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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0180
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1 6 6 AN ATOMIE

vertébrés, les capsules et les ligamens articulaires, les ligamens
interosseux, le ligament obturateur.

Souvent, affectant la forme de membranes, il sert d'enveloppe
à des organes. On nomme alors membranes fibreuses ces ex-
pansions de tissu fibreux qu'on distingue en plusieurs catégo-
ries. i° Celles d'enveloppement, qui sont: blanches, brillantes,
entourent un grand nombre de viscères, et qui servent à en pro-
téger le parenchyme mou, ou donnent attache à des muscles :
tels sont la sclérotique, l'albuginée du testicule, les membranes
enveloppantes des reins, de l'ovaire, de la rate, de la prostate,
des corps caverneux de la verge, de l'uretère et du clitoris, la
dure-mère, tant cérébrale que rachidienne, et le péricarde. 2° La
membrane tendineuse qui sépare la cavité abdominale de la
cavité thoracique, et qui sert d'insertion aux fibres charnues du
diaphragme. 3° La membrane du tympan et celle du tympan
secondaire. 4° Le tissu des valvules du cœur, des veines et des
lymphatiques. 5° Les aponévroses d'enveloppe. G° Enfin, le pé-
rioste et le périchondre.

En pathologie, on a donné le nom de tissu fibreux accidentel
à un tissu formé de fibres semblables à celles du tissu fibreux
naturel, mais développé dans l'organisme, par suite de condi-
tions morbides. Le tissu fibreux se présente dans l'organisme,
tantôt sous forme de membranes, tantôt sous celle de corps isolés,
ou enfin, de production fibreuse informe.

Dans le tissu fibreux, les faisceaux sont très adhérais. La pré-
sence de la matière amorphe y est remarquable. Des tumeurs
fibreuses ont quelquefois l'aspect de disques in ter-articulaires.
Là où il y a peu de vaisseaux, la matière amorphe prédomine. Il
résulte de là, que si un disque est lésé, la réparation est difficile.

Les tendons sont composés de faisceaux parallèles, réunis en
masses plus ou moins considérables, très serrés les uns contre
les autres, et séparés par des couches minces d'un tissu cellu-
laire plus lâche. Celles-ci se détruisent les premières par l'effet
de la macération, qui réduit ainsi les tendons en plusieurs cor-
dons distincts. Entre les faisceaux primitifs se trouvent fréquem-
ment des fibres de noyaux non développés, ayant la forme de
noyaux allongés.

Les ligamens, si l'on excepte les ligamens élastiques et les
ligamens inler-articulaires de la colonne vertébrale, sont des
couches de tissu cellulaire, constituées absolument de même que
les tendons, mais la plupart du temps plates en grande partie,
et même étalées en forme de membranes.

Le ligament rond de l'articulation coxo-fémorale a jusqu'à la
configuration extérieure d'un tendon, tandis que les ligamens
capsulaires des grandes articulations, la membrane interosseuse
et la membrane obturatrice, font le passage aux membranes
fibreuses.

Les disques ligamenteux sont les plus solides de tous les or-
ganes formés de tissu cellulaire. On pourrait, sous le rapport de
l'apparence extérieure, les rapprocher des cartilages inter-arti-
culaires,dont ils diffèrentcependantd'une manière essentielle par
leur composition. Us sont, d'ailleurs, plus mous que les cartilages,
plus flexibles, élastiques. Les faisceaux de tissu cellaire y sont
presque toujours disposés parallèlement les uns aux autres. Voilà
pourquoi on peut déchirer les disques en fibres parallèlement à
leur bord, et une fibre ainsi obtenue montre des faisceaux paral-
lèles au bord avec des fibres de noyaux grêles et assez nombreuses.

Quelques-unes offrent encore, de distance en distance, des
renflemens annonçant qu'elles étaient originairement composées
de plusieurs noyaux.

GÉNÉRALE.

Une coupe verticale montre les diamètres des faisceaux sous
la forme d'aréoles avec des divisions plus petites dans leur in-
térieur.

Les membranes fibreuses d'enveloppe paraissent quelquefois
entièrement homogènes, et alors on n'y découvre que des fibres
parallèles non distinctement séparées en faisceaux, mais
dont la direction semble varier dans les différentes couches.
Ailleurs, elles se composent de gros faisceaux entrelacés, dont
chacun comprend des fibres parallèles, et qui sont séparés par
des couches d'un tissu cellulaire plus lâche. La dure-mère et
le feuillet fibreux du péricarde appartiennent à la seconde
catégorie.

Après le traitement par l'acide acétique, on aperçoit, entre les
faisceaux primitifs et à leur surface, beaucoup de granulations
ovales, souvent disposées à la suite les unes des autres, en forme
de filamens, et de véritables fibres de noyaux, en nombre plus
ou moins considérable.

Ces faisceaux sont très nombreux, et en même temps plus forts
que partout ailleurs, dans les gaines fibreuses des corps caver-
neux, de sorte qu'on peut les apercevoir aisément, sans même
avoir recours à l'acide acétique.

La couche la plus interne de la sclérotique se compose de fibres
qui ne sont point réunies en faisceaux, s'entre-croisent en plu-
sieurs sens et représentent ainsi un réseau, avec des interstices
considérables qui paraissent être remplis d'une membrane so-
lide, mais dépourvue de structure.

Le névrilème a la même structure cpie les autres parties fi-
breuses.

A l'entrée du nerf optique, il se continue sans interruption
avec la capsule fibreuse du globe de l'œil. Son tissu ne diffère
de celui des tendons que par le moins de solidité, et parce qu'il
se sépare moins brusquement du tissu cellulaire, plus lâche et
amorphe qui, d'un côté, remplit les interstices à travers lesquels
passent les nerfs, d'un autre côté, s'insinue entre les faisceaux
dont l'assemblage constitue le cordon nerveux.

Il n'y a pas, dit Ilenle, de ligne de démarcation nette entre
les aponévroses et les couches du tissu cellulaire amorphe qui
enveloppe de grands groupes de muscles. Lorsqu'une pareille
couche se développe en aponévrose, des faisceaux de texture
fibreuse se déposent en elle et forment une membrane fibreuse
continue, comme au côté antérieur et externe de la cuisse et au
côté externe de la jambe, ou se dispersent en bandelettes plus
étroites, parallèles, souvent entre-croisées.

Le tissu tendineux est formé par des fibrilles tendineuses, dans
lesquelles on ne trouve que rarement des fibres dartoïques.

Les fibrilles sont parallèles, d'où leur aspect nacré. Les
fibrilles tendineuses sont disposées par faisceaux. Dans les cas
où le tendon traverse du tissu cellulaire, le tendon est entouré
d'une synoviale.

Les faisceaux sont entourés de tissu cellulaire avec des vais-
seaux. Les cloisons seules sont vasculaires. Les tendons aplatis
ont des faisceaux aplatis juxtaposés.

Dans beaucoup d'animaux, les tendons sont composés de tissu
jaune élastique.

Tissu jaune élastique. Ce tissu est composé de fibres jaunes
élastiques, de fibres du tissu cellulaire, de matière amorphe
fenêtrée, de vaisseaux. Ceux-ci se trouvent surtout là où on
rencontre le tissu cellulaire. Au contraire, la substance fenêtrée
en est dépourvue. Dans les deux variétés, d'ailleurs, la distribu-
tion est la même. Dans ce tissu, les faisceaux ont les dispositions
 
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