DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
11
-elles au-dessus du squelette peut n'être due qu'à
une cause toute fortuite.
Ces trois sépultures ne renfermaient aucun objet.
Nous témoignerons à nouveau nos sentiments de
vive gratitude à notre excellent correspondant et
-collaborateur Eugène Maillieux, dont l'activité
N
1
FtG. 8. PLAN ET COUPE D'UN « MARCHET
A HOUSSU-EN-FAGNE.
intelligente et incessante nous a été des plus pré-
cieuses. C'est lui qui nous a indiqué les recherches
et les fouilles à faire dans la région de Couvin et
c'est à lui que nous devons d'avoir pu les mener à
bonne 6n.
Nous adresserons, de même, nos plus sincères
remerciments aux personnes aimables et obli-
geantes qui ont bien voulu nous accorder ou s'en-
tremettre pour nous faire obtenir des autorisations
de fouilles et notamment aux héritiers de M. Cal-
meyn, à La Panne ; à M. Gaston Morael, docteur
en droit et avoué, à Dunkerque ; à M. Edmond
Baugnies, propriétaire à Dourbes ; à MM. les bourg-
mestres de Boussu-en-Fagne,de Pétigny, de Dour-
bes et de Nismes et à MM. les membres du conseil
d'administration de la grotte de Couvin.
Qu'ils soient assurés de toute notre reconnais-
sance !
UN "DEVANTIER,, D'AUTEL PROVE-
NANT DE L'ANCIEN HOTEL DE
NASSAU, A BRUXELLES.
'HOTEL de Nassau s'élevait à proximité du
palais des ducs de Brabant. De cette demeure
somptueuse dont la gravure nous a laissé le sou-
venir, il ne reste plus que la chapelle Saint-Geor-
ges, à laquelle on accède par les Archives générales
du royaume et, du dehors, par une porte donnant
sur la Montagne de la Cour. Cette résidence fut
conhsquée en 1568 par le gouvernement espagnol
sur Guillaume prince d'Orange. Son fils, Philippe
de Nassau, fut envoyé en Espagne par le duc
d'Albe ; de retour à Bruxelles, après un séjour pro-
longé dans la péninsule ibérique, il rentra eu pos-
session de la demeure paternelle et d'une partie
des biens qui avaient été placés sous séquestre. Lors
de son décès, survenu le 4 février 1618, Louis-Fran-
çois Vereycken, seigneur du Sart, audiencier et
premier secrétaire des archiducs Albert et Isabelle,
fut chargé de dresser un inventaire du mobi-
lier. Ce document nous était connu grâce aux
extraits publiés par Alexandre Pinchart dans les
Hrc-êz'zw aAs g/ ^ &Fc7?CM, t. III, p. 8g et
suiv.; mais nous n'y avions trouvé, jusqu'à présent,
matière à aucune identification. Tout récemment,
le R. P- Vandengheyn nous donna communication
d'un document qui concorde de fait, en la plupart
des points, avec celui examiné par Pinchart. Il
s'agit, en effet, de l'<tsA'77?;îù'o77 des objets invento-
riés à l'hôtel de Nassau ; elle date aussi de 1618 et
elle fut rédigée sous la direction d'Otto Venius et
du peintre Declercq.
Notre attention fut attirée par un article relatif
à une œuvre d'art de grand prix qui faisait partie
du mobilier de la chapelle. Voici le passage en
question, qu'Alexandre Pinchart. d'habitude bien
avisé, n'avait pas songé à reproduire ' :
Fig. 87. Premièrement un devantier d'autel en
broderie d'or et soye fort riche représentant notre
Seigneur en la Cene, a Imaus, avecq les publicains,
au lavement de ses saints pieds par la Magdeleine,
et les nopces de Cananee, estimé à 11" v° 3c - (deux
mille cinq cents livres).
t. Extrait du ms. n° II, 3580 de la Bibliothèque
royale de Belgique, intitulé : ^4/^7'érM7z'<772 <As 7/7<t?AAs
/7T7Z7M;: <?77 & TVhssU77 à /?7-?7.tWAs, Al72
2. Cette œuvre a été reproduite intégralement, mais
sans commentaires spéciaux, dans le gand ouvrage de
M. Louis de Farcy : Zu /ô-ttuW-A (supplément) ; dans
l'article de la broderie, pl. 4, Z^s ZLrtw^ts cAzssâs A
/'<27*/ Zi7M As tA x° au xvm" recueillis par
I. VAN YSENDYCK. — M"'" IsABELLA ERRERA, Cc/cAgMf
& thvtAT-As u7zcA77777;s,' Bruxelles, 1905; pl. XIX et fig.
B°" ALFRED DE LoË.
