général des amputations du membre thoracique,
afin de lui donner un peu plus d'intérêt.

Doigts. Hippocrate en indique l'amputation, Celse ne la men-
tionne pas. Héliodore ne parle que de leur désarticulation ;
Guy de Chauliac les coupait aussi dans la jointure métacarpo-
phalangienne; Paré les excisait avec une tenaille soit dans la con-
tinuité, soit dans les articulations. Fabrice de Hilden prohibe
la hache, les ciseaux et les tenailles pour l'amputation des doigts ;
il veut qu'on les coupe soit dans la jointure avec un rasoir (no-
vaculâ), soit dans la continuité avec un scalpel et une scie.
Scultet figure l'amputation du pouce avec la grande tenaille ;
Verduin, Garengeot et Sharp conseillent de séparer toujours
le doigt dans son articulation métacarpo-phalangienne; Heister
préfère enlever en même temps la tête du métacarpien corres-
pondant; Boyer lui-même n'approuve pas l'amputation dans
la continuité des phalanges, et paraît avoir suivi l'exemple de
Sabatier : Ledran, Guthrie et S. Cowper ne partagent pas cette
manière de voir. Nier l'utilité des amputations dans la conti-
nuité des phalanges, bien plus, lui préférer l'ablation totale du
doigt, y compris même la tête du métacarpien, c'est méconnaître

générales.

à la fois les principes de la physiologie et de la bonne chirur-
gie. Il ressort de cette esquisse que les anciens n'amputaient pas
exclusivement dans la continuité, comme l'ont avancé quelques
auteurs modernes après Garengeot; la proposition contraire
rentrerait bien plus dans la vérité.

Main. Nous ne trouvons rien sur ce sujet avant F. de Hilden ;
encore ne parle-t-il que des désarticulations, mais avec assez d'é-
tendue : il en est de même de Scultet, qui approuve l'usage du
ciseau et du maillet. Non seulement Heister ne dit rien de l'am-
putation du métacarpe dans la continuité, mais encore il préfère
l'amputation de l'avant-bras à la désarticulation radio-carpienne.
Louis a amputé dans la continuité des métacarpiens, mais l'am-
putation régulière de ces os ne remonte pas au delà de notre
époque.

Avant-bras. Fabrice de Hilden veut qu'on ampute l'avant-
bras très bas, après avoir fixé le bras sur le banc; les chairs cou-
pées d'un seul coup, il scie les os. Les figures de Scultet nous
montrent les chairs et l'os coupés au même niveau; Louis, suivi
par Heister, donne des règles plus satisfaisantes, et que nous
mettrons à profit dans la description des procédés et dans l'exa-
men anatomique de l'avant-bras.

Bras. Ce que nous dirons en détail pour la cuisse s'applique
également à l'amputation du bras dans la continuité; mêmes
principes donnés déjà par A. Paré pour le lieu de l'opération,
mêmes règles pour la pratiquer : et, par des raisons semblables,
absencé complète de descriptions spéciales. Louis, à qui la chi-
rurgie doit tant de perfectionnemens, a le premier tracé pour
l'amputation du bras des préceptes raisonnés.

Dans les amputations du membre thoracique, sauf quelques
exceptions pour l'avant-bras et la main, tous les chirurgiens
anciens et modernes se sont accordés à ne pas admettre de
lieu d'élection et ont montré en cela un bon sens chirurgical
dont on aurait tout aussi bien fait de ne pas s'écarter pour les
amputations de la jambe.

AMPUTATIONS DE LA MAIN.

Quand la science eut fait quelques progrès, les amputations,
regardées avec moins de terreur par les chirurgiens, ne furent
plus réservées pour les cas extrêmes et pratiquées seulement sur
les grandes divisions des membres : on conçut l'idée des ampu-
tations partielles. Mais les connaissances anatomiques,encore-très
insuffisantes pour montrer les ressources opératoires fournies
par la structure même du pied et de la main, ne servirent qu'à
faire entrevoir d'insurmontables dif ficultés; et les premiers essais
furent tentés avec des espèces de sécateurs qui agissaient d'un
seul coup et qu'on dirigeait indifféremment sur la continuité
ou la contiguïté des os, sans plus de méthode pour les fractions
terminales que pour les autres sections des membres.

AMPUTATION DANS LA CONTINUITÉ DES PHALANGES

(pl. 67,fig. i,A,B).

Anatomie opératoire. Négligeant ici tout ce qui se rapporte
aux articulations, nous ne considérons que les détails anato-
miques généraux qui trouvent leur application aussi bien dans
l'une que dans l'autre espèce d'amputation. La forme aplatie
des doigts, l'épaisseur des parties molles à la face palmaire,font
 
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