DOI Heft:
No 115 (Juillet 1895)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19283#0027
l'altribulion de ce prix d'une valeur de 2,000 fr.
destiné à récompenser une production de pein-
ture représentant un enfant nu de huit à quinze
mois.
Prix Despre— L'Académie décerne ce prix
d'une valeur de 1,000 francs à accorder à l'auteur
d'une œuvre de sculpture choisie parmi celles
que les auteurs eux-mêmes auront soumises à
l'Académie, à M. Loiseau-Rousseau pour son
Esclave empoisonné exposé au Salon des Champs-
Elysées.
Le prix Maillé-Latour-Landry, d'une valeur
de 1,000 francs, est partagé également entre
M. Bovrie, statuaire, et M. Duquesne, archi-
tecte.
Le prix Trémont (musique), d'une valeur de
1,000 francs, est décerné à M. Lutz, premier
second grand prix de musique en 1890.
-O-
Mission archéologique à Hieronda. —
M. B. Haussoullier, directeur adjoint à l'Ecole
pratique des hautes éludes, et M. E. Pontremoli,
ancien pensionnaire de l'Académie de France à
Rome, viennent de partir pour l'Asie Mineure,
afin de remplir la mission dont les a chargés le
ministre, qui est de pratiquer des fouilles archéo-
logiques à Hieronda (Didyme) sur l'emplacement
du sanctuaire d'Apollon.
■Gi-
sement de la tâche que vous a confiée, sur ma
proposition, M. le Président de la République.
C'est une ère nouvelle qui va, sous vos aus-
pices, commencer pour les Musées nationaux.
Vous vous emploierez à la rendre féconde et
prospère. »
Le Ministre a ensuite appelé l'attention de la
Commission sur le projet de règlement d'admi-
nistration publique que le Gouvernement doit
soumettre au Conseil d'État et sur lequel il désire
se mettre auparavant d'accord avec elle.
-O-
Les ouvriers d'art. — Nous signalerons à
l'attention l'apparition d'un nouvel ouvrage de
notre collaborateur, M. Henry Guédy (Henri
d'Herville), bien connu de nos lecteurs par les
nombreux dessins qu'il a fournis à Y Art pour
Tous, et qui concentre, cette fois-ci, tous ses
efforts à la question des ouvriers d'art. Dans un
avant-propos fort intéressant, il développe la
question de l'ouvrier d'art au point de vue
social ; il étudie ensuite, dans un historique
très résumé, sa marche à travers la civilisation.
Ce livre se termine par tous les renseignements
relatifs aux concours des industries d'art pour
l'exemption de deux années de service mili-
taire. 11 faut savoir gré à M. Henry Guédy
d'avoir trailé avec son talent habituel cette ques-
tion sociale (1).
—O—
La personnalité civile accordée aux
Musées nationaux. — Par décret rendu sur
la proposition du Ministre de l'Instruction pu-
blique, ont été nommés membres du Conseil des
Musées nationaux, pour une durée de trois an-
nées: MM. Bardoux, Waldeck-Rousseau, séna-
teurs; Aynard, Léon Bourgeois, députés; Té-
treau, président de section au Conseil d'Elat; de
Girardin, conseiller maître à la Cour des comptes ;
Ernest Barrias, statuaire; Léon Bonnat, peintre;
Maxime Collignon, professeur adjoint à la l'a-
cuité des lettres de Paris; Alexandre Dumas,
membre de l'Académie française; Louis Gonse,
membre du Conseil supérieur des beaux-arts et
de la Commission des monuments historiques.
M. le Ministre de l'Instruction publique et des
Beaux-arts, en installant le nouveau Conseil, a
prononcé une allocution dont nous extrayons les
passages suivants qui ont trait à la loi qui vient
d'investir de la personnalité civile les Musées
nationaux.
« Les Chambres ont réalisé cette année, sur
l'initiative du Gouvernement, une réforme que
réclamaient depuis longtemps tous les artistes
et tous les amis des arts, et dont plusieurs d'entre
vous, notamment M. Bardoux et M. Léon Bour-
geois, avaient, dès la première heure, préparé
le succès.
