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à Jmmêâim

ART-POUR-TOUS

ENCYCLOPEDIE'DE'L'ART'INDUSTRIEL ET'DECORATIF
■paraissarut tous les mots

EjVii LE R EIBER.

JDtrectetzr-I^ortdateui^

rairîe des Imprimeries retîntes

>i»!Mm Arvciena^laiso^ Moral
iffigHBlF^-^rs^ (7Y PARIS Mi5PflttLl!'!jlft ^;h^717^ïïk

26e Année <#^^^^.K-Bo^Pa^i3.^;^>s^ Février 1887

BULLETIN DE FÉVRIER 1887 j à l'émulation, enfin l'uniformité machinale dans j pôle des boulangers, permit à tous les bourgeois

~ — la fabrication. de faire du pain ; c'est lui qui supprima les longs

ICC pn D Dfl R A Tl n M Q PRAIirAlQFQ Déjà un demi-siècle avant Charles le Dauphin, services et les rétributions auxquels les maîtres

Lbo bllnrUnA I lUNO r nHNliMlQLO Philippe-le-Bel s'étoit aperçu de ce vice des ré- assujeltissoient les apprentis. C'est lui enfin qui,

d'Arts et de Métiers glemens enregistrés par Etienne Boileau, et les dans une plainte d'artisans de Paris contre les

au moyen âge ordonnances vraiment libérales émanées de ce artisans forains, maintint ces derniers dans le

_ _ prince font honneur à l'élévation de son esprit droit d'apporter leurs marchandises à Paris.

ETIENNE ±30ILEATJ législateur. C'est lui qui, contrairement au mono- Cependant, après le règne de Philippe-le-Bel,

—O- __ nous retrouvons les maîtrises dans la jouissance

(Suite et fin) de leurs anciens monopoles et dans l'exercice

r«c PAffipmm« Hit Charles récent dans une I,TT que:Abou(rSeois de ?aris .doivent au Roy. des réglemens qu'ils s'étoient donnés : soit que

Les réglemens, dit Lmaries îcgem, oans une Mès le gueit rie paièrent-il oneques for puis que le Roy ala . ° i pi-r ' • t 't' ■

ordonnance de l'an 1358, « en grégnieur partie outre nier, ne paier ne le doivent-il mie, se leur semble, les successeurs de i mnppe n aient pas ete pe-

« son! fais plus en faveur et prouffit des per- 1uar lem" mestier est frans, quai- il ne doivent rien de nétrés de son esprit, soit que la liberté accordée

i. .u^„n muii» r,„a nni1, i ^ Ki^n vendre ne de achater, ne paage ne tonlieu, ne doivent-il à l'industrie parce prince ait paru prématurée.

« sonnes de chascun mestiei que poui le bien cn nu]e len,e deg ^ de , u r lem, nnîlrises continuèrent oendant des siècles

» commun. » En effet, chaque communauté n'a- me8Ûep n'apartient for8 à la honorance de sainte Église Les maltrises continuèrent pendant des siècles

voit eu en vue que l'avantage personnel des et des haus homes. » (Registres des métiers et marchan- a repousser la concunence, a se poui suivre de

maîtres du métier ; delà les longs apprentissages, dises de la ville de Paris, page 74.) leurs jalousies, à se faire des procès, enfin à user

nui nrmr rmolrmps métiers éloicnl de huit à dix " Les batteurs d'or et d'argent, en feuilles (ib. p. 78), les de leurs vieux droits au détriment du bien-être

qui poui quelques métiers etoicnt de nu i a dix bal.illiel.s de Paris (p. m) sont quitte de leur gueit, quar oénérnl II a fallu les lumières du xvme siècle

ans, les rétributions pécuniaires imposées aux ilet leur mesljei,s scrvent les riches homes et les haus général, il a la lu les lumières du xvm siccie

apprentis, les efforts d'exclure des marchés de homes ». Privilégiés aussi étaient les tapissiers de tapi^ pour éclairer enhn la nation^sur la nécessite a a-

Paris les marchands et artisans non immatri- sarrasinois, « dont le meistier n'appartient qu'aus yglises, bolir ces restrictions de l'industrie, devenues

culés les privilèges réclamés pour les métiers et aUf S^lis homes et hauz homes, corne au Roy et plus nuisibles qu'elles n'ÔLoient utiles.

:J n h # f imnosée à la concurrence et t-TTZ !(p' • f V ,en 08 »° ?p™- PT «2? ima" Les Bois se servirent habituellement de l'or-

de luxe (1), la gene ini|)Obee ti w wm-uiiLuuuci giers et ceus qui taillent cruchelis a Paris » ip. 15/) : pour ...

