DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
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nitures sont en cuivre rouge, ciselé et doré. Le
pavillon est orné d'une bande gravée à fond qua-
drillé, sur laquelle on lit l'inscription suivante, en
caractères gothiques :
ZzZZzaGh? Z30772Z7ZZZ77Z Z*7Z ZZ7ZZW7'yzZ i^7'7'<2.
L'embouchure, argentée à l'intérieur, et le pa-
villon sont réunis à des bagues, chacun par deux
ments bien distincts formés par l'accumulation,
autour de nombreux foyers, des restes de repas,
des fragments de poteries, des ustensiles divers et
des monnaies qu'ont laissés les anciennes popula-
tions du littoral.
Ces gisements archéologiques sont échelonnés
suivant une ligne parallèle à la côte.
COR DE CHASSE, DIT HUCHET, EX CORXE NOIRE, XV° SIÈCLE.
bandes repercées de quadrilobes; sur une des ba-
gues sont gravées des armoiries : de.à la croix
de.cantonnée aux 2^ et 3^ quartiers d'un crois-
sant de.
Ces instruments se portaient suspendus en ban-
doulière, par une guige attachée par les bouts à
deux anneaux.
« On faisait, au moyen âge, dit Victor Gay, pour
la chasse et pour la guerre, des cors de laiton,
d'ivoire, de corne, de verre, de cristal et même de
bois.»
-a Quelques objets précieux de cette espèce,
ajoute-t-il, détournés de leur destination primitive,
sont devenus des reliquaires conservés dans des
trésors d'église. »
C'est le cas pour un cor-reliquaire et une grande
trompe du XH" siècle que renferment nos collec-
tions du Musée du Cinquantenaire.
EDGAR DE PREI.LE DE LA NlEPPM.
NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE DEUXIÈME SEMESTRE
DE 1905,
OUILLES A LA PANNE. — Les fouilles
méthodiques que nous avons pratiquées dans
les dunes de La Panne pendant un mois entier
nous ont permis de faire, en même temps que
d'abondantes récoltes, des constatations fort inté-
ressantes.
Il existe, en réalité, à La Panne, trois gise-
Le premier est situé à 3,800 mètres N.-O.
de la tour de l'église d'Adinkerke et à 300 mètres
de la laisse actuelle de marée haute. Le second est
distant du premier d'environ 2go mètres et le troi-
sième se trouve à 600 mètres plus loin et déjà
sur le territoire français '.
SITUATION GÉOLOGIQUE : Les amas de débris,
foyers, etc., se rencontrent uniquement dans les
fonds ;
Ils reposent sur le sol ancien constitué, sans
doute, par un de ces îlots de sable yiGzzZTTkzz que
l'on retrouve jusqu'à plusieurs kilomètres de la
côte actuelle ;
cj La couche archéologique passe sous la dune
moderne (6g. 1).
GISEMENT N° I. — Ce gisement s'étend sur une
longueur d'environ 60 mètres. Il nous a fourni de
grandes quantités de morceaux de vases en terre
grossière, faits sans l'aide du tour et présentant de
rudimentaires ornements (!%*<? yi?7* — t^oyzzz?
AG/Mzr^M7Z7zgj / de très nombreux spécimens de
ces objets énigmatiques en terre cuite, de forme
cylindrique ou parallélipipédique, accompagnés
de boulettes d'argile écrasées entre les doigts et
ressemblant à des pastilles ; des restes de repas :
valves de cardiums (C. cafzz/g, L.) en très grand
nombre. C'était le fond de l'alimentation des an-
ciens habitants de ces parages ; des dents et des
ossements d'animaux appartenant aux espèces sui-
i. Ces gisements ont été découverts en 1885 par feu
Georges Donny, ingénieur honoraire des ponts et chaus-
sées.
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nitures sont en cuivre rouge, ciselé et doré. Le
pavillon est orné d'une bande gravée à fond qua-
drillé, sur laquelle on lit l'inscription suivante, en
caractères gothiques :
ZzZZzaGh? Z30772Z7ZZZ77Z Z*7Z ZZ7ZZW7'yzZ i^7'7'<2.
L'embouchure, argentée à l'intérieur, et le pa-
villon sont réunis à des bagues, chacun par deux
ments bien distincts formés par l'accumulation,
autour de nombreux foyers, des restes de repas,
des fragments de poteries, des ustensiles divers et
des monnaies qu'ont laissés les anciennes popula-
tions du littoral.
Ces gisements archéologiques sont échelonnés
suivant une ligne parallèle à la côte.
COR DE CHASSE, DIT HUCHET, EX CORXE NOIRE, XV° SIÈCLE.
bandes repercées de quadrilobes; sur une des ba-
gues sont gravées des armoiries : de.à la croix
de.cantonnée aux 2^ et 3^ quartiers d'un crois-
sant de.
Ces instruments se portaient suspendus en ban-
doulière, par une guige attachée par les bouts à
deux anneaux.
« On faisait, au moyen âge, dit Victor Gay, pour
la chasse et pour la guerre, des cors de laiton,
d'ivoire, de corne, de verre, de cristal et même de
bois.»
-a Quelques objets précieux de cette espèce,
ajoute-t-il, détournés de leur destination primitive,
sont devenus des reliquaires conservés dans des
trésors d'église. »
C'est le cas pour un cor-reliquaire et une grande
trompe du XH" siècle que renferment nos collec-
tions du Musée du Cinquantenaire.
EDGAR DE PREI.LE DE LA NlEPPM.
NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE DEUXIÈME SEMESTRE
DE 1905,
OUILLES A LA PANNE. — Les fouilles
méthodiques que nous avons pratiquées dans
les dunes de La Panne pendant un mois entier
nous ont permis de faire, en même temps que
d'abondantes récoltes, des constatations fort inté-
ressantes.
Il existe, en réalité, à La Panne, trois gise-
Le premier est situé à 3,800 mètres N.-O.
de la tour de l'église d'Adinkerke et à 300 mètres
de la laisse actuelle de marée haute. Le second est
distant du premier d'environ 2go mètres et le troi-
sième se trouve à 600 mètres plus loin et déjà
sur le territoire français '.
SITUATION GÉOLOGIQUE : Les amas de débris,
foyers, etc., se rencontrent uniquement dans les
fonds ;
Ils reposent sur le sol ancien constitué, sans
doute, par un de ces îlots de sable yiGzzZTTkzz que
l'on retrouve jusqu'à plusieurs kilomètres de la
côte actuelle ;
cj La couche archéologique passe sous la dune
moderne (6g. 1).
GISEMENT N° I. — Ce gisement s'étend sur une
longueur d'environ 60 mètres. Il nous a fourni de
grandes quantités de morceaux de vases en terre
grossière, faits sans l'aide du tour et présentant de
rudimentaires ornements (!%*<? yi?7* — t^oyzzz?
AG/Mzr^M7Z7zgj / de très nombreux spécimens de
ces objets énigmatiques en terre cuite, de forme
cylindrique ou parallélipipédique, accompagnés
de boulettes d'argile écrasées entre les doigts et
ressemblant à des pastilles ; des restes de repas :
valves de cardiums (C. cafzz/g, L.) en très grand
nombre. C'était le fond de l'alimentation des an-
ciens habitants de ces parages ; des dents et des
ossements d'animaux appartenant aux espèces sui-
i. Ces gisements ont été découverts en 1885 par feu
Georges Donny, ingénieur honoraire des ponts et chaus-
sées.