« Les objections qui avaient si malheureu-
sement fait écarter les projets antérieurs sont
tombées comme par enchantement, et nos Mu-
sées nationaux, investis désormais de la person-
nalité civile, ont été dotés de ressources, encore
très modestes sans doute, mais fortappréciables
en comparaison de la disette passée.
« A partir du 1er janvier prochain, nous encais-
serons tous les ans la moitié du revenu produit
par la vente des diamants de la Couronne ; nous
disposerons librement des recettes des ateliers
de moulage et de chalcographie; nous conser-
verons, bien entendu, la subvention de l'État;
et, par surcroît, nous recevrons, n'en douions
pas, des libéralités privées, maintenant que, la
loi permettant aux Musées de recueillir des do-
nations et des legs, les générosités individuelles
ne connaîtront plus d'entraves.
« Ce sera, pour la personne morale qui vient
d'être créée, sinon la richesse, du moins une
aisance inespérée après tant d'efforts avortés et
tant de déceptions éprouvées.
« Les Musées ne seront pas seulement moins
pauvres ; ils seront plus indépendants ; ils auront
la libre gestion d'un budget autonome, et vous
serez chargés de les guider et de les conseiller
de haut dans l'administration de leur fortune.
« Je sais, d'avance, tout ce que vous appor-
'crez de zèle et de lumière dans l'accomplis-
conservateur des objets d'art au musée, et de
son attaché, M. Migeon, avaient abouti à la
réunion d'un certain nombre de pièces, offertes
pour la plupart par des collectionneurs, mais
insuffisantes à tous les points de vue pour
donner une idée complète de cet art si original,
si plein d'inattendu et si libre.
Or il nous importe, aujourd'hui plus que
jamais, d'être renseignés à fond sur cet art.
L'acceptation de ce don vient d'être soumise,
suivant les formes d'usage, au Conseil d'État,
qui statuera, est-il besoin de le dire? dans un
sens affirmalif. Il est probable que cette accep-
tation entraînera la demande, aux Chambres,
d'un crédit exceptionnel, d'ailleurs des plus
faibles, pour l'aménagement de la collection
dans les salles qui font suite à la collection
chinoise.
EXTRAITS
lÀrt pourTous
La collection Grandidier au Louvre. —
On vient d'inaugurer, au Louvre, les salles nou-
velles dans lesquelles M. Grandidier a installé
l'importante collection de porcelaines de Chine
dont il vient de faire don à l'Etat.
La collection se compose de 3,195 pièces qui
se répartissent ainsi : 46 groupes de person-
nages ou figures isolées; 67 groupes d'animaux
ou animaux isolés; 427 bols variés; 246 tasses
dont une partie avec soucoupes; 151 plats variés;
610assieltes, coupes oucompotiers; 165flacons;
64 boites; 36 théières; 1,109 vasques, vases,
brûle-parfums; 214 pièces diverses.
Les experts chargés de fixer, ainsi que cela
se pratique toujours, une valeur aux richesses
nouvelles dont l'État devient possesseur, ont
estimé l'ensemble de la collection à un million
et demi environ; mais ce prix est loin à coup
sûr de représenter le chiffre qu'eût atteint sa
vente, car l'un des amateurs précisément chargés
de l'évaluation n'a pas caché qu'en 1889, alors
que M. Grandidier ne possédait guère plus de
deux mille pièces, il avait été chargé par un
pays étranger d'en négocier l'acquisition pour
une somme de deux millions.
Ce qui fait l'extrême valeur de cette série
unique, c'est bien moins le nombre des chefs-
d'œuvre qui la composent que la méthode avec
laquelle elle a été réunie et qui la place fort
avant les collections du même genre, si réputées
cependant, que possèdent le South Kensinglon
ou le musée de Dresde. M. Grandidier s'est
attaché en effet avec une patience admirable à
rassembler, sans lacunes, des spécimens hors
ligne de céramique chinoise qui montrent tous
les progrès faits dans la forme comme dans la
décoration des porcelaines depuis la date de
leur apparition dans l'Extrême-Orient, c'est-à-
dire vers le ix° ou le x° siècle, jusqu'à l'époque
actuelle.
