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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0015
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4

PERIODE

DE FORMATION DE L'HOMME,

ou

EMBRYOGENIE.

Omne vû'um ex oi'o.
G. Haïvey.

COUP-D'OEIL HISTORIQUE SUR L'EMBRYOGÉNIE.

La vie, émanée de la volonté créatrice, se présente dans la
nature avec les caractères d'une force spontanée, distincte de la
force physique générale, et ne relevant que de la cause première,
leur principe commun. La vie ne naît et ne s'entretient que par
la vie. Indépendante de la matière, son agent phénoménal
qu'elle prend, élabore à son profit et rejette dans son cours, elle
apparaît à notre esprit comme une force continue à elle-même
qui se perpétue par sa transmission de l'un à l'autre dans les
corps qu'elle n'anime individuellement que pour une durée
très restreinte. A son principe, le corps vivant procède d'un
germe détaché par voie de génération d'un individu de son
espèce parvenu à l'apogée de sa force vitale ; et plus tard, pour
son développement et sa subsistance matérielle, il a besoin de
s'approprier la substance d'autres corps qui ont vécu ou la
matière déjà organisée par la vie.

Le germe, le principe virtuel du nouvel être vivant, dont

T. VIII.

a «uiiin—----

l'existence matérielle paraît certaine, mais placée à ces extrêmes
limites de l'infiniment petit, où la matière s'évanouit pour notre
esprit, a donné lieu de tout temps à une foule d'hypothèses où
l'arbitraire n'avait pour bases que l'abstraction métaphysique
chez les uns et des explications purement physiques chez les
autres. Il ne fallait pas moins que l'immense portée donnée à
l'observation visuelle par les progrès récens du microscope pour
rendre ces faits accessibles, jusqu'à un certain degré à un exa-
men sérieux, et les faire entrer dans le domaine de l'histologie
physiologique.

La question si obscure et si imposante du germe, se présente
donc sous deux aspects. L'un est physique ou fondé sur l'ob-
servation directe d'un rudiment matériel, principe de dévelop-
pement d'un nouvel être. Ce point de vue, le seul dont nous
ayons à nous occuper, parce qu'il est le seul véritablement
scientifique, est nouveau dans la science où il n'est apparu que

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