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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 10 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0087
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. 6' ANNÉE. N° 10

PARAISSANT TOUS LES MOIS

JUILLET 1907

BULLETIN
DES MUSEES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries

d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

. ABONNEMENTS :
Pour ta Belgique.5 francs, I Pour l'Étranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.

UNE ÉPÉE CARLOVINGIENNE.
A sympathie que ne cesse de nous marquer
M. De Deyn, le vénérable bourgmestre de
Ninove, nous justifiera pleinement, pensons-nous,
de reproduire dans notre le résumé d'un
article paru récemment dans les A?
et se rapportant
à l'un des objets les plus précieux possédés par cet
heureux collectionneur.
Il s'agit d'une superbe épée carlovingienue, dont
nous avons jugé utile de reproduire ci-contre la
monture en des dimensions très peu réduites.
Les armes et les objets de la période mérovin-
gienne sont plus connus, les Francs étant inhumés
avec un mobilier funéraire. La découverte du cime-
tière franc d'Anderlecht fut, sous ce rapport, la
source d'une richesse documentaire incomparable.
La numismatique fut mise à contribution pour la
détermination de certains objets, — ressource pré-
cieuse entre toutes. C'est ainsi que M. Georges
Cumont, le distingué numismate, put désigner
l'ancienneté de la nécropole grâce à l'étude qu'il
fit d'un triens ou tiers de sou qui y fut découvert.
Les armes des vuU, ix" etx" siècles se comptent,
comme on le sait, et c'est à juste titre qu'on leur
donne une place d'honneur dans les musées et dans
les collections particulières.
Que dire, dès lors, de l'épée, véritable joyau,
qui a fait l'objet de l'article que nous résumons ici ?
Elle fut trouvée dans le lit de l'Escaut àTermonde,
lors des dragages qui y furent exécutés, en 1898, à
l'occasion de la construction d'un nouveau pont et
de l'élargissement du fleuve.
La plupart des ouvrages traitant des armures

ont mention de la belle épée carlovingienne pas-
sée actuellement de la collection du comte de Nieu-
werkerke dans la collection Wallace, à Londres,
où elle porte le n° 12 du catalogue. Certains
auteurs en donnent même une reproduction. C'est
le cas pour Viollet-le-Duc, qui qualifie cette épée
d'admirable. A en juger par les. descriptions qu'en
font les auteurs et par les dessins accompagnant
celles-ci, nous doutons fort que cette épée soit
supérieure à celle dont nous nous occupons ici.
Cette dernière peut rivaliser de beauté avec les
douze ou quinze épées remarquables de l'époque
dont on connaît l'existence soit dans les musées
publics, soit dans les collections particulières. La
monture de cette épée se compose de la garde et
du pommeau. La fusée fait défaut. La garde, en
forme de croisette courte, est en fer, en partie
damasquinée d'or. Son ornementation, identique
d'ailleurs à celle du pommeau, contribue par sa
richesse artistique à faire de cette épée une arme
d'un haut intérêt archéologique.
Des bandes d'or gravées alternent avec des filets
striés en damasquinure d'or. Quelques-uns de ces
filets, tant à la garde qu'au pommeau, ont disparu.
La partie inférieure du pommeau est identique,
comme ornementation, à la garde dont on vient de
lire la description. La partie supérieure est trilo-
bée. Les trois lobes sont séparés par deux bandes
d'or festonnées. Le lobe du milieu devait évidem-
ment être recouvert d'un placage d'01* gravé, qui a
disparu; les deux lobes extérieurs sont striés de
filets damasquinés. Le pommeau tout entier est
forgé d'un seul morceau
Cette constatation a son importance, car, dans
certaines épées de la période carlovingienne, le
 
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