La collection des porcelaines de Chine était
à peine installée dans les nouvelles salles, dont
M. Grandidier est nommé conservateur, que ce
même amateur faisait don dans les mêmes
conditions, au musée, d'une collection de céra-
mique japonaise. Cette collection, moins impor-
tante que l'autre, à vrai dire, mais d'intérêt non
moins grand, est composée d'environ 800 pièces
qui permettent de suivre l'histoire et la fabrica-
tion japonaise du xiv° au xix° siècle. C'est cette
collection, d'une valeur de 75,000à 80,000 francs,
que M. Grandidier offre aujourd'hui à l'État.
L'importance de ce nouveau don est d'autant
plus considérable que nous n'avions guère au
Louvre qu'un embryon de collection japonaise.
Depuis dix-huit mois, les efforts de M. Molinier,
,
(1) Paris, vol. in-8 de 250 pages. Librairie de la Conslruction
moderne, 13, rue Bonaparle. — Prix : 2 fr. 50.
Le prix élevé de la collection de Y Art poin-
tons, la nature des planches si bien disposées
pour être classées par siècles, par style ou par
nature d'industrie artistique, nous ont valu de
nombreuses demandes d'artistes désireux de
voir réunis les documents de môme nature.
Dans ce but, nous avons composé des recueils
des meilleurs modèles parus dans chaque
branche d'art industriel. Chacun de ces Extraits
se vend séparément, et chaque amateur, artiste
ou fabricant, en prenant parmi ces Extraits
celui qui l'intéresse le plus, y trouvera les mo-
dèles qu'il aurait pu choisir lui-même dans la
collection du journal.
Les écoles de dessin, d'art industriel trouve-
ront dans nos Extraits de bons modèles pour
leurs élèves eL des prix à distribuer aux plus
habiles; enfin, les chefs de maisons importantes
pourront, sans dépareiller la collection du jour-
nal, mettre à la disposition de leurs dessinateurs
et ouvriers les extraits qui présentent pour eux
un intérêt particulier.
1™ SÉRIE. — Planches extraites des volumes 1 a 15
Armes et Armures, C0 planches 30 fr.
Bronzes d'art, 114 planches 50 fr.
Céramique (verrerie et vases), 70 planches dont
4 en couleurs 35 fr.
Céramique (terres cuites, faïences et émaux),
110 planches dont 26 en couleurs 65 fr.
Costumes, 80 planches 35 fr.
Décoration (décorations extérieures), 60 planches. 30 fr.
Décoration (décorations intérieures), 120 planches. 50 IV
Étoffes, 65 planches dont 23 en couleurs 50 fr.
Ferronnerie d'art, 60 planches 30 fr.
Lettres ornées, 40 planches dont 5 en couleurs.. . 25 fr.
Meubles d'art, 90 planches 40 fr.
Orfèvrerie, 110 planches 50 fr.
Ornements divers, 125 planches 55 lr.
Sculpture (pierre et marbre), 90 planches 40' fr.
Sculpture (bois et ivoire), 90 planches 40 fr.
Vases, 40 planches 20 fr.
2° SÉRIE. — Planches extraites des volumes 16 a 29
Décoration (décorations intérieures), 110 planches
dont 4 en couleurs 45 fr.
Étoffes, 75 planches dont 32 en couleurs 50 fr.
Ferronnerie d'art, 80 planches dont 1 en couleurs. 40 fr.
Lettres ornées, 30 planches dont 3 en couleurs. . . 20 fr.
Meubles d'art, 90 planches 40 fr.
