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Bulletin de l' art pour tous — 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.19282#0047
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L’Art Pour Tous

ENCYCLOPÉDIE DE L’ART INDUSTRIEL ET DÉCORATIF

43e Année 1068-1069 Décembre 1904

AUGUSTE LEPÈRE

Peintre et graveur.

Nous donnons] ci-après quelques gravures sur bois et la
reproduction d’une lithographie de l’artiste parisien Auguste
Lepère.

Gravure sur bois.

La gravure sur bois remonte bien
haut dans la série des âges. En 15gt,
Ange Roccha dit déjà que l’usage de
l’imprimerie tabellaire était connu en
Chine plus de trois cents ans avant l’ère
chrétienne.

La gravure typographique sur bois
a servi tout d’abord, en France, à üirna-
gerie des cartes à jouer, dont l’emploi
est antérieur à 1290.

Elle consistait surtout en dessin au
trait pour les contours, enluminés en-
suite à l’intérieur, ou comportait un
ombrage sommaire.

En 1771, Thomas Bewick obtient
un prix de la Société des Arts de Lon-
dres; il imagine la gravure sur bois
debout, et substitue le buis au poirier,
plus favorable à la finesse du mo-
delé.

Depuis cette époque, et surtout
depuis l’apparition des périodiques
de France, comme le Magasin Pitto-
resjue et l'Illustration, la gravure sur bois prit un essor re-
marquable.

Cependant, les nécessités modernes qui se résolvent, pour
l’édition comme pour tout commerce, à faire vite, bien et très
bon marché, ont nui beaucoup au développement de la gravure
sur bois artistique.

Les reproductions à origine photographique ont diminué la
demande, même pour la gravure sur bois des catalogues indus-
triels et réclames commerciales ; l’extension considérable consta-
tée à la fin du xix*'siècle s’arrête, la gravure sur bois rétrograde,
chassée de son domaine par le dessin procédé sur bristol et le
cliché de photogravure.

L’œuvre d’art n’est plus, et ces riens charmants qui donnent
à l’image cette netteté et cette vigueur attirant l’œil du connais-
seur et émouvant l’esprit, ne se trouvent et ne peuvent se trouver
dans la photographie ou les reproductions phototypogra-
phiques.

Dans les périodes d’évolution, il n’est pas rare de trouver
des représentants d’un métier qui semble vouloir disparaître,
lutter en paladins pour maintenir leur art en bonne place, con-
servant ainsi la tradition à ceux qui vont suivre, artistes futurs
qui trouveront peut-être par hasard le moyen de faire renaître
un procédé puissant d’expression, que le manque de temps

:


laissé au graveur comme le bas prix exigé tendent à supprimer
aujourd’hui.

Parmi ces artistes, paladins de la gravure sur bois, nous
trouvons Auguste Lepère, et nous présentons ici quelques-uns
de ses bois. Artiste et graveur tout à la fois, il sait donner à ses
compositions une intensité de vie extraordinaire. Fait intéressant
à noter : seul, celui qui grave le dessin qu’il a lui-même créé est
capable de porter au maximum l’effet réalisé au moyen d’un
nombre très restreint de traits et de contours.

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