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Bruyn, Cornelis de
Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) — Den Haag, 1732

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https://doi.org/10.11588/diglit.6009#0292

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%ïb Voyage au Levant ç
je croy qu'encore que nous vivions dans un
rems où il le m b le que beaucoup de personnes
fassent gloire de ne croire que peu ou point,
peut-être pour cette ieule raison qu'ils veu-
lent se distinguer par-là du commun & palier
pour des esprits forts 5 je croy 3 dis-je , que
l'Athée le plus déterminé nepourroit s'empê-

cher , avec toute sa rélolution affecT;

ee

de

sentir la même émotion & le même serrement
de cœur, (a)

(a) L'Auteur avoitajou-
té 3 apparemment par quel-
que préjugé de sa Secte 3 fe
ne veux pourtant pas dire par-
ia } que ce joit 'Véritablement la
le Septtlchre de Notre Seigneur$
&c. Mais y eut-il jamais de
tradition plus sûre que cel-
le-là. L'Evangile ne s'ex-
prime -t'il pas clairement
iur le lieu de la mort & de
la sepulture du Sauveur ? Et
les Chrétiens J qui \ malgré
les révolutions différentes
qui sont arrivées dans la
Palestine ne l'ont jamais
abandonnée 3 & ont toû-
jours regardé ces Saints
Lieux avec une grande vé-
nération 3 ne lont - ils pas
une preuve vivante & con-
tinuelle de ce fait : Sainte
jHelene 3 me te du Grand

Constaiitin 3 n'y fit-elle pas
construire des Monuments
qu'on y voit encore au-
jourd'huy ? Peut-on mon-
trer un liécle depuis la mort
de Jesas-Chriil, où le zélé
pour des lieux si reipecla-
bles 3 &: où le lont accom-
plis les plus grands M y Hè-
res de la Religion } ait été
ralenti 3 malgré les guerres
6c les autrçs malheurs qui
ont il sou vent desolé la
Terre Sainte ? Et ne doit-on
pas regarder comme une
marque sensible de la Pro-
vidence 3 que les Turcs qui
sont les maîtres du païs ] &c
qui regardent les Chrétiens
comme des Infidèles 3 les
ay e211 toûj.ou rs 1 aisTe e n pos»
session de ces mêmes lieux !
 
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