Orfèvrerie, 100 planches 45 fr
Ornements divers, 100 planches 45 fr
Sculpture (pierre et marbre), 70 planches 30 fr
Sculpture (bois et ivoire), 90 planches 40 fr
destiné à récompenser une production de pein-
ture représentant un enfant nu de huit à quinze
mois.
Prix Despre— L'Académie décerne ce prix
d'une valeur de 1,000 francs à accorder à l'auteur
d'une œuvre de sculpture choisie parmi celles
que les auteurs eux-mêmes auront soumises à
l'Académie, à M. Loiseau-Rousseau pour son
Esclave empoisonné exposé au Salon des Champs-
Elysées.
Le prix Maillé-Latour-Landry, d'une valeur
de 1,000 francs, est partagé également entre
M. Bovrie, statuaire, et M. Duquesne, archi-
tecte.
Le prix Trémont (musique), d'une valeur de
1,000 francs, est décerné à M. Lutz, premier
second grand prix de musique en 1890.
-O-
Mission archéologique à Hieronda. —
M. B. Haussoullier, directeur adjoint à l'Ecole
pratique des hautes éludes, et M. E. Pontremoli,
ancien pensionnaire de l'Académie de France à
Rome, viennent de partir pour l'Asie Mineure,
afin de remplir la mission dont les a chargés le
ministre, qui est de pratiquer des fouilles archéo-
logiques à Hieronda (Didyme) sur l'emplacement
du sanctuaire d'Apollon.
■Gi-
sement de la tâche que vous a confiée, sur ma
proposition, M. le Président de la République.
C'est une ère nouvelle qui va, sous vos aus-
pices, commencer pour les Musées nationaux.
Vous vous emploierez à la rendre féconde et
prospère. »
Le Ministre a ensuite appelé l'attention de la
Commission sur le projet de règlement d'admi-
nistration publique que le Gouvernement doit
soumettre au Conseil d'État et sur lequel il désire
se mettre auparavant d'accord avec elle.
-O-
Les ouvriers d'art. — Nous signalerons à
l'attention l'apparition d'un nouvel ouvrage de
notre collaborateur, M. Henry Guédy (Henri
d'Herville), bien connu de nos lecteurs par les
nombreux dessins qu'il a fournis à Y Art pour
Tous, et qui concentre, cette fois-ci, tous ses
efforts à la question des ouvriers d'art. Dans un
avant-propos fort intéressant, il développe la
question de l'ouvrier d'art au point de vue
social ; il étudie ensuite, dans un historique
très résumé, sa marche à travers la civilisation.
Ce livre se termine par tous les renseignements
relatifs aux concours des industries d'art pour
l'exemption de deux années de service mili-
taire. 11 faut savoir gré à M. Henry Guédy
d'avoir trailé avec son talent habituel cette ques-
tion sociale (1).
—O—
La personnalité civile accordée aux
Musées nationaux. — Par décret rendu sur
la proposition du Ministre de l'Instruction pu-
blique, ont été nommés membres du Conseil des
Musées nationaux, pour une durée de trois an-
nées: MM. Bardoux, Waldeck-Rousseau, séna-
teurs; Aynard, Léon Bourgeois, députés; Té-
treau, président de section au Conseil d'Elat; de
Girardin, conseiller maître à la Cour des comptes ;
Ernest Barrias, statuaire; Léon Bonnat, peintre;
Maxime Collignon, professeur adjoint à la l'a-
cuité des lettres de Paris; Alexandre Dumas,
membre de l'Académie française; Louis Gonse,
membre du Conseil supérieur des beaux-arts et
de la Commission des monuments historiques.
M. le Ministre de l'Instruction publique et des
Beaux-arts, en installant le nouveau Conseil, a
prononcé une allocution dont nous extrayons les
passages suivants qui ont trait à la loi qui vient
d'investir de la personnalité civile les Musées
nationaux.
« Les Chambres ont réalisé cette année, sur
l'initiative du Gouvernement, une réforme que
réclamaient depuis longtemps tous les artistes
et tous les amis des arts, et dont plusieurs d'entre
vous, notamment M. Bardoux et M. Léon Bour-
geois, avaient, dès la première heure, préparé
le succès.
