GÉNÉRALE.
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fluence de certains stimulans, comprend les tendons, les liga-
mens, les disques ligamenteux des articulations, les membranes
fibreuses, la tunique dite nerveuse des viscères creux, les mem-
branes séreuses, la pie-mère, la choroïde ; l'autre variété, qui
possède la propriété de se contracter quand on l'irrite, forme la
peau, le dartos, le tissu des corps caverneux de la verge et le
tissu contractile des fibres longitudinales et annulaires des veines
et des vaisseaux lymphatiques.
Le tissu cellulaire est, après l'épiderme, le tissu qui se régénère
le plus aisément. Quand une perte de substance l'intéresse seul,
elle se répare presque complètement, et la cicatrice ne diffère de
la forme normale, que parce qu'elle se compose de faisceaux
solidement unis ensemble et entre-croisés -, lorsque d'autres tissus
sont détruits conjointement avec lui, et qu'ils ont moins d'apti-
tude à se régénérer, c'est lui seul qui forme la cicatrice.
Il se produit aussi pathologiquement avec une grande facilité
pour donner naissance à des polypes, à des tumeurs fibreuses,
à des pseudo-membranes, à des indurations, à des hyper-
trophies.
Le tissu cellulaire est formé de quatre élémens, qui sont:
i° les fibres du tissu cellulaire; 2° les fibres dartoïdes; 3° les
élémens fibro-plastiques-, 4° des capillaires et des nerfs.
Ces différens élémens sont très diversement disposés, mais de
manière à laisser des interstices. C'est ainsi que l'on peut expli-
quer le gonflement que présente ce tissu au contact de l'eau.
L'œdème des cadavres est le passage du liquide contenu dans
les vaisseaux, dans ces intervalles. L'infiltration dans les engor-
gemens est un blastème qui peut s'organiser plus ou moins.
Dans l'induration, le blastème est riche en élémens solides.
Les fibres offrent une disposition fasciculée, et c'est dans
leurs interstices que sont les capillaires. Les fibres élastiques ac-
compagnent les faisceaux, qu'ils entourent quelquefois.Les élé-
mens fibro-plastiques sont dispersés sans ordre. Les faisceaux
de fibres sont entre-croisés. La maille a trois fois le diamètre des
vaisseaux qui la circonscrivent.
Les cylindres du tissu cellulaire sont très solides et supportent
une pression très considérable, sans subir de changement ou
sans se déchirer. Leur manière de se comporter avec les réactifs
chimiques est assez cureuse.
L'acide acétique ne les dissout pas dans l'espace de plusieurs
heures, mais il leur enlève leur couleur blanche, et les rend
transparens, gélatiniformes, cassans; les faisceaux perdent toute
trace de division en fibres longitudinales; ils deviennent homo-
gènes, grenus, se gonflent un peu, et se frisent lorsqu'ils ne
sont pas maintenus étendus par la pression. Souvent et surtout
au commencement de l'action de l'acide acétique, on remarque
des stries transversales peu marquées et très serrées les unes
contre les autres, qui semblent formées de globules entière-
ment petits, et qui donnent aux faisceaux du tissu cellulaire
une certaine ressemblance avec des faisceaux musculaires ma-
cérés ou altérés par l'acide acétique.
Après le traitement par cet acide, l'axe de quelques faisceaux
plus volumineux que les autres offre une substance grenue,
d'apparence spéciale (Henle).
Nous avons dit que les fibrilles du tissu cellulaire sont, la
plupart du temps, réunies en nombre plus ou moins consi-
dérable, et forment ainsi des faisceaux aplatis, d'épaisseur
diverse.
Ces faisceaux se réunissent à leur tour, pour en produire
l'autres plus gros ou des membranes; à cet effet, tantôt ils
s'appliquent parallèlement les uns aux autres, tantôt ils se croi-
sent suivant les directions les plus variées.
Lorsque le tissu cellulaire remplit les interstices des organes,
sous la forme d'une masse molle, facile à déplacer et extensible,
les faisceaux s'aperçoivent sans préparation, attendu qu'ils se
croisent et s'entre-croisent en tous sens.
Ces faisceaux, que Henle nomme primitifs, ont environ o, ooGmm
de largeur. La plupart des faisceaux primitifs sont dépourvus
d'enveloppe spéciale. Ces fibrilles peuvent aisément être déta-
chées les unes des autres, et se séparent d'elles-mêmes, quand
on courbe fortement un faisceau.
Dans beaucoup de points, ils sont entrelacés et retenus par
des filamens qui diffèrent des fibrilles du tissu cellulaire par
leurs propriétés chimiques.
Outre les faisceaux du tissu cellulaire simples et pourvus de
fibres enveloppantes ou intersticielles, on en trouve sur beau-
coup de points, d'autres, d'une autre forme, qui prennent un
aspect différent après le traitement par l'acide acétique. Là, on
trouve sur les faisceaux, ou entre eux, quand il y en a plusieurs
situés les uns à côté des autres, des corpuscules ovales, sem-
blables à des cytoblastes ou des granulations obscures, fort
allongées, souvent semi-lunaires, serpentiformes ou anguleuses,
et des stries de longueurs diverses, pour la plupart terminées en
pointe à l'une de leurs extrémités, ou a toutes deux.
