DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
provenaient des déblais de ia caverne dont i'entrée
est très voisine du point où nous les avons ren-
contrés.
^zzz'^gj B°" ALFRED DE LoË.
A PROPOS DE QUELQUES BOULETS
EN PIERRE PROVENANT DU SIÈGE
DU CHATEAU D'ARCHE-EN-REN-
DARCHE,EN 1430. ^zzz'/g.y
E traité des machines de Marianus Jacobus (ZJg
i ^lAzc^z'zzzx /z'^z'z' z^gcgzzz '), écrit en 1449, contient
entre autres, un dessin représentant une bombarde
dont ia chambre est assemblée à angie droit avec
le canon, et qui servait à iancer des projectiles
incendiaires d'une forme particulière (6g. 1).
Ces projectiles étaient en pierre, de forme
sphérique ou cubique. Un piton en fer, 6xé au pro-
jectile, recevait une corde d'étoupes enduite
d'huile et de résine. Au moment de la déflagration
de la charge de poudre de la pièce, la corde ainsi
enduite s'enflammait et le projectile était rendu
incendiaire.
Dans son Lz'vrt? afgj yîzz'A g^ ^OTzzzg^ 77zæzz7'.s' z^zz roz
Christine de Pisan donne une règle em-
ployée pour rectiSer un tir de nuit : « Si par nuit
on traict, on doit lier tison de feu ardens aux
pierres qu'on trait, car par ce tison pourra-t-on
savoir comment l'engin jecte, et combien pesant
l'on y pourra mestre L »
Ces projectiles auxquels on attachait des tisons
enflammés rappellent beaucoup ceux hgurés dans
llouvrage de Marianus Jacobus et dont nous
venons de dire un mot.
Voici, en outre, d'après le Azzw nfzz xgcz'g/ z/g /'ar-
/zV/grzg g/ c%?M7373g7^g, un autre procédé employé
pour rectiher un tir de nuit et voir où portait la
pierre employée comme projectile :
« Pour bien tirer de nuict d'une bombarde et
aultre baston, prenez dix livres de thérébentine
et une livre de suif et les faictes fondre ensemble
dedans un chaudron dedans lequel plongera la
pierre que vous vouldrez tirer, puys la tirez de-
hors tout à coup, et après qu'elle sera chaulde,
mectez la dedans la pouldre commune, et la
pouldre se prandra et aherdra à la dicte pierre
pour la thérébentine ; lors chargez le baston bien
à poinct et estouppez bien la dicte pierre dedans
drappeaulx, et bouttez bien droict le feu au dict
baston et vous tirez à part, et vous verrez celle
pierre saillir toute ardante dudit baston. Pour la
clarté et lueur d'icelle, vous verrez où frappera et
cherra la dicte pierre 'b »
Le tir à mitraille, ou tout au moins une sorte de
tir à mitraille, était en usage au xv" et certaine-
ment déjà au xiv" siècle. Les bouches à feu,
et notamment les bombardes, tiraient des projec-
tiles plus ou moins réguliers, tels que petites
pierres, fragments de métal, clous, etc.
Le procédé employé alors pour tirer à mitraille
était le même que celui employé encore au xix" siè-
cle : on interposait entre la charge et les pierres ou
clous un plateau en fer ou en bois dur h
Le Az'wg z/zz ygcz^g/ t/g ZtzzV t/g /'gzzVzY/gzVg g/ cazzozz-
7ig7v'g donne le moyen de tirer à mitraille avec des
pierres :
« Si vous voulez tirer pierres en manière de
tempeste faictes faire ung tampon dur, qui soict de
la moictié plus court que large duquel chargez la
chambre du baston et devant le dict tampon
mettez quatre pierres en manière qu'elles ne tou-
chent point au dict tampon, lesquelles estouppez
de bonne terre d'argile destrempée de jus de por-
reaulx, de populaires et de violettes, avec du sel ;
puys mectez dedans ledit baston plusieurs aultres
pierres de la grandeur et quantité d'un œuf chas-
cune et pareillement les estouppez de la dicte
terre d'argile après de rechef? et mectez d'aultres
pierres, lesquelles aussi estouppez semblablement
de la dicte argile; et en ceste manière chargez le
1. Manuscrit appartenant à la bibliothèque Saint-
Marc, à Venise; y. FAVÉ, y. gt'z., t. III, p. ti2, pl. 7
(fig. 2) : y. aussi pi. 7 (Hg. 3 et 5) et pl. 8 (Hg. 3).
2. Zwyg <?gs yizz'/s g/ &)7777g.S 77737777*3 </Z7 7*37 C^t!7*/g3 F.
édition Michaud et Poujoulat, Paris, 1836.
3 . ty. Zg Z 737*g tÙZ Sgg7'gt & /'tZ7*Z & /'tZ7'ù7/g7*7g g/ gt777372-
7zg7'z'g, cité par FAVÉ, y. gù, t. 111, p. 157-158.
4.. Les comptes de Lille en 1382 mentionnent : Z9z
^7'tZ72t JÎ77M & /g7* .Sg7'&372t <7 gg/z éf?772<5<37'</g /W77* /hl7'gyggZg7'
^gZÙgS^z'gT'Z'gS,' y. DE LA FONS MÉLICOCQ, y. gz'Z, p. t I.
provenaient des déblais de ia caverne dont i'entrée
est très voisine du point où nous les avons ren-
contrés.
