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https://doi.org/10.11588/diglit.6009#0079
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1 N E G YP T E y S Y R I £ , 0?C.
â'vant que d'aller en ce païs-Ià y je me serais
fait instruire fort exactement sur cette disre^
ïenee, ( a }
Le
(a) À Ces deux relations,
que l'Auteur a empruntées
de Mrs Thévenot &■ Mel-
ton 3 je vais en joindre icy
une troisiéme du Sieur Paul
Lucas , qui a donné dans
son troisiéme Voyage Tom.
IL la figure de ces Fours.
Ces Fours , dit-il , qui sont
faits de brique , sont sepa-
rez par une petite allée , &'
ils sont les uns sur les au-
tres , de manière qu'ils for-
ment deux étages. On met
environ sept ou huit cents
œufs dans chaque Four d'en
bas ^ enluite on met le feu
dans ceux qui sont au-des-
sus 3 & on fait ce feu avec
de la bouse de vache ou de
chameau, &: de paille. On
l'allume le matin , on le re-
nouvelle à dix heures , à
trois heures après-midy ; &
au commencement de la
nuiton augmente d'un quart
les matières qui doivent
l'entretenir jusqu au lende-
main ; ce que l'on continue
pendant huit jours. Au bout
de ce tems on éteint le feu>
& on bouche 3 avec de la
paille, le trou du Four , 8s
on le laisse ainsi sans feu
pendant huit jours > après-
quoy on retire les œufs du
Four d'en bas, pour les met -
tre dans celuy d'en haut >
dont on ferme bien l'en-
trée , & on recommence à
faire du feu , pendant deux
jours seulement , dans le
Four qui esf au-de/Fou s, ce
qui saffit pour faire éclorre
les Poulets , qu'on nourrit
dans les commencements
avec de la farine de Millet,
&c. Ces trois relations un
peu différentes sur une cho-
ie si connue dans la Basse
Egypte, prouveroient-elles
le peu d'exaefitude des Vo-
yageurs , à voir eux-mêmes
les choses dont ils veulent
faire le détail, ou n'en pour-
roit-on pas conclure que
l'usage varie dans les diffé-
rents lieux où cela se prati-
que t Quoy qu'il en soit >
je suis assezde l'avis de Cor-
neille le Bruyn, & je crois >■
qu'avec quelques expérien-
1 N E G YP T E y S Y R I £ , 0?C.
â'vant que d'aller en ce païs-Ià y je me serais
fait instruire fort exactement sur cette disre^
ïenee, ( a }
Le
(a) À Ces deux relations,
que l'Auteur a empruntées
de Mrs Thévenot &■ Mel-
ton 3 je vais en joindre icy
une troisiéme du Sieur Paul
Lucas , qui a donné dans
son troisiéme Voyage Tom.
IL la figure de ces Fours.
Ces Fours , dit-il , qui sont
faits de brique , sont sepa-
rez par une petite allée , &'
ils sont les uns sur les au-
tres , de manière qu'ils for-
ment deux étages. On met
environ sept ou huit cents
œufs dans chaque Four d'en
bas ^ enluite on met le feu
dans ceux qui sont au-des-
sus 3 & on fait ce feu avec
de la bouse de vache ou de
chameau, &: de paille. On
l'allume le matin , on le re-
nouvelle à dix heures , à
trois heures après-midy ; &
au commencement de la
nuiton augmente d'un quart
les matières qui doivent
l'entretenir jusqu au lende-
main ; ce que l'on continue
pendant huit jours. Au bout
de ce tems on éteint le feu>
& on bouche 3 avec de la
paille, le trou du Four , 8s
on le laisse ainsi sans feu
pendant huit jours > après-
quoy on retire les œufs du
Four d'en bas, pour les met -
tre dans celuy d'en haut >
dont on ferme bien l'en-
trée , & on recommence à
faire du feu , pendant deux
jours seulement , dans le
Four qui esf au-de/Fou s, ce
qui saffit pour faire éclorre
les Poulets , qu'on nourrit
dans les commencements
avec de la farine de Millet,
&c. Ces trois relations un
peu différentes sur une cho-
ie si connue dans la Basse
Egypte, prouveroient-elles
le peu d'exaefitude des Vo-
yageurs , à voir eux-mêmes
les choses dont ils veulent
faire le détail, ou n'en pour-
roit-on pas conclure que
l'usage varie dans les diffé-
rents lieux où cela se prati-
que t Quoy qu'il en soit >
je suis assezde l'avis de Cor-
neille le Bruyn, & je crois >■
qu'avec quelques expérien-