« Les objections qui avaient si malheureu-
sement fait écarter les projets antérieurs sont
tombées comme par enchantement, et nos Mu-
sées nationaux, investis désormais de la person-
nalité civile, ont été dotés de ressources, encore
très modestes sans doute, mais fortappréciables
en comparaison de la disette passée.
« A partir du 1er janvier prochain, nous encais-
serons tous les ans la moitié du revenu produit
par la vente des diamants de la Couronne ; nous
disposerons librement des recettes des ateliers
de moulage et de chalcographie; nous conser-
verons, bien entendu, la subvention de l'État;
et, par surcroît, nous recevrons, n'en douions
pas, des libéralités privées, maintenant que, la
loi permettant aux Musées de recueillir des do-
nations et des legs, les générosités individuelles
ne connaîtront plus d'entraves.
« Ce sera, pour la personne morale qui vient
d'être créée, sinon la richesse, du moins une
aisance inespérée après tant d'efforts avortés et
tant de déceptions éprouvées.
« Les Musées ne seront pas seulement moins
pauvres ; ils seront plus indépendants ; ils auront
la libre gestion d'un budget autonome, et vous
serez chargés de les guider et de les conseiller
de haut dans l'administration de leur fortune.
« Je sais, d'avance, tout ce que vous appor-
'crez de zèle et de lumière dans l'accomplis-
conservateur des objets d'art au musée, et de
son attaché, M. Migeon, avaient abouti à la
réunion d'un certain nombre de pièces, offertes
pour la plupart par des collectionneurs, mais
insuffisantes à tous les points de vue pour
donner une idée complète de cet art si original,
si plein d'inattendu et si libre.
Or il nous importe, aujourd'hui plus que
jamais, d'être renseignés à fond sur cet art.
L'acceptation de ce don vient d'être soumise,
suivant les formes d'usage, au Conseil d'État,
qui statuera, est-il besoin de le dire? dans un
sens affirmalif. Il est probable que cette accep-
tation entraînera la demande, aux Chambres,
d'un crédit exceptionnel, d'ailleurs des plus
faibles, pour l'aménagement de la collection
dans les salles qui font suite à la collection
chinoise.
EXTRAITS
lÀrt pourTous
La collection Grandidier au Louvre. —
On vient d'inaugurer, au Louvre, les salles nou-
velles dans lesquelles M. Grandidier a installé
l'importante collection de porcelaines de Chine
dont il vient de faire don à l'Etat.
La collection se compose de 3,195 pièces qui
se répartissent ainsi : 46 groupes de person-
nages ou figures isolées; 67 groupes d'animaux
ou animaux isolés; 427 bols variés; 246 tasses
dont une partie avec soucoupes; 151 plats variés;
610assieltes, coupes oucompotiers; 165flacons;
64 boites; 36 théières; 1,109 vasques, vases,
brûle-parfums; 214 pièces diverses.
Les experts chargés de fixer, ainsi que cela
se pratique toujours, une valeur aux richesses
nouvelles dont l'État devient possesseur, ont
estimé l'ensemble de la collection à un million
et demi environ; mais ce prix est loin à coup
sûr de représenter le chiffre qu'eût atteint sa
vente, car l'un des amateurs précisément chargés
de l'évaluation n'a pas caché qu'en 1889, alors
que M. Grandidier ne possédait guère plus de
deux mille pièces, il avait été chargé par un
pays étranger d'en négocier l'acquisition pour
une somme de deux millions.
Ce qui fait l'extrême valeur de cette série
unique, c'est bien moins le nombre des chefs-
d'œuvre qui la composent que la méthode avec
laquelle elle a été réunie et qui la place fort
avant les collections du même genre, si réputées
cependant, que possèdent le South Kensinglon
ou le musée de Dresde. M. Grandidier s'est
attaché en effet avec une patience admirable à
rassembler, sans lacunes, des spécimens hors
ligne de céramique chinoise qui montrent tous
les progrès faits dans la forme comme dans la
décoration des porcelaines depuis la date de
leur apparition dans l'Extrême-Orient, c'est-à-
dire vers le ix° ou le x° siècle, jusqu'à l'époque
actuelle.
