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Bulletin de l' art pour tous — 1887

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No 21 (Septembre 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22346#0017
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LÂRTPOUR - TOUS

ENCYCLOPEDIE DE LARTINDUSTRIEL ET DECORA TLE
?

)arai-5savut to'us les n-vots

EMILE REIBER

Utrecteur-Fondateui''

Librairie des Imprimeries réunie

An.cie.nae-.Maison T^or&l

jg 5SK SHÎ3îlO!&fa3ES». Ç\ PARIS l^BK^M^tJ&SSS^S^S^^^^^S

26° Année ^^^^^^^^ Septembre 1887

7?7?â? paru&:

Beaux-Arts

FRANCE

Le Cercle des Jeunes Artistes, fondé en 1885,
et dont le but est de faire connaître tous les jeunes,

BULLETIN DE SEPTEMBRE 1887

CRÉATION

d'une /

r

Ecole nationale des Arts industriels

à Lyon

Le Conseil général du Rhône et le Conseil muni-
cipal de Lyon avaient émis un vœu demandant la
création d'une école de tissage clans cette ville. En
répondant à ce vœu, par une lettre en date du 12 août,
M. le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts a engagé vivement le Conseil général et le Con-

seil municipal à élargir leur cadre, en donnant à j d "^."L Vdcï 'fa~îiste~pâr ordre "de" mérite des
1 institution nouvelle un but plus eleve, quoique tout candidats admis par l'administration des beaux-arts
aussi pratique. Il s agissait de créer une école des ^ supérieur pour l'enseignement du dessin :

arts industriels, dont renseignement du tissage for-

M1lcs Hortense de Miremont, Rouhier, MM. Hugon,
Montigny, M110 Josselin-Théodore, M. Doyen, Mll0Du-
cruet, M. Rapilly, Mlles Renée de Miremont, Duval,
Gautier, M. Moulin, Mllcs Bastien, Abraham, M. La-

créole. — Jean Gigoux : Etude et portrait de femme.
— Harpignies : Paysage. — Isabey : Le Pont et une
Vue de ville. — Gaillard : Portrait du comte de Ségur
et un Portrait de femme, d'après un fusain apparte-
nant au Luxembourg.

Un dessin au fusain offert par M'110 veuve Lalanne.
ôrgarisê'poûriëmois d'octobre prochain, une expo- Dans les salles dc sculpture, on placera prochaine-

sition d'oeuvres des jeunes artistes peintres et sculp- ] t^l^l^ '„Mo*art> qui fi8'ure cn cc

leurs.

Les jeunes artistes qui désireraient prendre part à
celte exposition devront adresser leur demande, sous
pli cacheté, au président du Cercle, 8, rue Antoine-
Vramant, Paris. Une circulaire leur donnera tous les
renseignements utiles sur les conditions d'admission.

Brevet supérieur pour l'Enseignement du

nierait une annexe :

La ville de Lyon est en possession de la plupart des
éléments d'une semblable institution. Elle a de plus, dit le
ministre, sur les autres centres, la supériorité d'un long
Passé artistique qui fait défaut à ces derniers. L'école ré-
clamée par le Conseil municipal devrait donc ëlre de tout ...«-*-—) —o- --•> -• ~°5>"~'
„ . , ,, ,, . „,,■,,. , i ,i j -, . „ dier, bauze, Caudibert, Desaye
Poml semblable à celle de Roubaix, dont elle devrait même ' '

prendre le titre, ainsi que l'a fait Saint-Etienne il y a j —©—

quelques années.

Pour bien définir le caractère de cette école, il semble
qu'on pourrait en former une seconde section de l'Ecole
des beaux-arts actuelle. L'enseignement des arts serait
ainsi représenté dans ses deux grandes branches :

1° Les beaux-arts (peinture, sculpture, architecture,
gravure)

moment à l'exposition de Rouen.

Par contre, sept tableaux, qui figuraient au musée
du Luxembourg, viennent d'être envoyés au Louvre :
Jean Gigoux : Mort de Cléopâtre. — Giraud : Une
Salle de l'hôtel Cluny. — Harpignies : Le Saut du
Loup, sur l'Allier.— Henncr: Le Bon Samaritain. —
Lafon : Jésus au milieu des docteurs. — Roll : En Nor-
mandie.

Plusieurs de ces tableaux sont destinés aux gale-
ries de châteaux appartenant à l'État.

_©_

Les tapisseries coptes au Musée des Gobelins.

— Un Egyptien se présentait il y a quelque temps à
la manufacture des Gobelins. Il portait un ballot de
tapisseries recueillies par lui, disait-il, sur des ca-
davres inhumés dans un cimetière copte découvert

caille, M110 Rigaud, MM. Bertin, François, Mlles Le- Cn 1884 par M. Maspero. C'étaient des fragments de

françois, Ingelrand, Rogghé, Hermann, MM. Bor-

Musée d'Art oriental. — Un projet de création
d'un musée d'art oriental vient d'être déposé au mi-
nistère de l'Instruction publique.

Ce musée serait destiné à recueillir, dans un unique
et vaste local, toutes les curiosité orientales : bibelots,
sculptures, armes, objets de toule sorte, etc., dis-

2» Les arts industriels. persés un peu partout, notamment à Fontainebleau,

à Compiègne et au musée de la Marine, à Paris.

L'école de Lyon prendrait le titre d'Ecole nationale des
beaux-arts et des arts industriels.