Ces corpuscules ont presque toujours leur plus grand diamè-
tre parallèle à l'axe longitudinal du faisceau, et forment des séries
longitudinales, dont chaque faisceau offre un nombre variable.
Souvent aussi, on voit l'un ou l'autre de ces corpuscules placés
en travers, ou plusieurs disposés en zigzag les uns à l'égard des
autres. Fréquemment les deux extrémités, ou l'une d'elles s'é-
tend en un long filament délié, qui tantôt s'allonge entre deux
faisceaux, tantôt aussi se porte obliquement sur un seul ou
plusieurs faisceaux.
Le tissu cellulaire amorphe a été divisé par les auteurs, à
l'exemple de lîordeu, en extérieur ou enveloppant, et en inté-
rieur ou parenchymateux. Béclard distingue, outre le tissu
cellulaire parenchymateux, celui qui constitue l'enveloppe des
organes; enfin l'extérieur, général ou commun.
Dans le tissu cellulaire amorphe, tantôt les faisceaux primitifs
sont réunis en paquets distincts, plus ou moins volumineux,
qui s'entrelacent en manière de réseau et s'anastomosent fré-
quemment ensemble, quelques-uns d'entre eux abandonnent
un des paquets pour s'appliquer à un autre ; tantôt ces mêmes
faisceauxsont accolés exactement, et en des directions diverses,
de manière à produire de minces lamelles qui, à leur tour, s'ar-
rangent entre elles de telle sorte, qu'elles forment des espaces
celluleux, communiquant ensemble par de larges ouvertures.
Le tissu cellulaire amorphe affecte cette disposition, partout
où il se trouve accumulé en grande masse, sous la peau, à la
surface des muscles.
On ne saurait tracer une limite rigoureuse entre le tissu cellu-
laire amorphe et celui qui est revêtu d'une forme quelconque.
Quand ce tissu unit ensemble deux surfaces, par exemple, le
dessous de la peau et la face supérieure d'un muscle, ou les
faces correspondantes de deux muscles, c'est naturellement une
membrane.
Ainsi, il advient que des sujets robustes offrent des membra-
nes bien limitées et brillantes, autour de leurs muscles ou de
leurs groupes de muscles qui, chez des sujets faibles, sont seule-
ment entourés de couches d'un tissu cellulaire amorphe.
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fluence de certains stimulans, comprend les tendons, les liga-
mens, les disques ligamenteux des articulations, les membranes
fibreuses, la tunique dite nerveuse des viscères creux, les mem-
branes séreuses, la pie-mère, la choroïde ; l'autre variété, qui
possède la propriété de se contracter quand on l'irrite, forme la
peau, le dartos, le tissu des corps caverneux de la verge et le
tissu contractile des fibres longitudinales et annulaires des veines
et des vaisseaux lymphatiques.
Le tissu cellulaire est, après l'épiderme, le tissu qui se régénère
le plus aisément. Quand une perte de substance l'intéresse seul,
elle se répare presque complètement, et la cicatrice ne diffère de
la forme normale, que parce qu'elle se compose de faisceaux
solidement unis ensemble et entre-croisés -, lorsque d'autres tissus
sont détruits conjointement avec lui, et qu'ils ont moins d'apti-
tude à se régénérer, c'est lui seul qui forme la cicatrice.
Il se produit aussi pathologiquement avec une grande facilité
pour donner naissance à des polypes, à des tumeurs fibreuses,
à des pseudo-membranes, à des indurations, à des hyper-
trophies.
Le tissu cellulaire est formé de quatre élémens, qui sont:
i° les fibres du tissu cellulaire; 2° les fibres dartoïdes; 3° les
élémens fibro-plastiques-, 4° des capillaires et des nerfs.
Ces différens élémens sont très diversement disposés, mais de
manière à laisser des interstices. C'est ainsi que l'on peut expli-
quer le gonflement que présente ce tissu au contact de l'eau.
L'œdème des cadavres est le passage du liquide contenu dans
les vaisseaux, dans ces intervalles. L'infiltration dans les engor-
gemens est un blastème qui peut s'organiser plus ou moins.
Dans l'induration, le blastème est riche en élémens solides.
Les fibres offrent une disposition fasciculée, et c'est dans
leurs interstices que sont les capillaires. Les fibres élastiques ac-
compagnent les faisceaux, qu'ils entourent quelquefois.Les élé-
mens fibro-plastiques sont dispersés sans ordre. Les faisceaux
de fibres sont entre-croisés. La maille a trois fois le diamètre des
vaisseaux qui la circonscrivent.
Les cylindres du tissu cellulaire sont très solides et supportent
une pression très considérable, sans subir de changement ou
sans se déchirer. Leur manière de se comporter avec les réactifs
chimiques est assez cureuse.
