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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 8 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0071
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6°ANNÉE. N°S

PARAISSANT TOUS LES MOIS

MAI t$oy

BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Aft, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES

ABONNEMENTS :
Pour ta Belgique.5 francs. I Pour l'Étranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.

LES FUSILS DE LA TOISON D'OR.
A U moment où va s'ouvrir à Bruges une expo-
AA sition des souvenirs de l'ordre de la Toison
d'Or, il nous paraît opportun de rappeler que la
section de Peinture décorative de nos Musées
expose dans ses galeries quelques copies des armoi-
ries de certains des personnages reçus aux xv" et
xvi" siècles dans cet ordre célèbre de chevalerie.
La réception des chevaliers se faisait au cours
d'assises solennelles où se déployait un somptueux
cérémonial.
Ceux des chapitres dont le souvenir nous est
évoqué par les panneaux armoriés que possède le
Musée sont les suivants :
Le chapitre tenu par Philippe le Bon dans
l'église de Saint-Bavon, à Gand, en 1445, où le
comte de Charolais, Jean de Neufchatel et Jean de
Roubaix et de Herselles furent reçus chevaliers;
Le chapitre tenu par Charles le Téméraire dans
l'église de Notre-Dame, à Bruges, en 1468, dans
lequel le collier fut donné à Jean, roi d'Aragon,
et à Louis de G-ruuthuse ;
Le chapitre tenu par Maximilien d'Autriche
dans l'église de Saint-Sauveur, à Bruges, en 1478,
au cours duquel Edouard, roi d'Angleterre, et
Jean de Lannoy reçurent le collier;
Le chapitre tenu par Philippe le Beau dans
l'église de Saint-Rombaut, à Malines, en 1494, où
furent créés chevaliers Philippe de Bourgogne,
Philippe de Savoye et Adolphe de Clèves;
Enfin le chapitre tenu par Philippe II dans
l'église deSaint-Bavon, àGand, en 1559, au cours
duquel furent créés chevaliers : l'empereur Ferdi-

nand 11 ; Jean, roi de Portugal, et Philippe de
Bourgogne.
Le collier, insigne de l'ordre, est minutieuse-
ment décrit par les auteurs; il est formé, en partie,
du fusil dit de Bourgogne qu'on a pris l'habitude
de désigner, de nos jours, par le mot briquet.
Dans son ouvrage waA, Lorédan
Larchey s'exprime comme suit, à ce sujet : « Au
cou de plusieurs chevaliers pend l'ordre de la
Toison d'or (promotion de 1429), que l'historien
de Bourgogne Paradin trouvait si « moult genti-
ment et richement ouvré de fusils entrelacés avec
des pierres jettantle feu; et portait ce fusil parce
qu'un B, dénotant Bourgogne, est fait en forme
de fusil. &
«Sans la description de Paradin, on risquerait de
ne pas comprendre nos pierres à fusil qui sont
rondes et noires comme charbon, ni le fusil qu'on
appelait briquet il y a soixante ans et dont la forme,
combinée pour le passage des doigts batteurs, rap-
pelait en effet celle du grand B de Bourgogne.
Ces détails n'apparaissent clairement qu'en haut
de la figure de Roland d'Uytkerke. On voit un
briquet au repos, un briquet en action, et on com-
prend alors la devise ducale :
y?g?M77:<2 (il frappe, et la flamme brille)
A la page 95 de l'ouvrage de Lorédan Lar-
chey 2 est, en effet, représenté Roland d'Uytkerke,

t. LORÉDAN LARCHEY, 6Y.s/M77z.M waL, Monde féodal,
Europe, xvf siècle, p. ]2.
2. Monde féodal, Europe, xv° siècle.
 
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