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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0040
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2C> EMBRYOGENIE.

Une fois formée, celle-ci s'étend rapidement en une vésicule
à la face interne de laquelle se trouve appliquée, la première vési-
cule avec des corpuscules primitifs.

Schwann regarde comme l'analogue, dans les cristaux, de
l'extension d'une cellule en fibre, la transformation du cube
en prime, qui résulte également de ce que les nouvelles molé-
cules se déposent en plus grande partie d'un côté cpie de l'autre.
Et parce que les cristaux s'associent de manière à figuier des
arborisations, comme dans l'arbre de Diane ou l'eau sur les
vitres, Schwann se croit autorisé à dire cpie l'organisme n'est
qu'une agrégation de cristaux de substances susceptibles d'im-
bibition.

Schwann part de là pour contester dans l'organisme l'exis-
tence de la force vitale, agissant d'après une idée déterminée,
mais par la force aveugle de la nature inorganique.

Outre cpie la première proposition est vraie et la seconde fausse,
il est à remarquer que tout cet édifice a été élevé sur l'hypothèse
toute gratuite de la précipitation successive des différais élémens,
d'une manière excentrique, du dedans au dehors du noyau autour
du nucléole, de la cellule autour du noyau. Mais, déplus, l'ana-
lyse rigoureuse de chacun des phénomènes élémentaires qui
donnent lieu à une cristallisation ou à la formation d'élémens
anatomiques, démontre toute l'irrationnalité d'un pareil rap-
prochement.

DE L'OEUF EN GÉNÉRAL.

Tout corps vivant, végétal ou animal, est un être logique
dont toutes les phases de développement et de déclin, circon-
scrites dans une durée déterminée, s'enchaînent et se succèdent
d'une manière rigoureuse. D'où il suit que, à partir du germe
qui contient virtuellement toutes les manifestations ultérieures,
dans chacun des âges qui suivent la moyenne de l'organisme,
en qualité d'une phase intermédiaire transitoire à une époque
donnée, est nécessairement le produit composé de tout ce qui
précède, et renferme la raison complexe de tout ce qui doit
suivre.

Ainsi donc, la vie embryonaire dans sa durée si courte, est
cependant le premier état dont la vie extérieure, beaucoup plus
longue, parce qu'elle est l'objet même de l'être, ne forme que la
continuation.

Toutes deux ont leurs phases qui se sollicitent de proche en
proche, s'enchaînent et se succèdent de l'une à l'autre et dans
chacune d'elles, et se fondent en un ensemble, pendant toute
la durée de l'être, par une série non interrompue de nuances
insensibles.

Leur succession suivant une ligne d'abord rapidement ascen-
dante, puis lentement descendante, trace entre les deux ternies
extrêmes, le germe et la décrépitude, la courbe continue de la
vie, dont un tiers de son parcours, l'âge viril dans la plénitude
de ses facultés, si variable entre les individus, montre avec plus
ou moins d'éclat le sommet.

ITarvey a dit avec cet élan d'instinct scientifique qui est la
vue d'avenir des hommes supérieurs: omne vivumexovo; tout
ce qui vit procède d'un œuf. La science de nos jours a reconnu
cpie tout être vivant ne procède pas toujours directement d'un
œuf qui lui soit propre; car dans les organismes inférieurs, il
peut naître également, ou par gemmation ou par scission, d'un

autre individu de la même espèce. Toutefois, comme ce dernier,
soit par lui-même, soit avec, l'intermédiaire d'une suite de gé-
nérations, par l'un de ses ancêtres, procède nécessairement
d'un œuf, l'axiome du grand physiologiste anglais n'en reste pas
moins profondément vrai. Aussi, loin de le démentir, notre
science moderne n'a-t-elle fait cpie le confirmer pleinement ; mais
elle en étend plus loin la formule et dit: Tout être vivant, et
successivement dans le corps vivant, par une série continue de
développemens, chacune de ses parties procède d'une cellule ou
vésicule vivante particulière à l'espèce dont l'individu fait partie.
L'œuf, lui-même, ou l'ovule primitif n'est originairehient qu'une
vésicule renfermant le principe générateur et la cause secondaire
de développement de tous les organes propres à former un nou-
vel être vivant.

Uovule, dans les animaux supérieurs, se compose essentielle-
ment d'une enveloppe ou vésicule, la membrane vitelline, conte-
nant une masse jaune, granuleuse, le vitellus. Dans le jaune, se
trouve renfermée une vésicule beaucoup plus petite, ditegermi-
native, laquelle contient elle-même un noyau vésiculaire, appelé
Ja tache germinative. C'est à ce terme que s'arrêtent la plupartdes
etnbryologistes. Mais s'il faut en croire des observations encore
plus récentes, la tache germinative aussi est remplie de cellules,
cpii elles-mêmes en renferment d'autres. Poursuivie dans cette
voie, où des organules de plus en plus petits, renfermés les uns
dans les autres, se révéleraient toujours sous le microscope, à
mesure qu'augmenteraient les grossissemens, la science, désor-
mais sans limites, entrerait dans l'infini.

Purkinje (i8a5) (i) ayant découvert la vésicule germinative de
l'œuf des oiseaux, en a inféré que son développement précédait
celui delà membrane vitelline. Plus tard, Wagner (i 835) a reculé
le point de départ du germe formateur visible, à la tache germi-
native qu'il a trouvée dans la vésicule du même nom.

Celte théoriecentrifuge du développement de la matière vivante
amorphe, par trois cellules emboîtées les unes dans les autres,
incontestablement vraie par rapport aux vésicules génératrices,
a été appliquée d'une manière trop exclusive par Schleiden (i 838)
dans l'organogénie végétale, par Schwann (i83g) dans l'organe—
génie animale, puis successivement par les divers micrographes
allemands, comme une loi générale et unique dans la formation
et le développement de tous les tissus. Des faits nombreux d'em-
bryogénie et d'histogénie montrent qu'il se développe, dans
beaucoup de cas, des cellules simples, soit par elles-mêmes, soit
d'après une action centripède s'exerçant de plusieurs manières:
i° par condensation en une enveloppe autour d'un globule grais-
seux; c'est le cas des sphères vitellines; 2" par cloisonnement et
scission d'une cellule mère en plusieurs autres; 3° par refoule-
ment, d'où résulte la segmentation d'une cellule en deux, des
deux en quatre, etc.; 4° par bourgeonnement, comme dans la
vésicule ombilicale des reptiles, où des cellules germent les unes
sur les autres (Coste).

La loi qui préside au développement et aux évolutions de
l'œuf et de tout ce qu'il renferme dans l'homme et les animaux,
ne consiste point dans une transformation des organes les uns
dans les autres, mais dans un simple perfectionnement des or-
ganes pour un état plus avancé de l'organisme, ou dans un fait
général que M. Flourens a désigné, sous le nom de dédoublement
ou de substitution organique. Si une fonction doit être profondé-
ment modifiée, un organe approprié se développe, pour suppléer

(1) Symbola nd avinm historiam ante incubationem.
 
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