_._.--- les chapeliers de fleurs (p. 247) et les chapeliers de paon ganisation des corporations pour la perception

(1) « Li cristalier doivent la taille et les autres rede- j (p. 254). J des impôts, encore très imparfaite alors ; quand

Science, Industrie et Art

PROPOSITIONS POUR FAVORISER (H)

le Développement du Goût public
Par G. Semper, Architecte

_©_

FEUILLETON DU BULLETIN DE FÉVRIER 1887 j et serait encore plus effective là où il n'y a pas à lutter contre ) Il était à ma connaissance que l'art de produire des

_ _ des traditions d'art anciennes, et où fleurissent les institu- images parla lumière était arrivé, par delà l'Océan, même

lions les plus libres: je veux parler des Etats-Unis du nord de l'aveu des Français et des Anglais, à son maximum de

de l'Amérique. perfection; pourtant, outre la grandeur et la netteté inusitées

Que cette idée d'un art véritablement national et nouveau, de ces daguerréotypes américains, je fus surpris avant

naissant là plutôt que chez d'autres nations, fasse sourire tout du sens artistique qui se faisait reconnaître dans la

les incrédules, il n'en reste pas moins établi que lors de plupart, dans l'arrangement et l'éclairage des sujets. Aussi

la dernière grande compétition entre les divers peuples, ce me fallut-il reconnaître une application originale, non

jeune Etat est entré dans la carrière, en face des pays du encore faile en Europe, que je sache, de cette technique :

vieux monde, avec un succès qui a surpris l'observateur je veux parler de la fixation des « tableaux vivants. » L'un

J attentif, tout en le rendant soucieux. d'eux se faisait remarquer par la beauté plastique du

VI. — Propositions pour un Enseignement Car si quelque chose pouvait faire douter de l'avenir de groupement. 11 était intitulé : « Passé, Présent, Avenir.

technique d'Art largement généralisé (fin). l'Amérique du Nord sous ce rapport, c'est l'influence aca- C'étaient trois fraîches ligures de jeunes lilles, celle de

démique cisatlanlique qui se manifeste dans les statues droite un peu plus sérieuse et plus brunette que les deux

G. — L'emplacement du Musée-Atelier-Ecole (suileet (in). s; admirées de Power, et qui appartiennent entièrement autres: élait-elle l'avenir ou le passé? C'est ce que je n'ai

à l'école néo-italienne. pu déchiffrer. J'aurais volontiers interrogé l'artiste sur le

Dans les vastes surfaces couvertes du palais de Hyde- A ce]a fent ^ [& inoccupée du h£mt fond de sa pensée.

Park, il y aurait de la place pour les collections, et aussi apl européen commence a travailler d'une façon assez M. Langenheim, de Philadelphie, un Allemand d'après
pour les quatre moyens d'enseignement dont il a été parlé
ci-dessus. En partie, les galeries basses latérales pour-
raient commodément être divisées, mises à l'abri de l'in-

cendie, el utilisées pour les ateliers d'art el d'industrie; une
autre partie pour les salles de conférences et de dessin. Si
toutefois il y avait encore quelques craintes pour l'incendie,
il ne serait pas difficile de construire, dans le voisinage,
des ateliers spéciaux, de manière à écarter tout danger.

A tous les points de vue il y aurait, sans hésiter, avan-
tage à utiliser le transept comme foyer et point central,
autour duquel se grouperaient tous les autres moyens d'en-
seignement. Là est le forum où se feraient les choix et où se
décideraient les questions à résoudre. Là est le local des
Expositions et le tribunal des distributions de prix.

marquée pour New-York et pour Boston. On songe même, son nom, a fourni des hyalotypes pour la lanterne magique,

dit-on, parmi beaucoup d'autres choses, à expédier de J'ai trouvé cette application en diaphanie des images pro-

VII

L'Art en Amérique

Une organisation de l'enseignement d'art concordant avec
les principes sur lesquels est fondé le plan proposé ci-des-
sus pour l'Angleterre, serait encore plus facile à exécuter

l'autre côté de l'Atlantique une grande partie des sculp- duites par la lumière tellement importante, que je n'ai

tures qui ornaient l'Exhibilion-building, et notamment les pas bien compris la façon enjouée avec laquelle l'auteur la

objets maladifs austro-italiens. présentait. Ce sera peut-être celle-ci la plus résistante de

Si frère Jonathan n'avait pas cette solidité d'estomac si toutes celles qui ont suivi l'invention de Daguerre, et elle

universellement reconnue, il en aurait pour longtemps, cette peut prendre de l'importance dans l'architecture,

fois-ci, à se tirer d'une mauvaise affaire. Ce même sans-souci, je dirais ce même humbug négatif,

Je me tournais toujours, quand de pareils scrupules qui régnait partout dans celte section, fut la cause (jointe à

venaient m'assaillir, vers l'Indien mourant de P. Stcphen- d'autres raisons) que, dès l'abord, des correspondants de

son, à Boston. Ce jeune sculpteur n'a jamais foulé le sol de gazette ignorants la traitèrent d'une façon assez indigne.

l'Europe. Son œuvre était, dans l'Exposition, comme motif Mais lorsque son sens caché (que peu de gens recon-

choisi, peut-être la seule qui salisfît complètement. mirent dans le commencement) apparut de plus en plus,

Elle montre le déploiement d'un effort physique et moral vers le milieu de l'exposition, ces mêmes littérateurs ne

d'une grande élévation, et un mouvement que l'on désire purent plus trouver assez de mots pour la réhabiliter. Ceci

voir durer, car le repos qui va suivre sera la mort. C'est arriva au temps de la victoire du schooner America à la

toute une longue tragédie que développe cette œuvre de Rogala.

sculpture: celle d'une race qui s'éteint. L'exécution est
originale et ne resle pas en arrière de l'intention.

Les Américains ont saisi bien mieux que d'autres le sens
de l'Exposition, car ils n'ont paru qu'avec des objets que
leur pays produit sans des soins de serre chaude. C'est
pour cela qu'à part ce qui vient d'être cité, il y avait sinon
rien, du moins peu de chose en fait d'envoi se rappor-

BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N" 14. j\r ^
 
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