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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0320
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306

ANATOMIE MICROSCOPIQUE DES APPAREILS.

Il est important de remarquer que les noyaux ovales ont leur
plus grand diamètre parallèle à l'axe longitudinal du vaisseau,
ce qui nous servira pour distinguer les deux tuniques des capil-
laires de la seconde variété.

Dans les capillaires des vieillards, la tunique homogène se
remplit naturellement de granulations graisseuses, de sorte que
cette altération athéromateuse, qui souvent devient cause de
phénomènes morhides, est un fait de modification sénile natu-
relle aux capillaires.

Deuxième variété. Quand on examine des capillaires qui ont
plus de omm,025 ou omm,o3o, et ordinairement moins de o""u,070
de diamètre, on rencontre toujours deux parois, dont la plus
interne n'est que le prolongement de celle qui constitue seule
les capillaires de la première variété, seulement le canal qu'elle
forme est plus grand. Appliquée et soudée à la face interne de
la tunique extérieure, on n'aperçoit entre elles, ni intervalles
ni lignes de démarcation, de sorte qu'on ne peut les distinguer
que par leur structure microscopique.

La tunique interne se distingue facilement de la suivante,
d'abord par la disposition de ses noyaux, puis par une particu-
larité relative au mode de rupture des deux tuniques dont nous
parlerons tout à l'heure.

La deuxième membrane, qui caractérise les capillaires de cette
variété, est plus épaisse que la précédente, elle a de o"]ni,oo2
jusqu'à omm,oo4. Sa substance amorphe aurait le même aspect
que celle des plus petits capillaires si elle n'était toujours fine-
ment granuleuse (Ch. Robin); en outre, le plus grand diamètre
de ses noyaux est dirigé perpendiculairement à l'axe du vaisseau,
au lieu d'être parallèle à cet axe, comme cela a lieu pour la tu-
nique interne.

Cette tunique ne présente pas non plus ni fibres visibles, ni
stries, ni éraillures. Elle ne se dissout pas dans l'acide acétique;
mais elle devient seulement plus transparente, et ses noyaux
plus nets.

Les noyaux de cette seconde tunique sont plus nombreux que
ceux de la couche interne. Ils sont ovales, allongés, étroits,
leur longueur peut aller jusqu'à omm,o45, mais leur largeur ne
dépasse pas omm,oo5 ou omm,oo6. Ils sont souvent légèrement
flexueux, à bords irréguliers, avec des extrémités terminées en
pointe. Ils sont un peu grisâtres, ce qui est dû à la présence de
fines granulations, et ne contiennent pas de nucléoles.

On distingue encore facilement ces deux tuniques, car quand
elles viennent à se rompre, c'est presque toujours à des niveaux
différens.

La couche d'épithélium nucléaire interne qu'a décrite Henle
n'est pas admise par tous les micrographes, et en particulier par
Ch. Robin.

Troisième variété. Vaisseaux capillaires de omm,o6o—omm, 13o.
Ceux-ci présentent trois tuniques.

La troisième tunique est extérieure, c'est une véritable cou-
che adventice, onduleuse, longitudinalement striée. Ces stries
dépendent de la présence de fibres analogues à celles du tissu
lamineux, qui sont flexueuses dans le sens de la longueur du
vaisseau. Cette couche s'ajoute progressivement aux capillaires
de la deuxième variété, et finit par acquérir une épaisseur de
omm,o\o—omm,012. Traitée par l'acide acétique, elle double et
triple d'épaisseur, on y voit alors des noyaux fibro-plastiques
offrant diverses directions, et des fibres de tissu élastique.

La complexité de ces capillaires est déjà assez prononcée,
pour qu'on puisse distinguer ceux qui s'abouchent avec les ar-
tères, de ceux qui se continuent avec les veines. En effet, à
diamètre égal, la paroi totale du capillaire veineux estplus mince
que celle du capillaire artériel, en outre, ce dernier contient
toujours très peu de globules sanguins, tandis que l'autre en
est ordinairement gorgé.

Quant à la distribution des capillaires dans les divers or-
ganes, Kolliker pose en principe, que les réseaux vasculaires
dépendent de la répartition, de la disposition des élémens ana-
tomiques et de l'énergie des fonctions. M. Robin remarque, en
outre, que là où l'énergie des fonctions est en rapport avec une
plus grande proportion de capillaires, ceux-ci ne dépendent
plus, dans leur disposition, de l'arrangement des élémens du
tissu qui leur sert de support.

Parmi les tissus formés de cellules et d'une manière amorphe
plus ou moins abondante, il en est un grand nombre qui ne
présentent pas de vaisseaux. Ainsi, tous les tissus épithéliaux,
et le blastoderme résultant de la segmentation du vitellus, la
corde dorsale, les tissus cornés, dentaires, celui du cristallin
sont dans le même cas.

Les cartilages d'encroûtement ne sont jamais vascidaires.
Dans le tissu adipeux, les vésicules ovoïdes, devenues poliédri-
ques par pression réciproque, sont entourées d'une maille ca-
pillaire qui en reproduit la forme.

Les mailles vasculaires du tissu médullaire des os ont partout
un égal diamètre; elles sont polygonales, et cinq ou six fois
plus larges que les capillaires qui les forment.

Dans le tissu lamineux, dans l'épaisseur du derme et du cho-
rion des muqueuses, dans l'épaisseur des séreuses et des syno-
viales, dans le périoste, la dure-mère, la pie-mère, la tunique
externe des artères et les diverses tuniques des veines, les rami-
fications capillaires suivent la direction et le mode d'entre-croi-
sement des faisceaux de fibres.

Les muscles à fibres lisses offrent des mailles allongées, à an-
gles aigus.

Les muscles à fibres striées sont remarquables par la disposi-
tion allongée des mailles de leurs capillaires.

Dans les glandes, un fait général, très remarquable, résulte
de ce qu'on ne rencontre pas de réseau capillaire entourant
immédiatement la membrane des surfaces sécrétantes. Ainsi, dans
une glande en grappe, ou composée, tandis que des réseaux de
capillaires lymphatiques viennent s'appliquer à la périphérie de
Vacinus, au contraire, le réseau capillaire sanguin chemine plus
en dehors. On trouvera, du reste, la disposition de ce système,
à propos de la texture de chacun des organes.

DES VAISSEAUX LYMPHATIQUES.

En comparant, sous le rapport de leur structure, les vaisseaux
lymphatiques et les veines, on voit qu'ils sont construits sur
le même ty pe.

Les capillaires lymphatiques commencent, les uns par de
libres prolongemens, les autres dans des réseaux. Leurs parois
sont extrêmement minces, amorphes, formées de noyaux qui
deviennent visibles par l'action delà potasse, et leur épaisseur est
de omm,ooC5—omm;oioo,—on,m,o2i8. Leur structure est analo-
gue à celle des vaisseaux chylifères simples, des villosités intes-
tinales chez les mammifères, sauf que ces derniers mesurent
o""",026i—omm,o567, et ont une paroi un peu plus épaisse,
 
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