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Bulletin de l' art pour tous — 1890

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No 49 (Janvier 1890)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16828#0001
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IpsgescWeden

LARTPOUR-TOU^

Encyclopédie de z 'artindustriel et décora tîf

•parai-55ant tcus les niçois
Emile Reiber J C. Sauvageot j Emile Reibeiî

Directeur - Fondateur j Directeur Direct,

1861-64 \ 1865-85 j 1886

Lit raine des Imprimeries retîntes

Arvcienne. .Maison
PARIS

29e Année Janvier 1890

BULLETIN DE JANVIER 1890 , son abbaye, fondée vers les premiers temps de ) Du musée du Mans nous est arrivé le bel

la monarchie. Il s'en est peu fallu qu'elles ne émail champlevé de Geoffroy Plantagenel, comte
fussent délruiles sous la Terreur; mais les habi-
tants veillaient sur leur cher trésor. Quand les
iconoclastes de 93 arrivèrent de Rodez pour

L'EXPOSITION RETROSPECTIVE

de

■ , . _ . _ . iconoclastes ue arrivèrent cie noaez pour

L Art FranÇaiS aU TrOCadérO l'emporter cl le fondre, il était trop lard. Les

reliquaires avaient été pari âgés entre tous les
habitants, et si bien cachés
dans toutes les maisons, que les
sans-culottes durent s'en re-
tourner les mains vides. A l'é-

Elle élait grande et belle celte idée de réunir
au Trocadéro les trésors des églises!

Elle devait réussir et elle a réussi : tous les
diocèses — hormis celui d'Angers — ont répondu
avec empressement aux demandes de la com-
mission d'organisation. El voilà comment en
^889, comme en 1878, avec le concours des col-
lections particulières, en ajoutant au premier
programme le xvnc el le xvuic siècle, qui ont été
s' français, nous avons une exposition rétros-
pective dont nous pouvons être fiers vis-à-vis
•Jes étrangers.

poque du Concordai, tout était
remis en place; il ne manquait
pas un seul objet.

Allons tout droil maintenant
au reliquaire de Pépin. C'est un
ouvrage en or du ixe siècle. Le
Christ est sur la croix enlre la
Vierge et Marie-Madeleine. En
haut le soleil et la lune assis-
tent à la crucifixion. Celte pe-
lilc châsse, à peu près cubique,
en bois, est revêlue de feuilles
d'or repoussées au marteau.
Autour de chacune des faces,
des filigranes d'or, des cabo-
chons et des camées antiques.

A dit de Charlemagne : pièce du trésor de Conques (ix° siècle).

d'Anjou, dont les descendants montèrent sur le
trône d'Angleterre et dont le nom vient de la
N'ayant pas vu de près ces der- touffe de genêt qu'il portait d'ordinaire à sa
niers, je ne puis dire s'ils ne toque.

Missel Ue l'église de Ci

Mais entrons tout de suite dans l'aile de Passy
6l laissez-moi vous l'aire les honneurs de ce mu-

sont pas comme les pierres gra-

l liras reliquaire 1 r

(mu» siècle). Musée de vées de la châsse de Bellac,
la Setne-lnférieure. que j ' curé du pays me

montrait un jour sans se douter qu'elles étaient
dignes du musée secret de Naples. Mais les
orfèvres de la vieille France n'y regardaient pas
de si près.

A côté, se trouve l'A, dit de Charlemagne, un
A sans barre, formant triangle, recouvert de
feuilles d'argenl et portant au sommet un gros
morceau de cristal de roche.

La légende prétend que Charlemagne envoya
en cadeau à ses principales abbayes une lettre
de l'alphabet. Conques, en raison de son impor-
tance, eut la première lettre. Elle en était si fière,
racontent les vieilles Chroniques, qu'elle s'en

sée improvisé que je connais bien, car j'ai con- servit plus d'une fois pour rappeler son rang à

'pîbué à son installation.

La première salle contient plusieurs objets
aPpartenant à l'époque mérovingienne. C'est

sa rivale de Figeac et pour l'écraser de sa su-
prématie.

La légende dit-elle vrai? Il s'agit peut-être

Haut-relief en bois peint et doré (xve siècle).
Collection de M. Desmottes.

Conques qui la meuble en partie. Celte petite tout simplement d'un de ces alpha placé avec un

Commune, un bourg de cinq cents habitants, ; oméga de chaque côté des statues pour rappeler

Possède des merveilles, épaves précieuses de ; fidèles qu'ils n'étaient pas éternels, et ne

pouvaient s'assimiler à Dieu qui n'a ni com-
mencement ni (in.

• Z1) Celle élude est extraite de la Revue de l'Exposition C'est encore du trésor de Conques que pro-

j^ivkiîselle de 1889. publiée sous ta direction de F. G. . -, . , „ ., , .

yl|mas, avec ta collaboration de MM. Jules Simon, Alexan- vient un petit autel portatit du xne siècle, en Place sous une arcature a plein cintre, Geof-

jre|Dumas, Th .de Banville .Emile Bergerat, Paul Eudel, porphyre brun, encadré de nielles d'argent d'une froy est debout, magnifique et superbe, dans

r,K. Huysmans, P. Arène, F. Calmettes, Champier, Ëtin- .... , ,

^"c. Gyp, Richepin, H. de Parville, L. de Fourcaud, ornementation parfaite, ce qui prouve que les une pose hiératique. ii lient à la main son épée

■ Hasard, L Gonse E. Goudeau, etc. orfèvres du temps n'étaient pas tout à fait des nue. Son bras gauche est couvert d'une longue

j "eux forts volumes de 400 pages environ chacun, illustrés l , .

Ue Plus de 700 gravures. Prix: brochés, 50 fr.; reliés, go fr. j barbares, j targe. Un manteau attaché sur l'épaule tombe

Bulletins de l'art pour tous. — n° 49.
 
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