L'acide acétique ne les dissout pas dans l'espace de plusieurs
heures, mais il leur enlève leur couleur blanche, et les rend
transparens, gélatiniformes, cassans; les faisceaux perdent toute
trace de division en fibres longitudinales; ils deviennent homo-
gènes, grenus, se gonflent un peu, et se frisent lorsqu'ils ne
sont pas maintenus étendus par la pression. Souvent et surtout
au commencement de l'action de l'acide acétique, on remarque
des stries transversales peu marquées et très serrées les unes
contre les autres, qui semblent formées de globules entière-
ment petits, et qui donnent aux faisceaux du tissu cellulaire
une certaine ressemblance avec des faisceaux musculaires ma-
cérés ou altérés par l'acide acétique.
Après le traitement par cet acide, l'axe de quelques faisceaux
plus volumineux que les autres offre une substance grenue,
d'apparence spéciale (Henle).
Nous avons dit que les fibrilles du tissu cellulaire sont, la
plupart du temps, réunies en nombre plus ou moins consi-
dérable, et forment ainsi des faisceaux aplatis, d'épaisseur
diverse.
Ces faisceaux se réunissent à leur tour, pour en produire
l'autres plus gros ou des membranes; à cet effet, tantôt ils
s'appliquent parallèlement les uns aux autres, tantôt ils se croi-
sent suivant les directions les plus variées.
Lorsque le tissu cellulaire remplit les interstices des organes,
sous la forme d'une masse molle, facile à déplacer et extensible,
les faisceaux s'aperçoivent sans préparation, attendu qu'ils se
croisent et s'entre-croisent en tous sens.
Ces faisceaux, que Henle nomme primitifs, ont environ o, ooGmm
de largeur. La plupart des faisceaux primitifs sont dépourvus
d'enveloppe spéciale. Ces fibrilles peuvent aisément être déta-
chées les unes des autres, et se séparent d'elles-mêmes, quand
on courbe fortement un faisceau.
Dans beaucoup de points, ils sont entrelacés et retenus par
des filamens qui diffèrent des fibrilles du tissu cellulaire par
leurs propriétés chimiques.
Outre les faisceaux du tissu cellulaire simples et pourvus de
fibres enveloppantes ou intersticielles, on en trouve sur beau-
coup de points, d'autres, d'une autre forme, qui prennent un
aspect différent après le traitement par l'acide acétique. Là, on
trouve sur les faisceaux, ou entre eux, quand il y en a plusieurs
situés les uns à côté des autres, des corpuscules ovales, sem-
blables à des cytoblastes ou des granulations obscures, fort
allongées, souvent semi-lunaires, serpentiformes ou anguleuses,
et des stries de longueurs diverses, pour la plupart terminées en
pointe à l'une de leurs extrémités, ou a toutes deux.
Ces corpuscules ont presque toujours leur plus grand diamè-
tre parallèle à l'axe longitudinal du faisceau, et forment des séries
longitudinales, dont chaque faisceau offre un nombre variable.
Souvent aussi, on voit l'un ou l'autre de ces corpuscules placés
en travers, ou plusieurs disposés en zigzag les uns à l'égard des
autres. Fréquemment les deux extrémités, ou l'une d'elles s'é-
tend en un long filament délié, qui tantôt s'allonge entre deux
faisceaux, tantôt aussi se porte obliquement sur un seul ou
plusieurs faisceaux.
Le tissu cellulaire amorphe a été divisé par les auteurs, à
l'exemple de lîordeu, en extérieur ou enveloppant, et en inté-
rieur ou parenchymateux. Béclard distingue, outre le tissu
cellulaire parenchymateux, celui qui constitue l'enveloppe des
organes; enfin l'extérieur, général ou commun.
Dans le tissu cellulaire amorphe, tantôt les faisceaux primitifs
sont réunis en paquets distincts, plus ou moins volumineux,
qui s'entrelacent en manière de réseau et s'anastomosent fré-
quemment ensemble, quelques-uns d'entre eux abandonnent
un des paquets pour s'appliquer à un autre ; tantôt ces mêmes
faisceauxsont accolés exactement, et en des directions diverses,
de manière à produire de minces lamelles qui, à leur tour, s'ar-
rangent entre elles de telle sorte, qu'elles forment des espaces
celluleux, communiquant ensemble par de larges ouvertures.
Le tissu cellulaire amorphe affecte cette disposition, partout
où il se trouve accumulé en grande masse, sous la peau, à la
surface des muscles.
On ne saurait tracer une limite rigoureuse entre le tissu cellu-
laire amorphe et celui qui est revêtu d'une forme quelconque.
Quand ce tissu unit ensemble deux surfaces, par exemple, le
dessous de la peau et la face supérieure d'un muscle, ou les
faces correspondantes de deux muscles, c'est naturellement une
membrane.
Ainsi, il advient que des sujets robustes offrent des membra-
nes bien limitées et brillantes, autour de leurs muscles ou de
leurs groupes de muscles qui, chez des sujets faibles, sont seule-
ment entourés de couches d'un tissu cellulaire amorphe.