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BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

N° 110

tient à exécuter sans hésitations et sans perte de
temps, aussi libéralement que ses moyens le lui
permettent, et très largement, les décisions qui
ont été prises par son Conseil d'administration.

Les programmes des autres concours indiqués
plus loin sous des titres généraux sont à l'étude
et ne tarderont pas à être publiés successive-
ment.

Concours entre les artistes, architectes
et décorateurs

Décoration du cabinet d'un amateur d'objets d'art
moderne devant servir à l'Exposition de l'Union
centrale en igoo.

PROGRAMME

Le concours a pour objet la décoration intérieure
et les aménagements du cabinet d'un amateur d'objets
d'art moderne.

Il est ouvert à tous les artistes, architectes et déco-
rateurs français, en laissant à tous la plus grande
liberté d'invention. Le but de l'Union centrale étant
surtout de provoquer des idées nouvelles au grand
profit de l'art et du public, les concurrents sont invités
à se dégager des formules toutes faites et à s'affran-
chir des styles anciens.

Le plan d'ensemble comprendra quatre pièces :
Une grande salle d'exposition d'une superficie d'en-
viron 200 mètres et de 6 à 7 mètres de hauteur ;

Deux pièces de moindre dimension (l'une pourrait
être le cabinet de travail ou bibliothèque ; la seconde
un salon de réception. — La plus grande latitude est
laissée aux concurrents pour le plan, la grandeur et
la hauteur de ces deux pièces) ;

Un vestibule d'entrée.

La grande salle et le vestibule pourraient être
éclairés par le plafond.

Les deux autres pièces pourraient l'être par des
baies latérales, et ces deux pièces, secondaires, de-
vraient être conçues pour que le public puisse les
voir sans y entrer.

En même temps que l'étude du plan, il est demandé
d'établir l'ornementation de ces pièces. En laissant
toujours la plus grande latitude pour cette décora-
tion, on insiste pour qu'il ne soit pas perdu de vue :
qu'il n'est question ni d'un palais, ni d'un musée, mais
simplement d'un cabinet d'amateur.

La décoration et l'aménagement comprendront :
Un plafond orné ;

Une cheminée monumentale ;

L'emplacement de tapisseries, tentures, ou tous
autres motifs décoratifs ;

Des meubles et tables, des sièges en harmonie.
En outre, les concurrents devront se préoccuper de
ménager des emplacements, vitrines, niches, socles,
gaines, consoles, etc., destinés à permettre et à favo-
riser l'exposition d'objets correspondant aux titres
ci-après des concours institués.

Pour les deux autres pièces, indiquer également
les objets mobiliers pouvant caractériser la destina-
tion qu'on voudra donner à ces deux pièces.
Le vestibule pourrait comprendre :

L'application de mosaïque, céramique et vitraux,
etc., etc.

Le complément d'une porte d'entrée extérieure
serait le complément de l'ensemble à présenter.

L'emplacement de l'éclairage par l'électricité devra
être indiqué.

règlement

Article premier.— Pour concourir, il faut justifier
de sa nationalité de Français.

Art. 2. — Tout pastiche, toute copie ou imitation
servile d'un style connu seront rigoureusement écar-
tés.

Art. 3. — Toutes les compositions présentées au
concours devront être conçues en vue de leur exé-
cution.

Les concurrents devront fournir un plan d'ensemble
et les coupes nécessaires de la galerie et des pièces
annexées.

Ils devront y joindre une vue perspective ou une
maquette.

Art. 4. — Les dessins seront à l'échelle de 2 centi-
mètres par mètre pour le plan et les ensembles, et à
l'échelle de 5 centimètres par mètre pour les coupes
et les détails rendus à l'aquarelle ; ils devront être
tendus sur des châssis permettant de les suspendre
pour l'exposition.

Dans le cas où les concurrents voudraient joindre
une maquette pour expliquer leur composition, ils de-
vront la présenter montée sur une planche.

