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Bulletin de l' art pour tous — 1895

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No 117 (Septembre 1895)
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L'ART-POUR - TOUS

ENCYCLOPEDIE TE LARTINDUSTRIEL ET DÉCORATIF
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BULLETIN DE SEPTEMBRE 1895

pense encore aujourd'hui comme Didron, el les
raisons qu'elle donne, à l'appui de sa manière de
voir, onl une grande valeur. Mais notre but

Bibliographie

Les Vitraux, par Olivier Merson (1)

Deuxième article (2)

Pour M. Merson, c'est le xvie siècle qui vit la
peinture sur verre parvenir à son apogée. Cette
opinion est loin d'être partagée par ceux pour
lesquels la Renaissance serait plutôt une période

Fi g. 77. — Ecce homo
Monlfort-l'Amaury (xvi® siècle)

néfaste. « Nous sommes de ceux, écrivait Didron,
dans les Annales archéologiques, t. Ier, p. 151,
qui pensent qu'on n'a jamais fait de si belles
figures ni de plus belles draperies que celles qui
se voient aux vitraux de Saint-Denis, de Sens et
de Chartres, lesquelles sont du xii" et du
xme siècle. » Et toute une génération d'artistes

(1) Un volume in-4<> anglais de 320 pages, illustré de nombreuses
gravures. Paris, Librairies-Imprimeries réunies, May et Motteroz,
directeurs, 2, rue Mignon. — Prix: :i fr. 5©, br. ; I fr. 50, cart.

(2) Voy. Bulletin de l'Art pour Tous, juillet 1895.

Fig. 80. — Soubassement d'un vitrail
Écouen (xvi® siècle)

n'est pas d'entrer ici dans une discussion sur le
bien ou le mal fondé de chaque opinion ; con-
tentons-nous de constater que M. Merson est un
enthousiaste de la Renaissance, et il exprime sa

conviction avec une verve et une bonne foi bien
faites pour lui attacher le lecteur, quel que soit
d'ailleurs le camp dans lequel il se trouve :

« A coup sûr, on ne dira pas que le xvie siècle
sut élever des cathédrales plus majestueuses
que le moyen âge. Seulement, au temps où,
dans ses diverses formes, l'art du moyen âge

Fig. 98. — Ascension de Jésus-Christ
Saint-Sulpice, Paris (xvnc siècle)

achevait péniblement sa carrière, la peinture
sur verre, elle aussi, reçut le souffle nouveau, se
fortifia de l'érudition qui se propageait, de
l'étude des belles choses qui se développait et,
maîtresse de meilleurs procédés techniques,
n'eut plus bientôt un seul progrès à poursuivre.
A son tour, elle toucha la perfection. Voilà la
vérité.

« Entendons-nous. L'imagination et l'éduca-
tion du véritable artiste se révèlent presque
toujours chez les verriers du xvie siècle. En
revanche, dans les vitres primitives, si la com-
position générale du décor est excellente, si
leur riche coloris, ce grand levier, au dire de
certains, le seul attrait de la peinture, exerce

Fig. 109.— Vitrail hollandais
Musée de Cluny (xvn® siècle)

ordinairement une séduction irrésistible, tra-
vaillées par des ouvriers rudes et inexperts,
elles manquent de toutes les qualités d'exécu-
tion, et les figures n'arrivent à l'expression que
par la laideur absolue. Voilà la vérité encore. »

Au xvie siècle les beaux exemples abondent;
M. Merson n'a plus que l'embarras du choix, il
ne peut les signaler tous, tant sont nombreuses
et dignes d'attention les productions des grands
verriers de cette époque, depuis les vitraux de
Lécuyé à Bourges ; YEcce homo de Monfort-l'A-
maury, « morceau de premier ordre, parfaite-
ment mis en scène, des meilleurs de la période
qu'on puisse signaler » (fig. 77) ; jusqu'à ces
belles verrières d'Ècouen, avec « leurs armoiries
accompagnées d'anges vêtus ou nus, autrement
élégants que ceux de l'église de Montmorency,
moins orthodoxes si l'on veut, mais spécimens
plus aimables de la Renaissance française »
(fig. 80).

Au xvn" siècle, la décadence est manifeste;
elle s'accentue au xvin°, où le vitrail, devenu

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BULLETIN DE L'ART POUR TOUS. — N° 117
 
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