^zzz'^gj B°" ALFRED DE LoË.
A PROPOS DE QUELQUES BOULETS
EN PIERRE PROVENANT DU SIÈGE
DU CHATEAU D'ARCHE-EN-REN-
DARCHE,EN 1430. ^zzz'/g.y
E traité des machines de Marianus Jacobus (ZJg
i ^lAzc^z'zzzx /z'^z'z' z^gcgzzz '), écrit en 1449, contient
entre autres, un dessin représentant une bombarde
dont ia chambre est assemblée à angie droit avec
le canon, et qui servait à iancer des projectiles
incendiaires d'une forme particulière (6g. 1).
Ces projectiles étaient en pierre, de forme
sphérique ou cubique. Un piton en fer, 6xé au pro-
jectile, recevait une corde d'étoupes enduite
d'huile et de résine. Au moment de la déflagration
de la charge de poudre de la pièce, la corde ainsi
enduite s'enflammait et le projectile était rendu
incendiaire.
Dans son Lz'vrt? afgj yîzz'A g^ ^OTzzzg^ 77zæzz7'.s' z^zz roz
Christine de Pisan donne une règle em-
ployée pour rectiSer un tir de nuit : « Si par nuit
on traict, on doit lier tison de feu ardens aux
pierres qu'on trait, car par ce tison pourra-t-on
savoir comment l'engin jecte, et combien pesant
l'on y pourra mestre L »
Ces projectiles auxquels on attachait des tisons
enflammés rappellent beaucoup ceux hgurés dans
llouvrage de Marianus Jacobus et dont nous
venons de dire un mot.
Voici, en outre, d'après le Azzw nfzz xgcz'g/ z/g /'ar-
/zV/grzg g/ c%?M7373g7^g, un autre procédé employé
pour rectiher un tir de nuit et voir où portait la
pierre employée comme projectile :
« Pour bien tirer de nuict d'une bombarde et
aultre baston, prenez dix livres de thérébentine
et une livre de suif et les faictes fondre ensemble
dedans un chaudron dedans lequel plongera la
pierre que vous vouldrez tirer, puys la tirez de-
hors tout à coup, et après qu'elle sera chaulde,
mectez la dedans la pouldre commune, et la
pouldre se prandra et aherdra à la dicte pierre
pour la thérébentine ; lors chargez le baston bien
à poinct et estouppez bien la dicte pierre dedans
drappeaulx, et bouttez bien droict le feu au dict
baston et vous tirez à part, et vous verrez celle
pierre saillir toute ardante dudit baston. Pour la
clarté et lueur d'icelle, vous verrez où frappera et
cherra la dicte pierre 'b »
Le tir à mitraille, ou tout au moins une sorte de
tir à mitraille, était en usage au xv" et certaine-
ment déjà au xiv" siècle. Les bouches à feu,
et notamment les bombardes, tiraient des projec-
tiles plus ou moins réguliers, tels que petites
pierres, fragments de métal, clous, etc.
Le procédé employé alors pour tirer à mitraille
était le même que celui employé encore au xix" siè-
cle : on interposait entre la charge et les pierres ou
clous un plateau en fer ou en bois dur h
Le Az'wg z/zz ygcz^g/ t/g ZtzzV t/g /'gzzVzY/gzVg g/ cazzozz-
7ig7v'g donne le moyen de tirer à mitraille avec des
pierres :
« Si vous voulez tirer pierres en manière de
tempeste faictes faire ung tampon dur, qui soict de
la moictié plus court que large duquel chargez la
chambre du baston et devant le dict tampon
mettez quatre pierres en manière qu'elles ne tou-
chent point au dict tampon, lesquelles estouppez
de bonne terre d'argile destrempée de jus de por-
reaulx, de populaires et de violettes, avec du sel ;
puys mectez dedans ledit baston plusieurs aultres
pierres de la grandeur et quantité d'un œuf chas-
cune et pareillement les estouppez de la dicte
terre d'argile après de rechef? et mectez d'aultres
pierres, lesquelles aussi estouppez semblablement
de la dicte argile; et en ceste manière chargez le
1. Manuscrit appartenant à la bibliothèque Saint-
Marc, à Venise; y. FAVÉ, y. gt'z., t. III, p. ti2, pl. 7
(fig. 2) : y. aussi pi. 7 (Hg. 3 et 5) et pl. 8 (Hg. 3).
2. Zwyg <?gs yizz'/s g/ &)7777g.S 77737777*3 </Z7 7*37 C^t!7*/g3 F.
édition Michaud et Poujoulat, Paris, 1836.
3 . ty. Zg Z 737*g tÙZ Sgg7'gt & /'tZ7*Z & /'tZ7'ù7/g7*7g g/ gt777372-
7zg7'z'g, cité par FAVÉ, y. gù, t. 111, p. 157-158.
4.. Les comptes de Lille en 1382 mentionnent : Z9z
^7'tZ72t JÎ77M & /g7* .Sg7'&372t <7 gg/z éf?772<5<37'</g /W77* /hl7'gyggZg7'
^gZÙgS^z'gT'Z'gS,' y. DE LA FONS MÉLICOCQ, y. gz'Z, p. t I.