Art. 5. — Les projets présentés au concours ne
devont porter aucune signature.

Chaque concurrent devra inscrire un signe (devise
ou monogramme) au recto de chaque dessin. L'envoi
sera accompagné d'un pli cacheté portant à l'exté-
rieur le signe choisi. Dans l'intérieur du pli, l'auteur
ou les auteurs d'un projet mentionneront leur nom,

leur adresse, le nombre des dessins envoyés et la re-
production de la devise ou monogramme.

Art. 6. — Les concurrents devront remettre leurs
projets au siège de l'Union centrale des Arts déco-
ratifs, Palais de l'Industrie, porte VII, du 20 au
31 mai 1895, dernier délai.

Art. 7. — Chaque concurrent pourra exposer un
ou plusieurs projets, mais il ne pourra obtenir qu'un
seul prix pour son meilleur ouvrage.

Art. 8.— Les dessins primés resteront la propriété
de l'Union centrale, mais les auteurs en conserveront
le droit de reproduction.

Art. 9. — Ce concours ayant pour but principal de
montrer en 1900 l'effort dû à l'initiative de l'Union
centrale, les concurrents ne devront pas user de ce
droit sans en prévenir l'Union centrale, qui se réserve
jusqu'en 1899 un droit de préférence tant sur la com-
position que sur l'exécution.

Art. 10. — Les compositions primées qui seraient
exécutées par suite d'une décision du Conseil d'admi-
nistration de l'Union centrale le seront à ses frais,
sous sa surveillance et avec la direction du lauréat,
qui devra s'y engager en touchant le montant du prix
et moyennant honoraires.

Art. 11. — Les compositions primées et exécutées
ne pourront figurer dans le Musée que sur une déci-
sion du jury approuvée par le Conseil de l'Union cen-
trale.

Art. 12. — Le jury chargé de se prononcer sur la
valeur des œuvres envoyées sera composé de onze
membres, dont six au moins appartiendront au Con-
seil d'administration de l'Union centrale.

Art. 13. — En cas d'infériorité, constatée par le
jury, des œuvres présentées au concours, ou de
l'inobservation par les concurrents des conditions
prescrites au programme de ce concours, le jury
aura la faculté de déclarer qu'il n'y a pas lieu de dé-
cerner les récompenses.

Dans ce dernier cas, le jury statuera en toute sou-
veraineté sur la question de savoir s'il y a lieu de
donner une indemnité à tel ou tel concurrent, et fixera
lui-même le chiffre de cette indemnité.

Art. 14. — Il y aura une exposition publique des
œuvres présentées au concours avant et après le ju-
gement.

Prix à décerner pour le concours entre artistes,
architectes et décorateurs.

Il sera donné :

Un premier prix 5,000 francs.

Un deuxième prix 3,000 —

Deux primes de 1,000 francs

chacune 2,000 —

Ensemble. . 10,000 francs.

En outre, des mentions avec médailles pourront
être décernées par le jury.

Le Conseil d'administration, dans sa séance
du 29 décembre 1894, après avoir adopté le pro-
gramme et le règlement du concours spécial d'un
Cabinet d'amateur d'objets d'art moderne cjue
nous venons de publier, a décidé de faire con-
naître en même temps la liste des concours d'art
industriel qui seront ouverts en 1895, et qui per-
mettront à un plus grand nombre d'artistes et
d'industriels de prendre part à ces concours.

La Commission de l'Enseignement, prenant
en considération les résolutions du Conseil, a
fixé son choix sur les objets d'art industriel ci-
dessous pour lesquels des concours d'esquisse
et d'exécution, s'il y a lieu, seront ouverts en
1895.

