DOI Heft:
No 2 (1906)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0024
10
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
aller au delà de la première époque du fer, ou épo-
que Hallstattienne.
De plus, la présence, dans plusieurs de ceux-ci,
d'une poterie beaucoup moins grossière et parfois
même assez fine, faite au tour, indique également
que la coutume d'élever des monuments de ce
genre s'est continuée chez nous pendant les pre-
miers temps de la domination romaine.
***
Des marchets recouvraient autrefois une notable
partie du plateau qui s'étend au N.-E. du village
de Pétigny, au lieu dit Quelques-uns
atteignaient un diamètre considérable mais tous
étaient relativement peu élevés. A présent, la
Nous avons fait, dans ce dernier, d'intéressantes-
constatations. De forme circulaire, très régulier,,
d'un diamètre de to mètres et d'une hauteur de
0^70, il occupe un point culminant à 90 mètres au
sud de l'extrême pointe avancée du plateau (fig. 7).
Nous l'avons entièrement et minutieusement
fouillé et nous y avons rencontré tout d'abord une
boîte crânienne en assez bon état de conservation
quoique fragmentaire (8g. 8, sépulture n° 1). De
menus débris d'os longs, des côtes, etc., répartis à
la suite de ce crâne, nous ont indiqué l'orientation
qui était O.-E., les pieds à l'Est. Le corps avait
été tout simplement déposé sur le sol, puis recou-
vert de pierres.
Continuant le déblai, nous avons mis à jour un
FIG. 7. — BOUSSU-EN-FAGNE (PROVINCE DE NAMUR). —
plupart ont été fouillés ou utilisés pour l'empierre-
ment des routes. Nous en avons cependant ren-
contré deux dont il subsistait encore des restes
très importants.
Le premier avait été saccagé par un cantonnier
qui, d'après certains renseignements, y aurait dé-
couvert une urne. Nous n'y avons plus trouvé que
de raresfragments d'ossements humains et quelques
morceaux de poterie grossière et mal cuite.
Le second paraissait aussi avoir été fouillé pré-
cédemment et nous n'y avons plus recueilli que des
fragments de poterie grossière et quelques débris
d'ossements humains calcinés par le feu, indiquant
que l'on avait affaire à un marchet à incinération.
EXPLORATION D'UN <s MARCHET » A
BOUSSU-EN-FAGNE (PROVINCE DE NAMun). —
Il existe encore plusieurs marchets sur le plateau
qui domine le village de Boussu-en-Fagne; mais, à
l'exception d'un seul, tous avaient déjà été explo-
rés àfond.
VUE D'UN « MARCHE'!' ».
amas de débris d'ossements humains calcinés fait
simplement sur le sol, sans trace de caveau ni
d'arrangement quelconque de pierres (8g-8, sépul-
ture n° 2).
A environ 1 mètre de cette sépulture à inciné-
ration, nous avons rencontré un deuxième squelette,
orienté comme le n° 1. Le crâne était en moins
bon état de conservation que celui du premier,
mais, par contre, les os longs étaient beaucoup plus
complets. Ici le corps avait été déposé dans une
sorte de caveau grossièrement creusé et très irré-
gulier de forme mesurant environ i"*ço de long,
o"'gg de large et o'"20 de profondeur. Le cadavre
paraissait avoir été entouré de grosses pierres
(8g. 8, sépulture n° 3). Quelques pierres d'assez
grande dimension également recouvraient le sque-
lette, mais sans impliquer d'une façon bien nette
l'idée préconçue de former, au-dessus des restes du
défunt, un recouvrement protecteur, car il existait
un grand nombre de pierres du même volume et
de la même forme disséminées dans toute la masse
du marchet et la présence de quelques-unes d'entre
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
aller au delà de la première époque du fer, ou épo-
que Hallstattienne.
De plus, la présence, dans plusieurs de ceux-ci,
d'une poterie beaucoup moins grossière et parfois
même assez fine, faite au tour, indique également
que la coutume d'élever des monuments de ce
genre s'est continuée chez nous pendant les pre-
miers temps de la domination romaine.
***
Des marchets recouvraient autrefois une notable
partie du plateau qui s'étend au N.-E. du village
de Pétigny, au lieu dit Quelques-uns
atteignaient un diamètre considérable mais tous
étaient relativement peu élevés. A présent, la
Nous avons fait, dans ce dernier, d'intéressantes-
constatations. De forme circulaire, très régulier,,
d'un diamètre de to mètres et d'une hauteur de
0^70, il occupe un point culminant à 90 mètres au
sud de l'extrême pointe avancée du plateau (fig. 7).
Nous l'avons entièrement et minutieusement
fouillé et nous y avons rencontré tout d'abord une
boîte crânienne en assez bon état de conservation
quoique fragmentaire (8g. 8, sépulture n° 1). De
menus débris d'os longs, des côtes, etc., répartis à
la suite de ce crâne, nous ont indiqué l'orientation
qui était O.-E., les pieds à l'Est. Le corps avait
été tout simplement déposé sur le sol, puis recou-
vert de pierres.
Continuant le déblai, nous avons mis à jour un
FIG. 7. — BOUSSU-EN-FAGNE (PROVINCE DE NAMUR). —
plupart ont été fouillés ou utilisés pour l'empierre-
ment des routes. Nous en avons cependant ren-
contré deux dont il subsistait encore des restes
très importants.
Le premier avait été saccagé par un cantonnier
qui, d'après certains renseignements, y aurait dé-
couvert une urne. Nous n'y avons plus trouvé que
de raresfragments d'ossements humains et quelques
morceaux de poterie grossière et mal cuite.
Le second paraissait aussi avoir été fouillé pré-
cédemment et nous n'y avons plus recueilli que des
fragments de poterie grossière et quelques débris
d'ossements humains calcinés par le feu, indiquant
que l'on avait affaire à un marchet à incinération.
EXPLORATION D'UN <s MARCHET » A
BOUSSU-EN-FAGNE (PROVINCE DE NAMun). —
Il existe encore plusieurs marchets sur le plateau
qui domine le village de Boussu-en-Fagne; mais, à
l'exception d'un seul, tous avaient déjà été explo-
rés àfond.
VUE D'UN « MARCHE'!' ».
amas de débris d'ossements humains calcinés fait
simplement sur le sol, sans trace de caveau ni
d'arrangement quelconque de pierres (8g-8, sépul-
ture n° 2).
A environ 1 mètre de cette sépulture à inciné-
ration, nous avons rencontré un deuxième squelette,
orienté comme le n° 1. Le crâne était en moins
bon état de conservation que celui du premier,
mais, par contre, les os longs étaient beaucoup plus
complets. Ici le corps avait été déposé dans une
sorte de caveau grossièrement creusé et très irré-
gulier de forme mesurant environ i"*ço de long,
o"'gg de large et o'"20 de profondeur. Le cadavre
paraissait avoir été entouré de grosses pierres
(8g. 8, sépulture n° 3). Quelques pierres d'assez
grande dimension également recouvraient le sque-
lette, mais sans impliquer d'une façon bien nette
l'idée préconçue de former, au-dessus des restes du
défunt, un recouvrement protecteur, car il existait
un grand nombre de pierres du même volume et
de la même forme disséminées dans toute la masse
du marchet et la présence de quelques-unes d'entre