11
-elles au-dessus du squelette peut n'être due qu'à
une cause toute fortuite.
Ces trois sépultures ne renfermaient aucun objet.
Nous témoignerons à nouveau nos sentiments de
vive gratitude à notre excellent correspondant et
-collaborateur Eugène Maillieux, dont l'activité
N
1
FtG. 8. PLAN ET COUPE D'UN « MARCHET
A HOUSSU-EN-FAGNE.
intelligente et incessante nous a été des plus pré-
cieuses. C'est lui qui nous a indiqué les recherches
et les fouilles à faire dans la région de Couvin et
c'est à lui que nous devons d'avoir pu les mener à
bonne 6n.
Nous adresserons, de même, nos plus sincères
remerciments aux personnes aimables et obli-
geantes qui ont bien voulu nous accorder ou s'en-
tremettre pour nous faire obtenir des autorisations
de fouilles et notamment aux héritiers de M. Cal-
meyn, à La Panne ; à M. Gaston Morael, docteur
en droit et avoué, à Dunkerque ; à M. Edmond
Baugnies, propriétaire à Dourbes ; à MM. les bourg-
mestres de Boussu-en-Fagne,de Pétigny, de Dour-
bes et de Nismes et à MM. les membres du conseil
d'administration de la grotte de Couvin.
Qu'ils soient assurés de toute notre reconnais-
sance !
UN "DEVANTIER,, D'AUTEL PROVE-
NANT DE L'ANCIEN HOTEL DE
NASSAU, A BRUXELLES.
'HOTEL de Nassau s'élevait à proximité du
palais des ducs de Brabant. De cette demeure
somptueuse dont la gravure nous a laissé le sou-
venir, il ne reste plus que la chapelle Saint-Geor-
ges, à laquelle on accède par les Archives générales
du royaume et, du dehors, par une porte donnant
sur la Montagne de la Cour. Cette résidence fut
conhsquée en 1568 par le gouvernement espagnol
sur Guillaume prince d'Orange. Son fils, Philippe
de Nassau, fut envoyé en Espagne par le duc
d'Albe ; de retour à Bruxelles, après un séjour pro-
longé dans la péninsule ibérique, il rentra eu pos-
session de la demeure paternelle et d'une partie
des biens qui avaient été placés sous séquestre. Lors
de son décès, survenu le 4 février 1618, Louis-Fran-
çois Vereycken, seigneur du Sart, audiencier et
premier secrétaire des archiducs Albert et Isabelle,
fut chargé de dresser un inventaire du mobi-
lier. Ce document nous était connu grâce aux
extraits publiés par Alexandre Pinchart dans les
Hrc-êz'zw aAs g/ ^ &Fc7?CM, t. III, p. 8g et
suiv.; mais nous n'y avions trouvé, jusqu'à présent,
matière à aucune identification. Tout récemment,
le R. P- Vandengheyn nous donna communication
d'un document qui concorde de fait, en la plupart
des points, avec celui examiné par Pinchart. Il
s'agit, en effet, de l'<tsA'77?;îù'o77 des objets invento-
riés à l'hôtel de Nassau ; elle date aussi de 1618 et
elle fut rédigée sous la direction d'Otto Venius et
du peintre Declercq.
Notre attention fut attirée par un article relatif
à une œuvre d'art de grand prix qui faisait partie
du mobilier de la chapelle. Voici le passage en
question, qu'Alexandre Pinchart. d'habitude bien
avisé, n'avait pas songé à reproduire ' :
Fig. 87. Premièrement un devantier d'autel en
broderie d'or et soye fort riche représentant notre
Seigneur en la Cene, a Imaus, avecq les publicains,
au lavement de ses saints pieds par la Magdeleine,
et les nopces de Cananee, estimé à 11" v° 3c - (deux
mille cinq cents livres).
t. Extrait du ms. n° II, 3580 de la Bibliothèque
royale de Belgique, intitulé : ^4/^7'érM7z'<772 <As 7/7<t?AAs
/7T7Z7M;: <?77 & TVhssU77 à /?7-?7.tWAs, Al72
2. Cette œuvre a été reproduite intégralement, mais
sans commentaires spéciaux, dans le gand ouvrage de
M. Louis de Farcy : Zu /ô-ttuW-A (supplément) ; dans
l'article de la broderie, pl. 4, Z^s ZLrtw^ts cAzssâs A
/'<27*/ Zi7M As tA x° au xvm" recueillis par
I. VAN YSENDYCK. — M"'" IsABELLA ERRERA, Cc/cAgMf
& thvtAT-As u7zcA77777;s,' Bruxelles, 1905; pl. XIX et fig.
B°" ALFRED DE LoË.