Première série des objets d'art industriel d mettre au
concours en i8g5.

bronzes d'art

1° Une torchère en bronze pour la lumière élec-
trique.

céramique d'art

2° Un grand vase décoratif en faïence ou en grès.

ferronnerie d'art

3° Une lanterne avec potence en fer forgé pour la
lumière électrique.

arquebuse rie

4° Armes portatives de luxe.

orfèvrerie

5° Un service à thé en métal ciselé.

ébénisterie

6° Une table en bois sculpté ou décoré de bronzes
ou de marqueterie pour servir le thé.

céramique usuelle

7° Tasses à thé et assiettes à gâteaux en porcelaine
décorée.

TISSUS

8° Un service de linge orné pour le thé.

bijouterie

9° Une montre de femme avec son attache en or.
10° Une coiffure de femme en or ciselé.

Les programmes détaillés et les règlements
des dix concours d'objets d'art ci-dessus indi-
qués paraîtront dans un prochain numéro.

Concours ouvertpar la Société populaire
des Beaux-Arts

La Société populaire des beaux-arts, dont le
président d'honneur est M. Léon Bourgeois, a
tenu sa première assemblée générale à la mairie
du IXe arrondissement. Après l'approbation des
rapports du secrétaire général, M. de Saint-
Mesmin, et de M. Swarte, trésorier, M. Benoil-
Lévy, qui présidait, a prononcé une courte
allocution. Il a ensuite procédé à l'élection du
comité pour 1895 et au tirage au sort des œuvres
acquises en 1894, au nombre de 44.

La Société met au concours un diplôme pour
services rendus : tous les artistes français
peuvent concourir : le prix est de 500 francs.

Les artistes qui désirent concourir pour le
dessin du diplôme doivent s'adresser directe-
ment au secrétaire général de la Société,
M. de Saint-Mesmin, 18, rue d'Edimbourg.

Beaux-Arts

Les nouvelles acquisitions du musée
Carnavalet. — Les travaux pour le percement
de la rue Réaumur, dans la partie comprise
entre la rue Saint-Denis et la rue des Petits-
Carreaux, viennent de commencer.

Il s'agit, en somme, d'un élargissement, sur
toute sa longueur, de la rue Thévenot, qui s'ef-
fectuera par l'expropriation des numéros pairs
de celte rue.

On s'attend bien à ce que pareil travail, exé-
cuté dans un quartier dont les premières mai-
sons furent construites au xvne siècle, n'ira
pas sans entraîner de nombreuses décou-
vertes historiques et artistiques. Que les artistes
et les savanls soient sans inquiétude! Les archi-
tectes de la Ville se sont préoccupés de la
question, et tout ce qui présente un intérêt
sérieux écherra aussitôt en partage au musée
Carnavalet.

C'est ainsi que déjà sont désignés comme
devant revenir au musée historique de la Ville
de Paris :

Aux numéros 4 et 6 de la rue Thévenot, entiè-
rement édifiée par l'illustre architecte en 167G,
un dessus de porte, des trumeaux et des boise-
ries ornant deux salons;

La rampe, en fer forgé, de l'escalier du n° 8;

Le balcon, également en fer forgé, donnant
sur la cour du n° 10;

Au n° 14, la rampe de l'escalier, les balcons
de la cour et de la rue ainsi que les boiseries du
salon de l'ancien hôtel existant à cet emplace-
ment;

Aux nos 20, 22 et 24, les portes cochères, un
très beau heurtoir, des colonnes monolithes et
des panneaux de salon ;

Enfin au n° 26 (maison reconstruite par
Richer), le balcon de la rotonde, les deux des-
sus de porte d'un salon du premier étage et tout
un cabinet de toilette du deuxième étage.

N'oublions pas, dans cette nomenclature, la
pièce qui est probablement de toutes la plus
intéressante : c'est une porte en maçonnerie
située au fond de la cour de la maison portant
le n° 24 de la rue des Petits-Carreaux. L'en-
seigne qui la surmonte donna à la rue le nom
qu'elle porte encore aujourd'hui. Huit petits
 
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