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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0214
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200 ANATOMIE

théliaie: die ne mérite pas le nom de tunique, car elle est loin
de former une couche continue, et souvent on est forcé d'explo-
rer une assez grande surface d'une veine pour la rencontrer.
Elle manque clans un bon nombre de veines, ou bien elle est
diminuée par plaques, ou encore, n'est représentée que par des
noyaux plus ou moinsépars. Lorsque l'on est parvenu à en iso-
ler, par le raclage, quelques lambeaux, ou bien, ce qui est plus
expéditif, lorsqu'on la cherche sur le bord libre d'une valvule,
on voit qu'elle est constituée parles cellules juxtaposées, adhé-
rentes par leurs bords, mais jamais stratifiées en plusieurs cou-
ches. Elle est plus régulière, plus constante dans les veines du
fœtus que dans celles de l'adulte, dans tous les cas, elle n'est
jamais formée de nombreuses cellules.

Membrane fondamentale, à stries ou longitudinales. —Elle
constitue véritablement la tunique la plus interne des veines,
c'est elle que Ch. Robin désigne sous le nom de membrane de
Bichat. On la trouve dans toute l'étendue du système: elle sert
à distinguer l'existence réelle de la veine, et apparaît à la limite
des vaisseaux capillaires. Se continue-t-elle avec la tunique sim-
ple de ces derniers? résulte-t-elle de la transformation des cel-
lules épithéhales enfibres, comme le pense Henle? ou bien en-
core, ces stries ne sont-elles que la représentation des corpuscules
longitudinaux qui parsèment la membrane hyaline des capillai-
res? Telles sont les questions que nous pourrions résoudre si
nous faisions un travail spécial sur la structure des veines; au
reste, la réponse se trouvera résumée dans la phrase suivante :
La membrane fondamentale fait suite à la tunique des capillaires,
mais sans qu'on puisse admettre autre chose qu'une soudure,
sans transformation de l'une dans l'autre, elle apparaît en de-
hors du vaisseau capillaire, et sa face interne dans les veinules
présente encore quelques noyaux longitudinaux et transverses,
caractéristiques des capillaires, mais qui disparaissent complète-
ment à une Irès petite distance du réseau formé par ceux-ci.

Du reste, cette tunique est toujours parfaitement reconnais-
sable sur des coupes longitudinales ou transversales, elle est
plus ou moins adhérente à la couche sous-jacente, mais elle ne
s'en distingue nettement et ne se fusionne jamais avec elle. Dans
les petits vaisseaux, elle ne peut être isolée en lambeaux, en rai-
son de sa ténuité, mais dans les grosses veines elle peut acqué-
rir une épaisseur notable, et alors être facilement lacérée en
lamelles qui, se roulant immédiatement sur elles-mêmes, attes-
tent ainsi sa grande élasticité; c'est elle qui forme au bord libre
des valvules cette zone translucide, sur laquelle repose l'épithé-
lium. La face externe de cette tunique présente un rapport bien
important, c'est jusqu'à elle que parviennent les vasa vasorum.

L'épithélium et la membrane précédente répondent à la tuni-
que interne des auteurs qui en accordent trois aux veines; ce-
pendant, la difficulté qu'on a à l'isoler, fait que le scalpel ne
peut la démontrer, sans enlever en même temps une bonne épais-
seur de la couche suivante. La division est bien plus artificielle
encore quand on'se contente de séparer, par la dissection, les
parois veineuses en deux couches seulement.

Dans la couche suivante, on rencontre trois élémens anato-
miques affectant deux directions opposées. Nous pouvons donc
la dénommer membrane élastique et musculaire, à fibres lon-
gitudinales et transversales. Le mélange de toutes ces fibres ne
permet pas de décomposer en plans distincts et superposés la
tunique, qui les renferme, tunique que, d'accord avec les au-
teurs d'anatomie descriptive, nous désignerons par l'épithète de

GÉNÉRALE.

moyenne. Déjà Ch. Robin, dans ses études sur la structure des
artères, avait montré que la stratification des couches ne se fai-
sait pas comme Henle l'avait indiqué. Les veines sont dans le
même cas, comme Salter l'a reconnu.

Les fibres élastiques de la seconde variété surtout, existent en
notable proportion dans cette couche: elles y affectent deux
directions: les unes sont longitudinales, les autres sont trans-
versalesj sans être néanmoins parfaitement perpendiculaires à
l'axe du vaisseau; on peut bien apprécier cette double direction
sur des coupes pratiquées en plusieurs sens. Elles sont d'autant
plus condensées qu'on s'approche plus de l'axe du vaisseau; vers
la partie externe, au contraire, elles sont plus espacées et moins
intimement unies ; de là, résulte qu'à sa face externe, la tunique
moyenne est assez lâchement unie à la tunique externe, ce qui
permet au scalpel d'établir entre elles une division quelque peu
artificielle.

Henle, à propos du tissu élastique des veines, s'exprime ainsi :
■i Dans les veines, on ne trouve ordinairement que quelques fi-
bres élastiques ayant de l'affinité avec les plus fortes fibres de
noyaux____ Cependant elles paraissent former également une

membrane dans les gros troncs veineux, par exemple, dans la
veine-cave inférieure du bœuf. »

On trouve, en effet, dans les grosses veines, quelques fibres
élastiques de la première espèce, les seules auxquelles l'anato-
miste de Zurich accorde ce nom.

Les fibres de tissu cellulaire (White fibrans tissue) seraient,
suivant Salter, interposées aux précédentes, auxquelles elles ser-
viraient de gangue; rares et difficiles à constater à la partie pro-
fonde de la tunique moyenne, elles deviendraient plus recon-
naissables vers la limite externe de cette dernière. Au reste, ou
trouve ce tissu cellulaire en assez grande abondance dans la cou-
che la plus externe des veines ; nous admettons donc volontiers
qu'il n'est pas étranger à la composition de la tunique qui nous
occupe.

Henle qui refuse le tissu cellulaire unissant à la tunique
moyenne des artères, admet dans les veines, des faisceaux an-
nulaires de ce tissu, analogues à celui du dartos, de la
peau, etc., etc., et qui mérite l'épithète de contractile : le même
auteur refuse aux veines, les fibres élastiques circulaires et les
fibres musculaires lisses.

Les fibres musculaires lisses non striées ou de la vie orga-
nique correspondent à ce que Henle appelle fibres propres des
artères ; elles occupent dans les veines la partie la plus externe
de la tunique moyenne surtout, mais on peut néanmoins en
rencontrer dans toute l'épaisseur de celle-ci ; elles ne forment
point une couche continue, mais sont, au contraire, assez dis-
tantes, ce qui est, du reste, variable, suivant la veine qu'on
examine; elles sont presque toujours couchées en travers, c'est-
à-dire perpendiculaires à l'axe du vaisseau, mais cela n'est point
constant. Chez certains animaux, M. Bernard a vu les parois des
veines sus-épathiques garnies, près de leur embouchure dans la
veine-cave, d'une couche de fibres musculaires longitudinales.
L'élément musculaire de la tunique moyenne est le plus varia-
ble de tous ; on pourrait presque d'avance, et par des à priori
physiologiques, prévoir les points du système veineux qu'il oc-
cupe et dans lesquels il abonde ; nous y reviendrons.

Les fibres musculaires striées n'existent qu'exceptionnelle-
ment; on ne les trouve qu'au voisinage du cœur; c'est à tort
qu'on dit qu'elles forment des anneaux; surajoutées à la paroi
externe des veines , elles font bien véritablement partie de la
 
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