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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 1 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0013
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6°ANNÉE. N°1

PARAISSANT TOUS LES MOIS

OCTOBRE i$o6

BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :
Pour ta Belgique.5 francs. I Pour l'Étranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.

LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE DE
GUERRE ET POUR LA CHASSE AU
MOYEN AGE.
^ OUS des dénominations diverses et avec quel-
D ques variantes dans ia forme et les dimensions,
les instruments de musique destinés à ia guerre ou
à la chasse se ramènent à peu près tous à un type
qu'imposait d'ailleurs la matière dont, pour la plu-
part, ils étaient confectionnés, que ce soit la corne
du bœuf ou la défense de l'éléphant.
A l'occasion d'un article destiné à signaler aux
amateurs les plus beaux spécimens de la série des
trompes, des cors, des olifants, etc., que possède
le Musée de la Porte de Hal, il ne paraîtra sans
doute pas hors de propos que nous retracions en
quelques mots la monographie des instruments de
cette nature qui furent usités au moyen âge.
La plupart de ces instruments ayant été en
usage simultanément, il est impossible d'adopter
une division rigoureusement chronologique; nous
nous bornerons donc à dire quelques mots de cha-
cun d'eux.
Néanmoins, nous commencerons par cet instru-
ment, le chalumeau, dont le nom évoque des sou-
venirs fort lointains.
Le chalumeau, dont l'emploi remonte à une
haute antiquité, fut formé tout d'abord d'un ro-
seau et servit non seulement dans les réjouissan-
ces, mais dans les armées en marche.
La « busine ou buisine, dit Viollet-le-Duc *,


est une grande trompe d'un mètre et plus de lon-
gueur, légèrement courbée, étroite à l'embouchure
et s'élargissant à son extrémité, quelquefois percée
d'un trou vers son milieu. Les busines étaient
fabriquées en bois, en cuir bouilli, mais le plus sou-
vent en laiton. » Il y avait des busines droites,
ainsi qu'on le verra plus loin. La busine servait,
dans les camps, à donner le signal du réveil des
troupes.
Le roman de GrMVM Az à bien des re-
prises, met en scène des personnages dont la mis-
sion est de réveiller les camps par des sonneries de
busine.
Voici un exemple tiré de cette œuvre du
xiL siècle :
Si com li jors au matin parut cler
Oint de l'ost (l'armée) les busines soner.
Charles Martiaus a fait sa gent armer
Et ses batailles renger et deviser.
De même c'est au son des busines que les trou-
pes étaient entraînées à la charge ou au combat.
Prenons encore notre exemple dans une œuvre
d'une époque un peu postérieure, le xttL siècle,
le roman de Az'gz-zz<5z*zzv .-
Lors oïssies buisines et cors d'arain sonner
Et Turs et Sarrazins et glatir et uler.
Il était fait emploi de ces instruments dans les
combats maritimes. Des busines droites étaient
aussi en usage, mais plutôt dans les joutes et tour-
nois, ainsi que dans les cortèges. On employait
également de plus petites busines, celles qui étaient
formées à l'aide des cornes du bouquetin et que
 
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