Dans cette hypothèse, la section des arts industriels
comprendrait, détachées de l'Ecole des beaux-arts, les
classes de dessin de fleurs et de composition décorative,
auxquelles on annexerait les enseignements suivants :

1° Cours de dessin appliqué aux tissus, cours d'histoire
des industries d'art de la région ;

2° Cours théorique et pratique de mise en carte, cours
de tissage;

3» Cours de physique et de chimie, cours théorique et
pratique de teinture;
4° Cours théorique et pratique de mécanique;
5° Cours pratique de chauffage.

II y a d'abord à résoudre celte question de principe cn
ce qui touche l'organisation générale de l'école; on étu-
dierait ensuite le mode d'installation de la nouvelle sec-
lion, soit qu'on l'installât dans le palais actuel des Arts,

Ce serait le complément du musée ethnologique
qui doit être annexé à la nouvelle école des langues
orientales.

Ce projet permettrait au public de pouvoir em-
brasser, d'un coup d'oeil, les merveilles de l'art orien-
tal et de les comparer à celles du nôtre.

-Ci-
Différents legs faits par Emile de Girardin

viennent d'être approuvés par le Conseil d'État.

Le musée du Louvre devient possesseur de la statue
de Clésinger : Lucrèce; la Comédie-Française ac-
quiert un dessin représentant Rachel morte, par
Mm0 O'Connell et un portrait de Mlle Sarah Bcrnhardt,
par Parrot.

costumes, des bandes ornées de fleurs ou d'animaux
bizarres. L'administrateur des Gobelins, M. Gerspach,
reconnut que ces tapisseries, formées d'une traverse
de laine sur une chaîne de lin écru, étaient d'une
fabrication analogue à celle en usage aux Gobelins.
Après avoir pris l'avis des chefs d'ateliers de la ma-
nufacture, il proposa au ministère l'achat d'un certain
nombre de ces fragments : le musée des Gobelins
put s'enrichir ainsi dc quelques échantillons des pro-
duits d'un art assez peu connu jusqu'ici.

A l'exception de quelques pièces cousues sur l'étoffe,
les tapisseries font partie du tissu même. La chaîne
est formée de fils de lin écrus, et la trame est géné-
ralement en laine et quelquefois en lin dans les par-
ties fines. Les plus anciens fragments reproduisent
des modèles antiques: Andromède et Persée, Cen-
taure jouant de la lyre, ornements géométriques,
vases, plantes, animaux, personnages grotesques;
puis des fleurs ornemânisées, des êtres chimériques,
des dessins d'un style qu'il n'est point aisé de définir.
Les moins anciennes tapisseries représentent le Christ
avec le nimbe crucifère, saint Georges à cheval, un
saint avec le nimbe en disque, etc. Tous ces motifs
sont encadrés de grecques, d'entrelacs, de cabochons
d'une disposition fort élégante. Quant aux couleurs,
elles ont résisté à ce point à l'action du soleil et du

-O— temps qu'on pourrait croire qu'elles sortent de l'ale-

Le Musée de Sèvres vient dc s'enrichir d'une

tel qu'il est ou agrandi, soit qu'on procédât à une cons- pièce d'un haut intérêt, un fragment de mosaïque dc
truction nouvelle. La situation budgétaire oblige le ministre, faïence du xvi» siècle, provenant de l'ancienne Me-

en tout cas, à ne prendre aucune espèce d'engagement, au • T,

1,1^., il,- . ... , cicrsa a i lemcen.

nom de 1 Etat, relativement a sa participation aux dépenses,

avant de connaître quelles seraient do ce côté les intentions
de la Ville, qui —ainsi que la délibération du Conseil muni-
cipal, dont, il est parlé plus haut, autorise à le croire — com-
prendra qu'elle ne peut faire un meilleur emploi de ses res-
sources qu'en donnant à l'enseignement des arts industriels
un développement en rapport avec les industries locales

Les mosaïques de ce genre étaient jusqu'à présent
inconnues en France, même des céramistes les plus

lier. Les bleus, les rouges, les violets ont une vivacité
extraordinaire. Tandis que nos couleurs des Gobelins
pâlissent à la lumière au bout d'un certain temps,
celles des tapisseries coptes n'ont pas varié après
plusieurs siècles d'existence.
Les élèves de l'école de tapisserie des Gobelins ont

Tlemcen, qui, grâce à ses connaissances spéciales,
parvint à sauver de la ruine les fragments du curieux

experts. déjà reproduit quelques-uns des fragments récemment

C'est M. J. Levet, capitaine du génie en garnison à J aCfluis Par la manufacture. M. Gerspach se propose

de remettre ces copies à des musées.

Les tapisseries copies ont été placées dans le musée
des Gobelins, salle Goupil. On savait, pour avoir dé-
couvert, peint il y trois mille ans, dans l'hypogée de
Beni-Hassan, un métier analogue à celui de haute
lisse en usage aux Gobelins, que la tapisserie était un
art de la plus haute antiquité. On ne possède point
d'échantillons de tapisserie remontant à l'époque de
Roll : La Guerre, En avant ! — Rapin : Matin au ! celte intéressante peinture; mais M. Gerspach tient
bord du Doubs. — Mesdag : Soleil couchant. — Lam- j pour certain que les tapisseries coptes que la manu-
j bert: Famille de chats.— Ilenner : Portrait de femme j facture vient d'acquérir sont de cinq à six siècles

dont il doit seconder l'essor. carrelage dont il a offert un spécimen à notre musée

céramique.

Le ministre conclut en demandant que la munici- _©

palité lyonnaise veuille bien lui faire connaître les
bases sur lesquelles il pourrait commencer l'élude dc
la combinaison à adopler et les propositions finan-
cières de la Ville.

Le musée du Luxembourg est enrichi des nou
voiles toiles achetées par l'Étal et dont voici la liste

BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N» 21.
 
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