La collection des porcelaines de Chine était
à peine installée dans les nouvelles salles, dont
M. Grandidier est nommé conservateur, que ce
même amateur faisait don dans les mêmes
conditions, au musée, d'une collection de céra-
mique japonaise. Cette collection, moins impor-
tante que l'autre, à vrai dire, mais d'intérêt non
moins grand, est composée d'environ 800 pièces
qui permettent de suivre l'histoire et la fabrica-
tion japonaise du xiv° au xix° siècle. C'est cette
collection, d'une valeur de 75,000à 80,000 francs,
que M. Grandidier offre aujourd'hui à l'État.
L'importance de ce nouveau don est d'autant
plus considérable que nous n'avions guère au
Louvre qu'un embryon de collection japonaise.
Depuis dix-huit mois, les efforts de M. Molinier,
,
(1) Paris, vol. in-8 de 250 pages. Librairie de la Conslruction
moderne, 13, rue Bonaparle. — Prix : 2 fr. 50.
Le prix élevé de la collection de Y Art poin-
tons, la nature des planches si bien disposées
pour être classées par siècles, par style ou par
nature d'industrie artistique, nous ont valu de
nombreuses demandes d'artistes désireux de
voir réunis les documents de môme nature.
Dans ce but, nous avons composé des recueils
des meilleurs modèles parus dans chaque
branche d'art industriel. Chacun de ces Extraits
se vend séparément, et chaque amateur, artiste
ou fabricant, en prenant parmi ces Extraits
celui qui l'intéresse le plus, y trouvera les mo-
dèles qu'il aurait pu choisir lui-même dans la
collection du journal.
Les écoles de dessin, d'art industriel trouve-
ront dans nos Extraits de bons modèles pour
leurs élèves eL des prix à distribuer aux plus
habiles; enfin, les chefs de maisons importantes
pourront, sans dépareiller la collection du jour-
nal, mettre à la disposition de leurs dessinateurs
et ouvriers les extraits qui présentent pour eux
un intérêt particulier.
1™ SÉRIE. — Planches extraites des volumes 1 a 15
Armes et Armures, C0 planches 30 fr.
Bronzes d'art, 114 planches 50 fr.
Céramique (verrerie et vases), 70 planches dont
4 en couleurs 35 fr.
Céramique (terres cuites, faïences et émaux),
110 planches dont 26 en couleurs 65 fr.
Costumes, 80 planches 35 fr.
Décoration (décorations extérieures), 60 planches. 30 fr.
Décoration (décorations intérieures), 120 planches. 50 IV
Étoffes, 65 planches dont 23 en couleurs 50 fr.
Ferronnerie d'art, 60 planches 30 fr.
Lettres ornées, 40 planches dont 5 en couleurs.. . 25 fr.
Meubles d'art, 90 planches 40 fr.
Orfèvrerie, 110 planches 50 fr.
Ornements divers, 125 planches 55 lr.
Sculpture (pierre et marbre), 90 planches 40' fr.
Sculpture (bois et ivoire), 90 planches 40 fr.
Vases, 40 planches 20 fr.
2° SÉRIE. — Planches extraites des volumes 16 a 29
Décoration (décorations intérieures), 110 planches
dont 4 en couleurs 45 fr.
Étoffes, 75 planches dont 32 en couleurs 50 fr.
Ferronnerie d'art, 80 planches dont 1 en couleurs. 40 fr.
Lettres ornées, 30 planches dont 3 en couleurs. . . 20 fr.
Meubles d'art, 90 planches 40 fr.
Orfèvrerie, 100 planches 45 fr
Ornements divers, 100 planches 45 fr
Sculpture (pierre et marbre), 70 planches 30 fr
Sculpture (bois et ivoire), 90 planches 40 fr