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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 11 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0095
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6°ANNÉE.N°11

PARAISSANT TOUS LES MOIS

AOUT 1907

BULLETIN

DES MUSEES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :
Pour la. Belgique.5 francs. I Pour l'Étranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.

UNE ÉPÉE CARLOVINGIENNE DU
MUSÉE DE LA PORTE DE HAL.
N terminant la monographie de la belle épée
qui fait partie des collections de M. De Deyn,
bourgmestre de Ninove, nous avons cité les quel-
ques épées les plus connues de l'époque carlovin-
gienne, en les classant d'après la forme de leur
pommeau. A la nomenclature des épées dont le
pommeau est composé d'un triangle sur traverse,
nous ajouterons celle que le Gouvernement lit
parvenir au Musée d'armes et d'armures de la
Porte deHal, en t8ç8, etqui fut aussi trouvée
dans le lit de l'Escaut à Termonde lors des dra-
gages exécutés à cette époque.
Malgré son mauvais état de conservation, cette
arme, considérée au point de vue documentaire, a
de nombreux côtés intéressants.
La garde de cette épée, à section hexagonale,
est en forme de croisette mesurant onze centi-
mètres de longueur et treize millimètres de lar-
geur.
Le pommeau, composé, comme nous l'avons dit,
d'un triangle sur traverse, est pénétré d'outre en
outre par la soie de la lamequi est rivée au sommet
supérieur du triangle. Un filet d'or formant tor-
sade est incrusté entre la traverse et le triangle,
qui sont forgés d'un seul morceau. La traverse, à
section hexagonale comme la garde, mesure huit
centimètres et demi de longueur et quatorze mil-
limètres de largeur. Le triangle, légèrement
aminci dans sa partie supérieure, a une hauteur
de treize millimètres.
La garde est sans aucun doute également damas-
quinée d'or, mais l'agrégat de matières étrangères

qui y adhèrent ne nous permet pas de procéder à
un nettoyage de cette partie de l'arme, sans que
nous courions le risque de détériorer les quelques
fragments qui subsistent de la fusée ou poignée.
L'existence de ces menus morceaux de la poignée
donne précisément à notre épée un réel mérite
archéologique.
Dans l'étude de l'épée de la collection De Deyn,
dont la fusée a disparu complètement, nous disions
qu'une heureuse circonstance nous permettait de
reconstituer cette dernière, par la pensée, grâce
aux traces laissées par elle à ses points de jonction
avec la garde et le pommeau. L'épée de la Porte
de Hal nous fournit une donnée de plus. En effet,
la section produite par un plan perpendiculaire à
l'axe de la fusée donne une ellipse dans notre épée,
tout comme dans celle de Ninove ; elles ont d'ail-
leurs cela de commun avec toutes les épées carlo-
vingiennes. Mais ceci, en somme, n'est pas suffisant
pour nous montrer la forme extérieure de cette
partie de l'arme. En général, les fusées des épées
de cette époque se profilent de chaque côté par
des lignes droites. Nous n'avons donc pas hésité
à ranger l'épée de M. De Deyn dans la catégorie
de celles qui rentrent dans la règle habituelle. Il
semble évident que, dans l'arme présentée aujour-
d'hui aux lecteurs du AM/ZcZ/h, la fusée doit se
profiler par des courbes concaves. Cette conclusion
parait s'imposer. Un simple coup d'œil sur la
figure ci-contre, où l'on voit les fragments de la
fusée, est suffisamment convaincant à cet égard.
Car, s'il en était autrement, il faudrait supposer
que la poignée va en diminuant de façon régu-
lière, de la garde au pommeau, où elle ne serait
que très légèrement plus épaisse que la soie, ce
 
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